Le feuilleton judiciaire de l'acquisition de Norbert Dentressangle par l'américain XPO s'est poursuivi jeudi 23 juillet devant le tribunal de commerce de Paris, saisi en référé après le rachat de 9,06 % des actions du transporteur routier par le fonds Elliott Capital Advisors. L'américain XPO Logistics, à l'origine de cette procédure, demande notamment que toutes les actions acquises par Elliott Capital Advisors soient rétrocédées à Bank of America, qui les lui avaient vendues. Me Bertrand Cardi, l'un des avocats d'XPO, a indiqué qu'"Elliott a voulu agir de façon occulte, en violation de la loi, dans son seul but personnel (...) au détriment de Norbert Dentressangle et du marché". Il a pointé du doigt l'"irruption soudaine (d'Elliott dans le dossier), quelques jours après l'annonce de l'opération". Me Emmanuel Brochier, qui défend également XPO, a fait état de "violations ponctuelles de la réglementation de l'Autorité des marchés financiers (AMF)", dans une "volonté de dissimulation", qui est, a-t-il souligné, "la clé de leur manœuvre". Mais l'avocat d'Elliott, Me Jean-Pierre Martel, a affirmé que "toutes les opérations d'acquisition étaient parfaitement régulières", et que "jamais un défaut d'information n'a entraîné l'annulation de l'acquisition". "L'objectif d'Elliott, ça n'est pas d'embêter des gens, c'est de gagner de l'argent", a-t-il ajouté.
Le tribunal de commerce de Paris a demandé, le 17 juillet, la "suspension de toutes les opérations d'intégration envisagées avec Norbert Dentressangle, jusqu'au prononcé de l'ordonnance issue" de l'audience de jeudi, qui sera rendue le 29 juillet. Elliott demande, de son côté, le maintien de cette injonction, et conditionne l'intégration du groupe français à la remise, par un expert judiciaire, d'un rapport sur la conformité des opérations à l'intérêt de la société et de ses actionnaires autres que XPO France. Quant au groupe français, son avocat Me Eric Laut estime qu'il est "l'otage d'Elliott dans un contexte de combat qu'Elliott mène contre XPO (...) en causant du tort à Norbert Dentressangle". XPO avait déboursé en avril 3,24 milliards d'euros pour le rachat de la participation de 67 % détenue par Norbert Dentressangle, fondateur du groupe du même nom, et avait annoncé dans la foulée la mise en oeuvre d'une offre publique d'achat (OPA) visant à récupérer les titres des actionnaires minoritaires. Cette OPA s'est achevée vendredi, et le groupe américain détient désormais 86,25% du capital. Une audience sur le fonds se tiendra au tribunal de commerce de Paris en septembre.
Le tribunal de commerce de Paris a demandé, le 17 juillet, la "suspension de toutes les opérations d'intégration envisagées avec Norbert Dentressangle, jusqu'au prononcé de l'ordonnance issue" de l'audience de jeudi, qui sera rendue le 29 juillet. Elliott demande, de son côté, le maintien de cette injonction, et conditionne l'intégration du groupe français à la remise, par un expert judiciaire, d'un rapport sur la conformité des opérations à l'intérêt de la société et de ses actionnaires autres que XPO France. Quant au groupe français, son avocat Me Eric Laut estime qu'il est "l'otage d'Elliott dans un contexte de combat qu'Elliott mène contre XPO (...) en causant du tort à Norbert Dentressangle". XPO avait déboursé en avril 3,24 milliards d'euros pour le rachat de la participation de 67 % détenue par Norbert Dentressangle, fondateur du groupe du même nom, et avait annoncé dans la foulée la mise en oeuvre d'une offre publique d'achat (OPA) visant à récupérer les titres des actionnaires minoritaires. Cette OPA s'est achevée vendredi, et le groupe américain détient désormais 86,25% du capital. Une audience sur le fonds se tiendra au tribunal de commerce de Paris en septembre.