Le gouvernement sud-coréen a ordonné à quelque 10.000 camionneurs grévistes des industries du carburant et de l'acier de reprendre le travail, une semaine après avoir cassé la grève des routiers du secteur du ciment.
Déterminées à mettre fin à une grève qui dure depuis plus de deux semaines, les autorités de Séoul ont ordonné le 7 décembre aux chauffeurs routiers des industries du carburant et de l'acier de reprendre le travail. L’exécutif a prévu de sévères sanctions pour ceux qui poursuivraient leur mouvement.
Les grévistes, qui réclament la pérennisation de leur salaire minimum garanti, encourent une peine de prison de maximum trois ans, une amende pouvant atteindre 30 millions de wons (environ 22.000 euros) et une suspension de leur permis de conduire.
"Conflit inutile"
La grève, qui a débuté le 24 novembre, perturbe la distribution du carburant et des produits de l'acier au sein de la quatrième économie mondiale.
Elle a retardé l'approvisionnement pour une valeur estimée à quelque 2,5 millions d'euros, sur les douze premiers jours du mouvement, selon le ministère du Commerce sud-coréen. "Notre économie est confrontée à une crise due à la baisse des exportations, à l'inflation et aux taux d'intérêt élevés. Nous n'avons pas de temps ni d'énergie à perdre dans un conflit inutile", a-t-il fait valoir.
Les expéditions de matériaux en acier ont été réduites à environ 48 % par rapport à la normale, tandis que les produits pétrochimiques n'ont été expédiés qu'à 20 % des niveaux habituels, a exposé le ministre des Finances. Face à la hausse du prix du carburant, les chauffeurs de poids lourds réclamaient la pérennisation du programme de rémunération minimale – instauré pour y faire face –, qui devait expirer à la fin de l'année.
Il y a une semaine, Séoul avait ordonné la reprise du travail des routiers du secteur du ciment, dans des circonstances et avec des pénalités similaires. Un millier de grévistes avaient alors dû reprendre le travail, fin novembre, après six jours de grève pour la même revendication.
C'est la première fois que le gouvernement prend une telle décision depuis le vote de la loi sur le transport routier en 2004.
Il avait alors annoncé qu'il prolongerait pour trois ans le programme du revenu minimum garanti, ce qui a été jugé insuffisant par le syndicat des routiers.
Accidents du travail
Le président conservateur Yoon Suk-yeol avait insisté sur l'impact "dangereux" des grèves sur l'économie, et accusé les grévistes de "menacer la vie quotidienne des gens". Le syndicat des routiers avait fustigé la décision du gouvernement, l'accusant de les "forcer à mourir".
"Des centaines de chauffeurs routiers sont morts d'une crise cardiaque dans un véhicule roulant. Tous ces cas ont été classés comme accidents de la route", avait alors dénoncé le syndicat. La Corée du Sud souffre de l'un des taux de mortalité dans le secteur industriel les plus élevés des économies développées, avec plus de 4.000 décès dans des accidents du travail signalés entre 2020 et 2021, selon les données du ministère du Travail.
Les grévistes, qui réclament la pérennisation de leur salaire minimum garanti, encourent une peine de prison de maximum trois ans, une amende pouvant atteindre 30 millions de wons (environ 22.000 euros) et une suspension de leur permis de conduire.
"Conflit inutile"
La grève, qui a débuté le 24 novembre, perturbe la distribution du carburant et des produits de l'acier au sein de la quatrième économie mondiale.
Elle a retardé l'approvisionnement pour une valeur estimée à quelque 2,5 millions d'euros, sur les douze premiers jours du mouvement, selon le ministère du Commerce sud-coréen. "Notre économie est confrontée à une crise due à la baisse des exportations, à l'inflation et aux taux d'intérêt élevés. Nous n'avons pas de temps ni d'énergie à perdre dans un conflit inutile", a-t-il fait valoir.
Les expéditions de matériaux en acier ont été réduites à environ 48 % par rapport à la normale, tandis que les produits pétrochimiques n'ont été expédiés qu'à 20 % des niveaux habituels, a exposé le ministre des Finances. Face à la hausse du prix du carburant, les chauffeurs de poids lourds réclamaient la pérennisation du programme de rémunération minimale – instauré pour y faire face –, qui devait expirer à la fin de l'année.
Il y a une semaine, Séoul avait ordonné la reprise du travail des routiers du secteur du ciment, dans des circonstances et avec des pénalités similaires. Un millier de grévistes avaient alors dû reprendre le travail, fin novembre, après six jours de grève pour la même revendication.
C'est la première fois que le gouvernement prend une telle décision depuis le vote de la loi sur le transport routier en 2004.
Il avait alors annoncé qu'il prolongerait pour trois ans le programme du revenu minimum garanti, ce qui a été jugé insuffisant par le syndicat des routiers.
Accidents du travail
Le président conservateur Yoon Suk-yeol avait insisté sur l'impact "dangereux" des grèves sur l'économie, et accusé les grévistes de "menacer la vie quotidienne des gens". Le syndicat des routiers avait fustigé la décision du gouvernement, l'accusant de les "forcer à mourir".
"Des centaines de chauffeurs routiers sont morts d'une crise cardiaque dans un véhicule roulant. Tous ces cas ont été classés comme accidents de la route", avait alors dénoncé le syndicat. La Corée du Sud souffre de l'un des taux de mortalité dans le secteur industriel les plus élevés des économies développées, avec plus de 4.000 décès dans des accidents du travail signalés entre 2020 et 2021, selon les données du ministère du Travail.