Un accord a été signé le 10 février 2022 entre deux fédérations patronales du transport routier de marchandises et certains syndicats de salariés pour une revalorisation des rémunérations conventionnelles et une amélioration de la prévoyance santé, après de longs mois de négociations difficiles.
Après de longs mois de négociations difficiles, les partenaires sociaux du transport routier ont fini par tomber d'accord sur une première augmentation de la grille salariale à hauteur de 5 % à compter du 1er février, suivie d'une autre de 1 % au 1er mai. C'est ce qu'on a appris de sources syndicales.
Les représentants des salariés réclamaient une hausse de 10 % minimum mais la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC –majoritaires à eux trois – ont fini par s'accorder avec les fédérations patronales OTRE et FNTR.
Seule l'Union TLF a refusé de signer côté patronat : ses adhérents ne seront donc pas obligés d'appliquer l'accord.
Cette augmentation permet à tous les coefficients de la grille salariale de la branche de repasser au-dessus du niveau du Smic. Les hausses successives du salaire minimum avaient fini par faire passer quasiment l'ensemble de la grille en dessous de celui-ci.
La CGT et FO ont refusé de signer, sauf le volet santé concernant la CGT. "La revendication principale était une augmentation de 10 % pour que les métiers soient attractifs. On est loin du compte. À la prochaine augmentation du Smic on repasse en dessous", a déploré Patrice Clos, secrétaire général de FO-Transports. "On ne va pas sabrer le champagne mais les petits pas valent mieux qu'un échec et le maintien des grilles salariales 2021", a de son côté commenté Thierry Douine, président de la fédération CFTC-Transports.
Volet santé favorable
L'accord prévoit également une amélioration de la carence en cas d'hospitalisation, le délai de franchise passant de cinq à trois jours. Même chose pour un enfant hospitalisé : le salarié sera autorisé à s'absenter deux jours minimum tout en conservant sa rémunération.
Enfin, en cas d'arrêt maladie longue durée, des paiements d'indemnités journalières complémentaires devront être versés en plus de la prise en charge par la sécurité sociale. Point important selon les partenaires sociaux : des travaux sous l'égide du ministère des Transports doivent s'ouvrir pour discuter de l'amélioration des conditions de travail des chauffeurs routiers.
Les discussions concerneront les conditions d'accueil chez les clients, les temps d'attente et l'interdiction de charger ou décharger la marchandise pour les chauffeurs. "Les négociations ont été complexes mais au moins elles ont abouti. Cela aurait été très ennuyeux de ne pas trouver un accord", a salué Jean-Marc Rivera, président de l'OTRE.
Le secteur du transport routier de marchandise connaît une véritable pénurie de personnels en raison de son manque d'attractivité. En France, il manquerait entre 40.000 et 50.000 chauffeurs de poids lourds selon les estimations patronales.
Les représentants des salariés réclamaient une hausse de 10 % minimum mais la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC –majoritaires à eux trois – ont fini par s'accorder avec les fédérations patronales OTRE et FNTR.
Seule l'Union TLF a refusé de signer côté patronat : ses adhérents ne seront donc pas obligés d'appliquer l'accord.
Cette augmentation permet à tous les coefficients de la grille salariale de la branche de repasser au-dessus du niveau du Smic. Les hausses successives du salaire minimum avaient fini par faire passer quasiment l'ensemble de la grille en dessous de celui-ci.
La CGT et FO ont refusé de signer, sauf le volet santé concernant la CGT. "La revendication principale était une augmentation de 10 % pour que les métiers soient attractifs. On est loin du compte. À la prochaine augmentation du Smic on repasse en dessous", a déploré Patrice Clos, secrétaire général de FO-Transports. "On ne va pas sabrer le champagne mais les petits pas valent mieux qu'un échec et le maintien des grilles salariales 2021", a de son côté commenté Thierry Douine, président de la fédération CFTC-Transports.
Volet santé favorable
L'accord prévoit également une amélioration de la carence en cas d'hospitalisation, le délai de franchise passant de cinq à trois jours. Même chose pour un enfant hospitalisé : le salarié sera autorisé à s'absenter deux jours minimum tout en conservant sa rémunération.
Enfin, en cas d'arrêt maladie longue durée, des paiements d'indemnités journalières complémentaires devront être versés en plus de la prise en charge par la sécurité sociale. Point important selon les partenaires sociaux : des travaux sous l'égide du ministère des Transports doivent s'ouvrir pour discuter de l'amélioration des conditions de travail des chauffeurs routiers.
Les discussions concerneront les conditions d'accueil chez les clients, les temps d'attente et l'interdiction de charger ou décharger la marchandise pour les chauffeurs. "Les négociations ont été complexes mais au moins elles ont abouti. Cela aurait été très ennuyeux de ne pas trouver un accord", a salué Jean-Marc Rivera, président de l'OTRE.
Le secteur du transport routier de marchandise connaît une véritable pénurie de personnels en raison de son manque d'attractivité. En France, il manquerait entre 40.000 et 50.000 chauffeurs de poids lourds selon les estimations patronales.