L’année 2021 est celle du démarrage de la Stratégie pour une mobilité durable et intelligente lancée par la Commission européenne le 9 décembre 2020. Inspirée du Green Deal présenté un an auparavant, elle prévoit une baisse de 55 % des émissions carbone dans les transports d’ici 2030 par rapport à 1990 et de 90 % à l’horizon 2050.
Les objectifs de la Stratégie pour une mobilité durable et intelligente "sont très ambitieux" selon les intervenants du webinaire de TDIE consacré à son analyse le 26 janvier. Validée par les États membres fin 2020, son approche se veut innovante défend Herald Ruijters de la DG Move : "elle fixe la décarbonation de tous les modes devant le report modal, principal enjeu des Livres blancs sur les transports de 2001 et 2011". Ses 82 mesures encouragent du coup l’électromobilité, les biocarburants et nouveaux carburants, comme l’hydrogène "vert", et le recours aux outils numériques.
Le transfert modal y apparaît toujours puisque d’ici 2030, cette stratégie prévoit une augmentation du fret ferroviaire de 50 % et de 25 % pour la voie d’eau et le short-sea. En 2050, la progression est fixée à 100 % pour le fer et de 50 % pour le cabotage maritime et le fluvial. D’ici 30 ans, 100 % des poids lourds vendus dans l’Union devront être "zéro émission" avec un objectif intermédiaire de 80.000 unités en 2030. Au plan fiscal, Herald Ruijters évoque la mise en œuvre d’une tarification carbone et l’intégration des coûts externes pour chaque mode.
Pour une approche concertée
Jusqu’en 2024, le cadre législatif sera adapté en conséquence avec, en 2021, "la révision des règlements et directives sur les émissions des véhicules, dans l’aérien et le maritime, les carburants alternatifs, le réseau transeuropéen des transports (RTE-T), les corridors ferroviaires et les systèmes de transport intelligents". Le financement de cette stratégie reposera "sur le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), le fonds européen de cohésion, le programme de recherche Horizon et le plan de relance Next Generation".
Participante au webinaire, Anne-Marie Idrac a appelé la France "à ne pas devancer le calendrier fixé et à donner de la visibilité" aux transporteurs de fret et logisticiens. Devant les ambitions affichées, la présidente de France Logistique signale "que l’Europe ne compte que 2.000 poids lourds "zéro émission" actuellement. En France, les constructeurs de véhicules industriels n’en prévoient qu’un millier d’ici deux ans". Elle demande donc aux pouvoirs publics "une approche concertée avec les professionnels du secteur et pragmatique sachant que le transport routier restera le mode dominant"
Le transfert modal y apparaît toujours puisque d’ici 2030, cette stratégie prévoit une augmentation du fret ferroviaire de 50 % et de 25 % pour la voie d’eau et le short-sea. En 2050, la progression est fixée à 100 % pour le fer et de 50 % pour le cabotage maritime et le fluvial. D’ici 30 ans, 100 % des poids lourds vendus dans l’Union devront être "zéro émission" avec un objectif intermédiaire de 80.000 unités en 2030. Au plan fiscal, Herald Ruijters évoque la mise en œuvre d’une tarification carbone et l’intégration des coûts externes pour chaque mode.
Pour une approche concertée
Jusqu’en 2024, le cadre législatif sera adapté en conséquence avec, en 2021, "la révision des règlements et directives sur les émissions des véhicules, dans l’aérien et le maritime, les carburants alternatifs, le réseau transeuropéen des transports (RTE-T), les corridors ferroviaires et les systèmes de transport intelligents". Le financement de cette stratégie reposera "sur le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), le fonds européen de cohésion, le programme de recherche Horizon et le plan de relance Next Generation".
Participante au webinaire, Anne-Marie Idrac a appelé la France "à ne pas devancer le calendrier fixé et à donner de la visibilité" aux transporteurs de fret et logisticiens. Devant les ambitions affichées, la présidente de France Logistique signale "que l’Europe ne compte que 2.000 poids lourds "zéro émission" actuellement. En France, les constructeurs de véhicules industriels n’en prévoient qu’un millier d’ici deux ans". Elle demande donc aux pouvoirs publics "une approche concertée avec les professionnels du secteur et pragmatique sachant que le transport routier restera le mode dominant"