Le secteur du transport routier, déjà fragilisé par l'inflation et la dégradation de l'activité économique, a été freiné en début d'année par les blocages des agriculteurs.
Le ministère des Transports "aura à incarner une position forte face à l’urgence que suppose le contexte économique, social et politique actuel, particulièrement instable", a prévenu, le 8 février, l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE).
Fiscalité, concurrence, salaires, conditions de travail
Les patrons routiers demandent notamment le "maintien d’une fiscalité équitable", s’opposant "fermement à toute hypothèse de généralisation de l’écotaxe régionale sur le transport routier". "Dans un contexte économique difficile, nos entreprises font face à une très forte concurrence européenne et à un mur d’investissements liés à leur transition énergétique", a ajouté l’Union des Entreprises de Transport et de Logistique.
Les syndicats de salariés attendent aussi de pied ferme le nouveau ministre. "Il va devoir se saisir très rapidement des dossiers laissés sur son bureau par son prédécesseur s’il veut envoyer un signal positif", prévient la CFTC-Transports, évoquant "la question du salaire et du pouvoir d'achat" mais aussi celles des conditions de travail et de l'accueil des routiers (sanitaires, restauration...).
Des dossiers nombreux pour le ministère des transports
Et les dossiers laissés à Patrice Vergriete par son prédécesseur, Clément Beaune, sont nombreux : pass rail, voiture électrique à 100 euros par mois, péages autoroutiers, essor du vélo, régulation des jets privés, projets de RER métropolitains... Et surtout, une première grève à la SNCF qui se profile dès le week-end prochain, en pleine vacances scolaires. Sans oublier le volet transports des jeux Olympiques ou la désignation des projets autoroutiers que le Gouvernement compte abandonner ou continuer.
Patrice Vergriete s'était illustré en rendant les bus gratuits dans sa ville de Dunkerque ; une solution contestée, alors que les transports manquent de financement. Avant de devenir ministre du Logement, en 2023, il avait assuré pendant quelques mois la présidence de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit).
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