Le marché national du poids lourd neuf s’est contracté en 2022. L’Observatoire du véhicule industriel s’attend à un nouveau repli cette année, en raison d’une offre insuffisante.
Le nombre de poids lourds neufs vendus en France, a diminué de 0,3 % l’an passé. Au total, 44.016 nouveaux camions, de plus de 5 tonnes, y ont été immatriculés, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Ce volume global, analysé par l’Observatoire du véhicule industriel (OVI) le 6 janvier à Paris, cache deux grandes évolutions.
D'un côté, les immatriculations de tracteurs ont augmenté de 12,2 %, pour s’établir à 25.418 unités. De l’autre, celles des porteurs ont chuté de 12,1 %, pour s’élever à 18.598 exemplaires. Lors de la présentation de ce bilan 2022, l’OVI a détaillé ses prévisions pour l’année en cours. "Le marché national du véhicule industriel, de plus de 5 tonnes, devrait être en baisse ou en relative stabilité en 2023. Pour les tracteurs comme pour les porteurs, les impacts cumulés de la hausse des prix et des délais de livraison freineront la reprise des immatriculations, malgré des carnets de commandes fournis", a estimé son directeur, Arnaud Villéger.
Prévisions en berne
L'hypothèse haute de l’Observatoire table sur un marché stable, ou en baisse de 0,8 %, en 2023 autour de 44.000 camions neufs. Les tracteurs progresseraient alors de 1,7 %, tandis que les porteurs se contracteraient, à nouveau, de 4,2 %. Son scénario bas est plus inquiétant. Il prévoit une diminution des immatriculations de poids lourds neufs de plus de 7 %, autour de 41.100 ventes. Dans cette hypothèse, le nombre de tracteurs et de porteurs diminuerait, respectivement, de 7,5 % et de 6,8 %.
"Si ces prévisions se confirment, la conséquence sera le vieillissement du parc de poids lourds roulant en France, un paradoxe à l’heure où, la baisse des émissions polluantes des camions supposerait le développement de flottes plus propres et donc plus récentes", a alerté Arnaud Villéger.
Prix en hausse
Au cours des deux dernières années, le prix des camions a augmenté de 14 % à 16 % en France, selon l’Observatoire. "Les tarifs des poids lourds neufs devraient continuer à croître en 2023, de l’ordre de 11,5 %, pour les tracteurs, et de 12,1 %, pour les porteurs. À noter, en outre, que les véhicules à énergies alternatives sont deux à trois fois plus chers que ceux fonctionnant au diesel", a indiqué le directeur.
Quant aux délais de livraison, ils demeurent élevés. À la fin de l’année 2022, ils étaient supérieurs à 300 jours en moyenne. Pour Arnaud Villéger, l’importance de ces délais est "due aux difficultés rencontrées par les constructeurs de véhicules industriels sur leurs chaînes d’approvisionnement et à l’adaptation de leur production, pour fabriquer des camions avec de nouvelles énergies". Plus de 150 jours sont à ajouter à ces délais lorsque les véhicules sont carrossés, a-t-il rappelé.
Transition énergétique
La présentation de l’OVI s’est achevée sur les enjeux de la transition énergétique du transport routier. Pour son directeur, "Les transporteurs et leurs clients donneurs d’ordres devront définir une stratégie plus fine en termes de flotte en faisant des arbitrages entre énergies, coûts, disponibilité des véhicules et usages".
D'un côté, les immatriculations de tracteurs ont augmenté de 12,2 %, pour s’établir à 25.418 unités. De l’autre, celles des porteurs ont chuté de 12,1 %, pour s’élever à 18.598 exemplaires. Lors de la présentation de ce bilan 2022, l’OVI a détaillé ses prévisions pour l’année en cours. "Le marché national du véhicule industriel, de plus de 5 tonnes, devrait être en baisse ou en relative stabilité en 2023. Pour les tracteurs comme pour les porteurs, les impacts cumulés de la hausse des prix et des délais de livraison freineront la reprise des immatriculations, malgré des carnets de commandes fournis", a estimé son directeur, Arnaud Villéger.
Prévisions en berne
L'hypothèse haute de l’Observatoire table sur un marché stable, ou en baisse de 0,8 %, en 2023 autour de 44.000 camions neufs. Les tracteurs progresseraient alors de 1,7 %, tandis que les porteurs se contracteraient, à nouveau, de 4,2 %. Son scénario bas est plus inquiétant. Il prévoit une diminution des immatriculations de poids lourds neufs de plus de 7 %, autour de 41.100 ventes. Dans cette hypothèse, le nombre de tracteurs et de porteurs diminuerait, respectivement, de 7,5 % et de 6,8 %.
"Si ces prévisions se confirment, la conséquence sera le vieillissement du parc de poids lourds roulant en France, un paradoxe à l’heure où, la baisse des émissions polluantes des camions supposerait le développement de flottes plus propres et donc plus récentes", a alerté Arnaud Villéger.
Prix en hausse
Au cours des deux dernières années, le prix des camions a augmenté de 14 % à 16 % en France, selon l’Observatoire. "Les tarifs des poids lourds neufs devraient continuer à croître en 2023, de l’ordre de 11,5 %, pour les tracteurs, et de 12,1 %, pour les porteurs. À noter, en outre, que les véhicules à énergies alternatives sont deux à trois fois plus chers que ceux fonctionnant au diesel", a indiqué le directeur.
Quant aux délais de livraison, ils demeurent élevés. À la fin de l’année 2022, ils étaient supérieurs à 300 jours en moyenne. Pour Arnaud Villéger, l’importance de ces délais est "due aux difficultés rencontrées par les constructeurs de véhicules industriels sur leurs chaînes d’approvisionnement et à l’adaptation de leur production, pour fabriquer des camions avec de nouvelles énergies". Plus de 150 jours sont à ajouter à ces délais lorsque les véhicules sont carrossés, a-t-il rappelé.
Transition énergétique
La présentation de l’OVI s’est achevée sur les enjeux de la transition énergétique du transport routier. Pour son directeur, "Les transporteurs et leurs clients donneurs d’ordres devront définir une stratégie plus fine en termes de flotte en faisant des arbitrages entre énergies, coûts, disponibilité des véhicules et usages".