La fin de commercialisation des poids lourds propulsés à énergies fossiles pour 2040 associée à un projet d'écotaxe régionale, ont constitué les temps forts des travaux de l'Assemblée nationale dans la route les 9 et 10 avril.
Lors de l'examen en première lecture du projet de loi Climat, l'Assemblée nationale a voté le 9 avril à l'unanimité un "objectif" de "fin de commercialisation des poids lourds utilisant principalement des énergies fossiles", diesel ou essence classique, en 2040. Cet amendement du rapporteur Jean-Marc Zulesi, député LREM des Bouches-du-Rhône, vise à aligner les poids lourds neufs sur l'objectif prévu pour les voitures des particuliers pour lesquelles cette échéance de 2040 avait déjà été adoptée. "Après la Norvège, on fera rentrer la France dans une dynamique de décarbonation des véhicules lourds, cela va booster l'offre" des constructeurs pour de l'électrique ou de l'hydrogène, a-t-il estimé.
Chez LR, Jean-Marie Sermier s'est dit "favorable à aller très vite", mais "à quelle échéance serons-nous capables de massifier la production" de poids lourds hydrogène, "à des prix raisonnables ?", s'est-il interrogé. "On ne parle pas que de l'hydrogène, il y a aussi le biogaz", a répondu le MoDem Bruno Millienne. Pour offrir des alternatives, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a déjà promis "d'accélérer les aides" pour le renouvellement de la flotte en électrique et hydrogène, 50.000 euros pour les camions. "On nous parle d'aides au financement mais pour des véhicules qui sont aujourd'hui inexistants. On se moque un peu de nous", grince Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE, l'organisation patronale des PME du transport routier.
Écotaxe régionale et avantage fiscal en suppression
Toujours dans le projet de loi Climat, deux dispositions visant le transport routier adoptées le 10 avril en première lecture à l'Assemblée cristallisent les tensions : la mise en place hypothétique d'une écotaxe dans les régions volontaires et une trajectoire progressive de suppression d'un avantage fiscal sur le gazole routier à l'horizon 2030. Échaudée par le mouvement des "bonnets rouges" sous François Hollande, la majorité défend très prudemment les mesures visant les poids lourds dans le projet de loi Climat et Résilience qui suscite l'ire des transporteurs routiers. La filière est remontée contre une "taxation qui va pénaliser les entreprises françaises" dans un secteur très "concurrentiel", insiste Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE.
Chez LR, Jean-Marie Sermier s'est dit "favorable à aller très vite", mais "à quelle échéance serons-nous capables de massifier la production" de poids lourds hydrogène, "à des prix raisonnables ?", s'est-il interrogé. "On ne parle pas que de l'hydrogène, il y a aussi le biogaz", a répondu le MoDem Bruno Millienne. Pour offrir des alternatives, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a déjà promis "d'accélérer les aides" pour le renouvellement de la flotte en électrique et hydrogène, 50.000 euros pour les camions. "On nous parle d'aides au financement mais pour des véhicules qui sont aujourd'hui inexistants. On se moque un peu de nous", grince Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE, l'organisation patronale des PME du transport routier.
Écotaxe régionale et avantage fiscal en suppression
Toujours dans le projet de loi Climat, deux dispositions visant le transport routier adoptées le 10 avril en première lecture à l'Assemblée cristallisent les tensions : la mise en place hypothétique d'une écotaxe dans les régions volontaires et une trajectoire progressive de suppression d'un avantage fiscal sur le gazole routier à l'horizon 2030. Échaudée par le mouvement des "bonnets rouges" sous François Hollande, la majorité défend très prudemment les mesures visant les poids lourds dans le projet de loi Climat et Résilience qui suscite l'ire des transporteurs routiers. La filière est remontée contre une "taxation qui va pénaliser les entreprises françaises" dans un secteur très "concurrentiel", insiste Jean-Marc Rivera, délégué général de l'OTRE.