Les constructeurs peinent à répondre à la demande de camions

Article réservé aux abonnés

Les constructeurs de poids lourds sont confrontés à des ruptures sur leurs chaînes d’approvisionnement. Ces difficultés allongent leurs délais de production et de livraison. En matière de transition énergétique, ils demandent que les biocarburants soient classés Crit’Air 1.
À l’issue du premier trimestre, les immatriculations de véhicules de plus de 5 tonnes sont stables en France. Selon la Chambre syndicale internationale de l’automobile (CSIAM), elles se sont élevées à 11.731 unités, en hausse de 0,5 %.

Ce quasi statut-quo cache de fortes variations entre les tracteurs et les porteurs toutefois.  Représentant 58 % des véhicules immatriculés, le segment des tracteurs se développe de 14,4 % tandis que celui des porteurs se contracte de 13,9 %. "Il est difficile d’analyser l’évolution du marché en raison des difficultés, logistiques et industrielles rencontrées par les constructeurs de véhicules industriels", affirme Thierry Archambault.

Pour le président délégué de la CSIAM, "le niveau d’immatriculation au premier trimestre traduit davantage une capacité à tenir tant bien que mal l’activité de production et une chaîne logistique opérationnelle qu’un niveau de la demande".

Chaînes d’approvisionnement perturbées

Selon les constructeurs membres de la Chambre syndicale, les délais entre une commande et la livraison d’un véhicule atteindraient des niveaux "inédits". Ils s’élèveraient entre 6 et 13 mois en fonction des modèles et des marques. Pour expliquer cette tension, ils évoquent "des ruptures sur les chaînes d’approvisionnement dues aux confinements en Chine et à la guerre en Ukraine".

Tous les composants et matières premières seraient concernés avec plus ou moins d’ampleur. Les porteurs seraient particulièrement impactés par la baisse de production des châssis par exemple. "L’augmentation des prix des composants et des matières premières ainsi que de l’énergie et du transport, dont maritime", sont d’autres difficultés citées. Une partie de ces hausses "sera répercutée sur nos prix de vente", préviennent les constructeurs, convaincus que ces tensions dureront toute l’année et en 2023.

Transition énergétique

Dans ce contexte, la CSIAM demande aux pouvoirs publics et aux agglomérations d’assouplir la mise en œuvre des Zones à faibles émissions (ZFE). Plus globalement, elle dénonce "une transition énergétique à marche forcée dans le transport routier" qui ne tiendrait pas compte des capacités de production et d'investissement des constructeurs.

Ce message est adressé aussi aux autorités européennes. Dans le cas de la France, la Chambre se réjouit "de l’éligibilité à la vignette Crit’Air 1 des véhicules roulant exclusivement au biocarburant B100". Cette mesure leur "ouvre les portes des ZFE actuelles et futures", remercie Thierry Archambault. Il espère que cette décision sera suivie "d’une classification Crit’Air 1 pour tous les biocarburants de deuxième génération, de type HVO, produits à base de déchets".

Transport routier

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15