Alors que les Britanniques constituent des stocks de marchandises en perspective du Brexit, les poids lourds affluent en direction du Royaume-Uni. Les Hauts-de-France concentrent ce trafic routier, puisque plus des deux tiers des échanges commerciaux entre l'Union européenne et le Royaume-Uni transitent par la région.
Depuis plusieurs semaines, la préfecture du Pas-de-Calais constate régulièrement un engorgement des axes en direction des plateformes transmanches –terminaux accueillant les ferries à Calais et Eurotunnel à Coquelles-, notamment de l'autoroute A16, et tente de les résorber, entre autres par l'activation de zones de stockage des poids lourds. Selon la préfecture, plus de 8.000 camions franchissent aujourd'hui la Manche chaque jour dans chaque sens, contre 6.000 en moyenne habituellement. Un phénomène similaire avait été observé il y a un an mais "dans des proportions moins impressionnantes", y souligne-t-on.
Des files de poids lourds particulièrement longues se constituent aux abords de Calais les mercredis et jeudis, jours traditionnels de forte affluence de camions, les chauffeurs cherchant à faire l'aller-retour avant le week-end. Jeudi 3 décembre à la mi-journée, on dénombrait quelque 200 camions à l'arrêt sur l'A16 dans l'attente d'accéder à Eurotunnel, tandis que sur l'A26 dans le sens Saint-Omer-Calais, des poids lourds patientaient sur plusieurs kilomètres.
La FNTR pointe "une gestion calamiteuse" des flux
La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) du Pas-de-Calais a dénoncé jeudi 3 décembre une "gestion calamiteuse" de ces flux : "Le plan de gestion du trafic n'est pas à la hauteur des enjeux et on n'est pas encore au Brexit, cela promet, a déploré son secrétaire général, Sébastien Rivéra. C'est déjà catastrophique depuis deux semaines et cela le sera jusqu'à la fin de l'année".
Selon Sébastien Rivéra, les Britanniques "sont en train de remplir leurs stocks comme jamais" par crainte des droits qui risquent d'être imposés à partir du vendredi 1er janvier 2021, quand la période de transition du Brexit aura expiré. Des transporteurs qui travaillent avec la Grande-Bretagne depuis une trentaine d'années "n'ont jamais connu de tels volumes", rapporte-t-il.
Il souligne que les chauffeurs sont excédés par les embouteillages mais aussi par les intrusions de migrants qui en profitent pour tenter de monter dans les remorques, et accuse les autorités d'avoir insuffisamment anticipé cette situation. "Nos transporteurs n'en peuvent plus, certains qui ne font que du local se retrouvent avec une activité complètement bloquée", déplore-t-il, jugeant insuffisante la capacité de stockage des camions au port et près du tunnel.
Le jeudi 19 novembre, un jeune migrant a été tué par une voiture sur l'A16 près de l'entrée d'Eurotunnel, où la police était intervenue à plusieurs reprises pour disperser des migrants tentant de monter à bord de camions qui patientaient dans une longue file. Jeudi 3 décembre, ce sujet a été abordé au cours de la visite dans le Pas-de-Calais du Premier ministre Jean Castex, consacrée à l'avancement des préparatifs de la fin de la période de transition du Brexit. "La proximité du Brexit incite les passeurs et les migrants à choisir la voie la plus rapide, c'est-à-dire que nous sommes soumis à de véritables invasions qui bloquent le trafic", a regretté auprès de lui Jacques Gounon, président de Getlink, l'exploitant du Tunnel sous la Manche.
Depuis plusieurs semaines, la préfecture du Pas-de-Calais constate régulièrement un engorgement des axes en direction des plateformes transmanches –terminaux accueillant les ferries à Calais et Eurotunnel à Coquelles-, notamment de l'autoroute A16, et tente de les résorber, entre autres par l'activation de zones de stockage des poids lourds. Selon la préfecture, plus de 8.000 camions franchissent aujourd'hui la Manche chaque jour dans chaque sens, contre 6.000 en moyenne habituellement. Un phénomène similaire avait été observé il y a un an mais "dans des proportions moins impressionnantes", y souligne-t-on.
Des files de poids lourds particulièrement longues se constituent aux abords de Calais les mercredis et jeudis, jours traditionnels de forte affluence de camions, les chauffeurs cherchant à faire l'aller-retour avant le week-end. Jeudi 3 décembre à la mi-journée, on dénombrait quelque 200 camions à l'arrêt sur l'A16 dans l'attente d'accéder à Eurotunnel, tandis que sur l'A26 dans le sens Saint-Omer-Calais, des poids lourds patientaient sur plusieurs kilomètres.
La FNTR pointe "une gestion calamiteuse" des flux
La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) du Pas-de-Calais a dénoncé jeudi 3 décembre une "gestion calamiteuse" de ces flux : "Le plan de gestion du trafic n'est pas à la hauteur des enjeux et on n'est pas encore au Brexit, cela promet, a déploré son secrétaire général, Sébastien Rivéra. C'est déjà catastrophique depuis deux semaines et cela le sera jusqu'à la fin de l'année".
Selon Sébastien Rivéra, les Britanniques "sont en train de remplir leurs stocks comme jamais" par crainte des droits qui risquent d'être imposés à partir du vendredi 1er janvier 2021, quand la période de transition du Brexit aura expiré. Des transporteurs qui travaillent avec la Grande-Bretagne depuis une trentaine d'années "n'ont jamais connu de tels volumes", rapporte-t-il.
Il souligne que les chauffeurs sont excédés par les embouteillages mais aussi par les intrusions de migrants qui en profitent pour tenter de monter dans les remorques, et accuse les autorités d'avoir insuffisamment anticipé cette situation. "Nos transporteurs n'en peuvent plus, certains qui ne font que du local se retrouvent avec une activité complètement bloquée", déplore-t-il, jugeant insuffisante la capacité de stockage des camions au port et près du tunnel.
Le jeudi 19 novembre, un jeune migrant a été tué par une voiture sur l'A16 près de l'entrée d'Eurotunnel, où la police était intervenue à plusieurs reprises pour disperser des migrants tentant de monter à bord de camions qui patientaient dans une longue file. Jeudi 3 décembre, ce sujet a été abordé au cours de la visite dans le Pas-de-Calais du Premier ministre Jean Castex, consacrée à l'avancement des préparatifs de la fin de la période de transition du Brexit. "La proximité du Brexit incite les passeurs et les migrants à choisir la voie la plus rapide, c'est-à-dire que nous sommes soumis à de véritables invasions qui bloquent le trafic", a regretté auprès de lui Jacques Gounon, président de Getlink, l'exploitant du Tunnel sous la Manche.