L'Ukraine aura besoin de 486 milliards de dollars – sur dix ans – pour son redressement et sa reconstruction après deux ans de guerre provoquée par l'invasion russe, selon une estimation publiée le 15 février par la Banque mondiale, l'ONU, l'Union européenne et le gouvernement ukrainien. La précédente évaluation, publiée en mars 2023, se montait à 411 milliards de dollars.
Les transports (15 %) figurent parmi les principaux postes, derrière le logement (17 %), mais devant le commerce et l'industrie (14 %), l'agriculture (12 %), l'énergie (10 %), la protection sociale et les moyens de subsistance (9 %), et la gestion des risques d'explosion (7 %).
Des dégâts majeurs
Les dégâts sont concentrés dans les régions de Donetsk (est), Kharkiv (nord-est), Lougansk (est), Zaporijjia (sud), Kherson (sud), toutes situées à proximité de la ligne de front actuelle, et Kiev (nord). "Dans tout le pays, 10 % du parc immobilier a été endommagé ou détruit, prolongeant ainsi le déplacement des Ukrainiens hors de leurs communautés", estiment les institutions.
La destruction du barrage de Kakhovka (sud) et de la centrale hydroélectrique en juin 2023 – imputée par Kiev à Moscou, dont les troupes occupent la zone – , "a eu des impacts négatifs importants sur l'environnement et l'agriculture et a exacerbé les difficultés déjà rencontrées par les personnes qui luttent pour accéder au logement, à l'eau, à la nourriture et aux services de santé", ajoute la Banque mondiale.
Cette "analyse approfondie et à jour des pertes et des besoins […] nous permet de définir correctement les priorités, d'allouer rationnellement les ressources et d'obtenir les résultats escomptés", a commenté Denys Chmygal, Premier ministre ukrainien. Toutefois, ces évaluations ne concernent pas les régions du pays actuellement occupées par les troupes russes, car elles sont inaccessibles.
La rédaction, avec AFP