La crainte de la panne sèche pour les transporteurs

Entre livraisons de carburant aléatoires et refus de vente dans certaines stations-service, les transporteurs routiers sont "sur le fil du rasoir", certains frôlant la panne sèche, selon le dirigeant de l'organisation professionnelle OTRE, Jean-Marc Rivera.
Les entreprises de transport ont leurs propres cuves, mais "ont toujours des difficultés à se faire livrer du carburant", les livraisons étant "souvent moindres" et "dans des délais complètement imprévisibles", a relevé Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre).

"Aujourd'hui, on a des niveaux de cuve suffisamment bas pour dire que si rien de plus probant ne se passe d'ici la fin de cette semaine, les difficultés vont s'amplifier à partir de la semaine prochaine", a-t-il noté. "On a aujourd'hui quelques véhicules à l'arrêt. Cela reste encore à la marge, mais on est vraiment sur le fil du rasoir."

Autre problème pour les entreprises qui n'ont pas leurs propres cuves : "On fait face à des situations improbables", avec des problèmes pour accéder aux pompes théoriquement réservées aux véhicules lourds dans les stations-service et de très longs temps d'attente qui désorganisent les plannings.

"Certaines pompes sont, ou rationnées ou interdites aux poids lourds", a relevé le secrétaire général de l'Otre, dénonçant notamment des "refus de vente" chez E. Leclerc.

"Conséquences économiques"

"La situation n'est pas plus critique qu'elle ne l'était en début de semaine. Elle n'est pas meilleure", a estimé Jean-Marc Rivera. "Le personnel est fatigué", entre temps d'attente supplémentaires et "stress de la panne sèche", a-t-il déploré.

"Le vrai levier aujourd'hui, c'est la levée des blocages et il faudra du temps, derrière, pour remettre toutes les cuves et toutes les stations-service à niveau", a-t-il relevé. "Pour l'instant, ce n'est pas le cas !".

Les organisations de transport routier ont des réunions quotidiennes avec le ministère des Transports et ont rencontré jeudi le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire "pour évoquer les conséquences économiques, car il y en a déjà pour nous", a indiqué Jean-Marc Rivera.

La hausse des prix du gazole et les temps rallongés de livraisons, "ça nous coûte", a-t-il soupiré. "On est très inquiets pour la fin du mois d'octobre, avec la fin de l'aide généralisée à la pompe", a-t-il noté. L'OTRE réclame pour la suite des aides ciblées pour les "gros rouleurs professionnels."

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