VNF et la SNCF ont signé à Strasbourg la première déclinaison territoriale de l’accord national en faveur de l’intermodalité. Celle-ci trouve un terreau favorable en Alsace.
Les gestionnaires de réseaux de transport, Voies navigables de France et SNCF Réseau étaient faits pour se rencontrer. En Alsace peut-être plus encore qu’ailleurs. Il n’est pas donc pas surprenant que ce territoire soit le premier à appliquer l’accord Alliance fer/fleuve conclu au niveau national en début d’année. La convention locale de partenariat a été signée ce 16 juin à Strasbourg (Bas-Rhin). Elle vise à "développer l’intermodalité rail-fleuve au service de la croissance bas carbone".
Le potentiel est indéniable en Alsace, terre d’accueil des deuxième et troisième ports intérieurs français, Strasbourg et Mulhouse-Rhin, représentant un trafic annuel de plus de 13 millions de tonnes en année hors Covid, en ajoutant le port de Colmar-Neuf-Brisach. De plus, le Grand-Est, dont l’Alsace fait partie, se classe première région française de fret ferroviaire et la rive française du Rhin se trouve à la croisée ou à l’aboutissement de plusieurs corridors européens de fret : mer du Nord-Méditerranée, Alpes-Rhin, Rhin-Danube, Atlantique.
Cartographie et étude de marché
Dans ce contexte favorable, le partenariat prend trois formes principales. Il commencera par une cartographie précise des interconnexions entre réseaux ferroviaire et fluvial en Alsace : "Où se situent-elles, quel est leur état, quels sont les besoins de travaux d’amélioration", a exposé Laurence Berrut, directrice Grand-Est de SNCF Réseau.
Cet outil devrait apporter ses premières conclusions l’année prochaine. Par ailleurs, une étude de marché sera lancée. Les deux signataires estiment qu’il reste beaucoup de chargeurs à aller chercher et à convaincre des bienfaits du transport combiné alternatif ou complémentaire à la route, au-delà de piliers déjà conquis parmi les grandes entreprises.
"La logistique urbaine représente également de nombreuses opportunités à partir du modèle construit à Strasbourg (depuis l’an dernier, NDLR) d’acheminement de marchandises par barge d’un entrepôt du port autonome vers un quai de centre-ville", a insisté Yann Quiquandon, directeur territorial de VNF.
Anticiper les situations de crise
Le troisième volet de la convention porte sur l’élaboration d’un plan de continuité des activités comme outil de gestion d’une indisponibilité temporaire de l’un ou l’autre réseau. Celle-ci peut être prévue (travaux de maintenance), prévisible dans une certaine mesure comme un phénomène de basses eaux sur le Rhin, ou parfaitement imprévue. L’incident de chantier de Rastatt sur la ligne Karlsruhe-Bâle à l’été 2017 reste encore dans les mémoires du fait de la déstructuration qu’il avait entraîné, y compris le long de la rive française du Rhin, avec des reports dans la précipitation vers le fluvial. De telles situations entendent désormais être mieux anticipées.
Le potentiel est indéniable en Alsace, terre d’accueil des deuxième et troisième ports intérieurs français, Strasbourg et Mulhouse-Rhin, représentant un trafic annuel de plus de 13 millions de tonnes en année hors Covid, en ajoutant le port de Colmar-Neuf-Brisach. De plus, le Grand-Est, dont l’Alsace fait partie, se classe première région française de fret ferroviaire et la rive française du Rhin se trouve à la croisée ou à l’aboutissement de plusieurs corridors européens de fret : mer du Nord-Méditerranée, Alpes-Rhin, Rhin-Danube, Atlantique.
Cartographie et étude de marché
Dans ce contexte favorable, le partenariat prend trois formes principales. Il commencera par une cartographie précise des interconnexions entre réseaux ferroviaire et fluvial en Alsace : "Où se situent-elles, quel est leur état, quels sont les besoins de travaux d’amélioration", a exposé Laurence Berrut, directrice Grand-Est de SNCF Réseau.
Cet outil devrait apporter ses premières conclusions l’année prochaine. Par ailleurs, une étude de marché sera lancée. Les deux signataires estiment qu’il reste beaucoup de chargeurs à aller chercher et à convaincre des bienfaits du transport combiné alternatif ou complémentaire à la route, au-delà de piliers déjà conquis parmi les grandes entreprises.
"La logistique urbaine représente également de nombreuses opportunités à partir du modèle construit à Strasbourg (depuis l’an dernier, NDLR) d’acheminement de marchandises par barge d’un entrepôt du port autonome vers un quai de centre-ville", a insisté Yann Quiquandon, directeur territorial de VNF.
Anticiper les situations de crise
Le troisième volet de la convention porte sur l’élaboration d’un plan de continuité des activités comme outil de gestion d’une indisponibilité temporaire de l’un ou l’autre réseau. Celle-ci peut être prévue (travaux de maintenance), prévisible dans une certaine mesure comme un phénomène de basses eaux sur le Rhin, ou parfaitement imprévue. L’incident de chantier de Rastatt sur la ligne Karlsruhe-Bâle à l’été 2017 reste encore dans les mémoires du fait de la déstructuration qu’il avait entraîné, y compris le long de la rive française du Rhin, avec des reports dans la précipitation vers le fluvial. De telles situations entendent désormais être mieux anticipées.