La hausse des coûts plombe la rentabilité du secteur

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Le transport routier de fret subit une inflation générale de ses coûts de revient, constate le Comité national routier. Les transporteurs limitent leurs investissements et voient leurs marges fondre, selon la Fédération nationale des transports routiers.
L’enquête de conjoncture, publiée en octobre par la FNTR, a mis en évidence une dégradation de la situation économique du transport routier de marchandises en France. Pour la Fédération nationale du transport routier, "les transporteurs sont pessimistes à l’issue du troisième trimestre et pour la fin de l’année".

L’érosion des marges est la première inquiétude qu’ils ont exprimée "du fait de l’augmentation des coûts de revient, notamment ceux des carburants", selon la FNTR. Les réponses à son enquête ont montré aussi, la persistance des difficultés de recrutement et une la baisse de l'activité dans les entreprises du secteur.

Dans ce contexte, la majorité de ces dernières a décidé de limiter ses investissements au seul renouvellement des flottes. Cette décision est confirmée par les relevés du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). À fin octobre, ils ont précisé que les ventes de camions neufs étaient stables en France (+ 0,2 %).

Envolée du prix des carburants

Pour la FNTR, le principal enjeu des transporteurs routiers est de préserver leurs marges en répercutant à leurs clients l’augmentation des coûts de revient dans les tarifs. Le Comité national routier (CNR) a estimé à 16 %, cette hausse des coûts de revient sur douze mois. À fin septembre, cette inflation a concerné les poids lourds fonctionnant au gazole. Elle s’est élevée à 47 % dans le cas d’un camion roulant au gaz naturel.

"Le carburant, gazole ou gaz, reste la composante de coûts la plus inflationniste. Les autres postes de charges enregistrent une hausse moyenne proche de 6 % sur douze mois", a détaillé le CNR dans sa dernière publication. Selon ses calculs, le prix du gazole professionnel a progressé de 46,3 % sur un an et celui du gaz naturel pour véhicule (GNV) de 147,2 %.

Une inflation généralisée

Dans le même temps, les salaires et charges des conducteurs se sont appréciés de 7,5 %. La maintenance des véhicules diesel a subi la même tendance (+ 7,8 %) en consolidant trois indicateurs : l’entretien et la réparation des camions (+ 6,7 %), les pneumatiques (+ 3,2 %) et l’additif AdBlue (+ 67,7 %). Pour les matériels roulant au gaz et sans AdBlue, la hausse des coûts de maintenance s’est établie à 5,6 % sur un an.

La facture liée aux infrastructures, composées des péages et de la taxe à l’essieu, s’est alourdie de 2 %, les frais de déplacement ont augmenté de 3 % et les coûts de structure de 7,1 %. Quant aux charges liées aux assurances et aux achats de véhicules, elles se sont appréciées de 3,5 % à 4,3 % selon les types de matériels. Le CNR estime que le prix des tracteurs routiers a progressé de 11 % en moyenne depuis le début de l’année, sans compter la remontée des taux d’intérêt observée depuis quelques mois.

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