En votant le paquet mobilité, le parlement de Strasbourg harmonise les conditions de travail des chauffeurs routiers. Une réforme jugée "inacceptable" en Europe de l'Est.
Après trois ans d'âpres négociations, l'Union européenne a adopté une réforme clé pour le transport routier visant à améliorer les conditions de travail des chauffeurs et éviter les distorsions de concurrence, mais taxée de "protectionniste" par les pays de l'Est.
Les eurodéputés ont approuvé mercredi 8 juillet le "paquet mobilité", en rejetant une série d'amendements, à chaque fois à une large majorité. La réforme porte sur le détachement des conducteurs, leur temps de repos et une limitation du cabotage.
Lobby de l'Ouest
Proposée par la Commission européenne en mai 2017, elle a donné lieu à une bataille entre les pays de l'Ouest, dont la France et l'Allemagne, et ceux d'Europe orientale (Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne notamment), accusés de dumping social. Son adoption est pour les transporteurs polonais la "victoire du lobby de pays de l'Ouest". Leurs homologues roumains déplorent qu'elle "enterre" leur secteur routier, prévoyant qu'un tiers des opérateurs de leur pays vont disparaître sous l'effet cumulé de la crise due au coronavirus et de ces nouvelles règles. Le ministère bulgare des Transports a qualifié la réforme d'"inacceptable" et a annoncé dans un recours devant la justice européenne contre plusieurs dispositions de la réglementation.
Les organisations de transport routier de France, d'Allemagne et des pays nordiques (Danemark, Norvège et Suède) à l'inverse, se sont félicitées, tout comme la Confédération européenne des syndicats (ETUC). Pour son secrétaire général Per Hilmersson, la réforme "empêchera les entreprises de forcer les chauffeurs à passer plusieurs mois d'affilée loin de chez eux et de les priver d'un salaire décent et de cotisations sociales".
Les eurodéputés ont approuvé mercredi 8 juillet le "paquet mobilité", en rejetant une série d'amendements, à chaque fois à une large majorité. La réforme porte sur le détachement des conducteurs, leur temps de repos et une limitation du cabotage.
Lobby de l'Ouest
Proposée par la Commission européenne en mai 2017, elle a donné lieu à une bataille entre les pays de l'Ouest, dont la France et l'Allemagne, et ceux d'Europe orientale (Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne notamment), accusés de dumping social. Son adoption est pour les transporteurs polonais la "victoire du lobby de pays de l'Ouest". Leurs homologues roumains déplorent qu'elle "enterre" leur secteur routier, prévoyant qu'un tiers des opérateurs de leur pays vont disparaître sous l'effet cumulé de la crise due au coronavirus et de ces nouvelles règles. Le ministère bulgare des Transports a qualifié la réforme d'"inacceptable" et a annoncé dans un recours devant la justice européenne contre plusieurs dispositions de la réglementation.
Les organisations de transport routier de France, d'Allemagne et des pays nordiques (Danemark, Norvège et Suède) à l'inverse, se sont félicitées, tout comme la Confédération européenne des syndicats (ETUC). Pour son secrétaire général Per Hilmersson, la réforme "empêchera les entreprises de forcer les chauffeurs à passer plusieurs mois d'affilée loin de chez eux et de les priver d'un salaire décent et de cotisations sociales".