La décarbonation du transport routier est à l’origine de nombreux projets, notamment celui de route électrique. Les Rencontres de la mobilité intelligente ATEC-ITS du 18 au 20 janvier à Montrouge ont présenté les conditions de sa mise en œuvre en France.
L’Union européenne plaide pour l’électrification du transport routier pour lui faire atteindre la neutralité carbone. Ce choix stratégique pose plusieurs difficultés pour les trajets sur longue distance avec poids lourds toutefois.
"Pour une autonomie de 1.000 km, un camion de 40 tonnes a besoin de 8 à 10 tonnes de batteries qui réduisent sa charge utile", affirme Bernard Jacob. Pour ce chercheur à l’Université Gustave Eiffel, le coût annuel de possession d’un camion équipé de 8 à 10 tonnes de batteries serait de 167.700 euros contre 142.500 euros pour un poids lourd diesel équivalent.
"Le coût de revient à la tonne-kilométrique produite augmenterait de 42 %". L’utilisation de bornes de recharge rapides sur les trajets a aussi ses limites, selon Bernard Jacob : "Avec une autonomie ramenée à 400 km, un camion de 40 tonnes a besoin 3 à 4 tonnes de batteries et il faudrait prévoir des parkings avec 100 à 200 bornes de 350 kW tous les 100 km".
9.000 km à l’étude en France
Pour éviter ces surcoûts, l’universitaire évoque la "route électrique, ou ERS". Cette technologie "consiste à alimenter les véhicules et à les recharger pendant leurs phases de roulage". Elle a déjà été testée en Suède, en Allemagne, aux États-Unis, au Japon et en Corée du Sud avec caténaires, par rails (ou par conduction au sol) et par induction. En France, des recherches "ont démontré sa pertinence également".
Le réseau ERS national pour le fret routier lourd serait de 9.000 km. "Il permettrait à un camion de quitter l’autoroute avec des petites batteries chargées d’une autonomie de 250 km". Ce réseau décarbonerait le fret routier lourd de 86 %, selon Bernard Jacob. Le coût annuel de d'exploitation d’un camion 40 tonnes capable de l’utiliser s’élèverait entre 140.000 et 141.100 euros selon la technologie utilisée. Quant au coût de construction d’un tel réseau, il est estimé entre 30 et 36 milliards d’euros "finançable sur le modèle des concessions de 25 à 30 ans".
Appel à projets
Pour concrétiser ce projet, "une expérimentation sur route ouverte serait nécessaire", déclare l’universitaire. C'est l’un des objectifs de l’appel à projets Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone lancé le 20 octobre 2021. Les démonstrateurs de systèmes ERS y sont éligibles.
"Pour une autonomie de 1.000 km, un camion de 40 tonnes a besoin de 8 à 10 tonnes de batteries qui réduisent sa charge utile", affirme Bernard Jacob. Pour ce chercheur à l’Université Gustave Eiffel, le coût annuel de possession d’un camion équipé de 8 à 10 tonnes de batteries serait de 167.700 euros contre 142.500 euros pour un poids lourd diesel équivalent.
"Le coût de revient à la tonne-kilométrique produite augmenterait de 42 %". L’utilisation de bornes de recharge rapides sur les trajets a aussi ses limites, selon Bernard Jacob : "Avec une autonomie ramenée à 400 km, un camion de 40 tonnes a besoin 3 à 4 tonnes de batteries et il faudrait prévoir des parkings avec 100 à 200 bornes de 350 kW tous les 100 km".
9.000 km à l’étude en France
Pour éviter ces surcoûts, l’universitaire évoque la "route électrique, ou ERS". Cette technologie "consiste à alimenter les véhicules et à les recharger pendant leurs phases de roulage". Elle a déjà été testée en Suède, en Allemagne, aux États-Unis, au Japon et en Corée du Sud avec caténaires, par rails (ou par conduction au sol) et par induction. En France, des recherches "ont démontré sa pertinence également".
Le réseau ERS national pour le fret routier lourd serait de 9.000 km. "Il permettrait à un camion de quitter l’autoroute avec des petites batteries chargées d’une autonomie de 250 km". Ce réseau décarbonerait le fret routier lourd de 86 %, selon Bernard Jacob. Le coût annuel de d'exploitation d’un camion 40 tonnes capable de l’utiliser s’élèverait entre 140.000 et 141.100 euros selon la technologie utilisée. Quant au coût de construction d’un tel réseau, il est estimé entre 30 et 36 milliards d’euros "finançable sur le modèle des concessions de 25 à 30 ans".
Appel à projets
Pour concrétiser ce projet, "une expérimentation sur route ouverte serait nécessaire", déclare l’universitaire. C'est l’un des objectifs de l’appel à projets Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone lancé le 20 octobre 2021. Les démonstrateurs de systèmes ERS y sont éligibles.