L'OTRE réclame au secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari de saisir l’Union Européenne pour faire valoir la clause de sauvegarde et demander "la suspension du cabotage pour une durée de six mois".
C'est le contexte de crise sanitaire venant perturber le secteur routier qui a incité la présidente de l'OTRE, Aline Mesples, à écrire un courrier au secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, pour lui réclamer de s'adresser à Bruxelles. L'organisation rappelle qu'en cas de perturbation du marché intérieur communautaire, le règlement européen n° 93-3118 du 25 octobre 1993 relatif à l'accès au marché du transport routier prévoit la possibilité pour un État de demander l'application de cette clause de sauvegarde.
"Cette clause permet de prendre des mesures restrictives et de sauvegarde concernant le cabotage", explique l'OTRE. Selon ses dirigeants, les enquêtes de terrain effectuées par les différentes organisations professionnelles du secteur ont fait clairement apparaître que seules 20 à 25 % des entreprises de transport routier de marchandises sont en activité pour les filières de premières nécessités (alimentaires, agricoles, médicales ...).
"Ces flux sont totalement désorganisés, avec des retours à vide, des impacts sociaux importants et des coûts fixes de structures qui perdurent, autant d’éléments objectivés par les récents travaux du Comité National Routier (CNR), sur l’augmentation des coûts de revient", souligne Aline Mesples. Dans le même temps, elle observe une tension baissière des prix du transport, provoquée par une offre de véhicules très supérieure à la demande des clients.
Et d'ajouter que 81 % d’entre elles sont en arrêt total ou en très forte baisse d’activité (25 % à l'arrêt total, 55 % à l’arrêt partiel). Les chefs d'entreprise estiment avoir perdu 48 % de chiffre d’affaires au cours de ces semaines de confinement et 52 % des camions sont à l'arrêt, indique-t-elle. L'organisation professionnelle prévoit que, après la période de confinement, "la relance de l’activité économique sera lente et progressive".
Doutes autours des conditions sanitaires des conducteurs étrangers
Après avoir souligné que la branche des transports routiers et de la logistique vient de publier un guide des bonnes pratiques approuvé par les ministères du Travail et des Transports, elle dit s'inquiéter des "conditions sanitaires dans lesquelles exercent les conducteurs étrangers".
Il n’existe, selon l'OTRE, "aucune garantie que les entreprises étrangères appliquent les mêmes règles" notamment sur tous les lieux de chargement et de déchargement.
L'organisation professionnelle dit ne "pas pouvoir imaginer laisser des salariés en chômage partiel, des véhicules sur parc, tandis que des opérateurs étrangers pourraient capter notre marché national dans des conditions sanitaires dégradées".
Il est donc crucial à ses yeux pour les entreprises françaises du transport routier de marchandises de "conserver une activité minimale sans que celle-ci soit captée par des pavillons étrangers", lance Aline Mesples. D'où la nécessité de suspendre le cabotage réclamé dans son courrier adressé au secrétaire d'État aux Transports.
"Cette clause permet de prendre des mesures restrictives et de sauvegarde concernant le cabotage", explique l'OTRE. Selon ses dirigeants, les enquêtes de terrain effectuées par les différentes organisations professionnelles du secteur ont fait clairement apparaître que seules 20 à 25 % des entreprises de transport routier de marchandises sont en activité pour les filières de premières nécessités (alimentaires, agricoles, médicales ...).
"Ces flux sont totalement désorganisés, avec des retours à vide, des impacts sociaux importants et des coûts fixes de structures qui perdurent, autant d’éléments objectivés par les récents travaux du Comité National Routier (CNR), sur l’augmentation des coûts de revient", souligne Aline Mesples. Dans le même temps, elle observe une tension baissière des prix du transport, provoquée par une offre de véhicules très supérieure à la demande des clients.
Et d'ajouter que 81 % d’entre elles sont en arrêt total ou en très forte baisse d’activité (25 % à l'arrêt total, 55 % à l’arrêt partiel). Les chefs d'entreprise estiment avoir perdu 48 % de chiffre d’affaires au cours de ces semaines de confinement et 52 % des camions sont à l'arrêt, indique-t-elle. L'organisation professionnelle prévoit que, après la période de confinement, "la relance de l’activité économique sera lente et progressive".
Doutes autours des conditions sanitaires des conducteurs étrangers
Après avoir souligné que la branche des transports routiers et de la logistique vient de publier un guide des bonnes pratiques approuvé par les ministères du Travail et des Transports, elle dit s'inquiéter des "conditions sanitaires dans lesquelles exercent les conducteurs étrangers".
Il n’existe, selon l'OTRE, "aucune garantie que les entreprises étrangères appliquent les mêmes règles" notamment sur tous les lieux de chargement et de déchargement.
L'organisation professionnelle dit ne "pas pouvoir imaginer laisser des salariés en chômage partiel, des véhicules sur parc, tandis que des opérateurs étrangers pourraient capter notre marché national dans des conditions sanitaires dégradées".
Il est donc crucial à ses yeux pour les entreprises françaises du transport routier de marchandises de "conserver une activité minimale sans que celle-ci soit captée par des pavillons étrangers", lance Aline Mesples. D'où la nécessité de suspendre le cabotage réclamé dans son courrier adressé au secrétaire d'État aux Transports.