La conversion de moteurs est une des solutions envisagées pour la décarbonation du transport routier. Les premières offres arriveront bientôt sur le marché. Elles apportent des rétrofits ouvrant vers les motorisations au gaz, électriques et à l'hydrogène.
Le retrofit, ou conversion, dans le transport routier, consistant à remplacer un moteur essence ou diesel d’un véhicule par un moteur fonctionnant avec une énergie alternative a conquis l’Ademe. Une pratique "pertinente", selon elle, au plan environnemental pour ce mode. Les conversions de camions diesel vers des motorisations au gaz, électriques ou à hydrogène permettent, pour l’Agence, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de réduire les polluants atmosphériques,. La mise en œuvre du retrofit est émergente toutefois, ont confirmé les intervenants d’un webinaire d’Éco CO2, le 15 novembre, dans le cadre du programme Engagements volontaires pour l’environnement (EVE).
Pour expliquer ce constat, trois raisons principales ont été avancées. "La création d’une filière dédiée au retrofit impose une collaboration entre les "rétrofiteurs" et les constructeurs de véhicules industriels, les contraintes techniques restent fortes et les coûts de développement et d’homologation demeurent élevés", a détaillé Caroline Theuriot d’Éco CO2.
Textes réglementaires et aides
Deux textes réglementaires encadrent le retrofit dans le transport routier en France. Le premier d'entre eux est le règlement ONU n° 115. Il concerne la conversion des véhicules, essence ou diesel, vers des motorisations au gaz. L'arrêté du 13 mars 2020 est le deuxième. Il couvre les rétrofit des véhicules, essence ou diesel, vers des motorisations électriques ou à hydrogène. "Cet arrêté permet de transformer des véhicules de plus de cinq ans sans avoir à demander l’autorisation à leurs constructeurs", a précisé Caroline Theuriot. Il a été complété par un dispositif d’aide au rétrofit électrique.
Pour les camions, ce soutien financier s’élève à 40 % du prix de la transformation dans la limite de 50.000 euros. "Cette aide est éligible aux propriétaires de poids lourds acquis depuis au moins un an. À l’issue du retrofit, le transporteur doit s’engager à conserver le véhicule pendant deux ans, au minimum, et à parcourir au moins 30.000 km avec celui-ci", a-t-elle ajouté.
Pour expliquer ce constat, trois raisons principales ont été avancées. "La création d’une filière dédiée au retrofit impose une collaboration entre les "rétrofiteurs" et les constructeurs de véhicules industriels, les contraintes techniques restent fortes et les coûts de développement et d’homologation demeurent élevés", a détaillé Caroline Theuriot d’Éco CO2.
Textes réglementaires et aides
Deux textes réglementaires encadrent le retrofit dans le transport routier en France. Le premier d'entre eux est le règlement ONU n° 115. Il concerne la conversion des véhicules, essence ou diesel, vers des motorisations au gaz. L'arrêté du 13 mars 2020 est le deuxième. Il couvre les rétrofit des véhicules, essence ou diesel, vers des motorisations électriques ou à hydrogène. "Cet arrêté permet de transformer des véhicules de plus de cinq ans sans avoir à demander l’autorisation à leurs constructeurs", a précisé Caroline Theuriot. Il a été complété par un dispositif d’aide au rétrofit électrique.
Pour les camions, ce soutien financier s’élève à 40 % du prix de la transformation dans la limite de 50.000 euros. "Cette aide est éligible aux propriétaires de poids lourds acquis depuis au moins un an. À l’issue du retrofit, le transporteur doit s’engager à conserver le véhicule pendant deux ans, au minimum, et à parcourir au moins 30.000 km avec celui-ci", a-t-elle ajouté.
Les premières solutions de conversion de camions arrivent sur le marché. Lors du webinaire, e-Néo a présenté son offre de retrofit électrique et hydrogène. Elle sera disponibles d’ici fin 2023. Le Centre de recherche en machines thermiques (CRMT) prévoit, de son côté, le lancement d’une solution de conversion vers des motorisations au gaz et au biogaz pour poids lourds en 2024. Cette offre, baptisée "ReTruckFit", s’inspirera d’un retrofit déjà homologué pour les autocars et commercialisé sous la marque "Ecol’Car".