Le trafic de marchandises entre Europe du Nord et du Sud via les Alpes suisses a baissé de près de 5 % l’an dernier, à cause du ralentissement économique… et en partie des grèves en France.
Le transit européen de marchandises à travers les Alpes suisses a connu un recul notoire en 2019… et la grève ferroviaire en France n’y est pas pour rien. Telle est, du moins, l’analyse que dresse l’Office fédéral (ministère) des transports helvétiques dans son rapport sur l'année écoulée, publié il y a quelques jours avec un retard dû à la crise sanitaire.
Le document attribue aux mouvements sociaux de l’an dernier dans l’Hexagone une partie de l’explication de la baisse, dont la principale origine tient cependant à un ralentissement de l’économie en Suisse et chez ses deux autres voisins, l’Allemagne et l’Italie.
Moins de 900.000 camions
Au total, ce fret transalpin en Suisse a diminué de 4,6 % en un an, pour représenter 37,8 millions de tonnes, sous l’effet principal d’une chute de 6 % au second semestre qui a connu une dégradation du commerce extérieur avec l’Italie en particulier. Sur l'ensemble de 2019, l’évolution est comparable selon les deux modes de transports : - 4,8 % pour la route en volumes et – 4,6 % pour le rail.
Le nombre de camions est passé sous la barre des 900 000, "soit une diminution de 36 % depuis l’an 2000", rappelle le rapport, ce qui rapproche doucement la Suisse de son objectif de 650.000 qu’elle s’était fixé il y a deux décennies au moment d’introduire sa RPLP (Redevance poids lourds liée aux prestations), pionnière des eurovignettes.
Parts modales inchangées
Quant au chemin de fer, avec 26,6 millions de tonnes transportées en 2019, il affiche un déficit de 2 millions de tonnes par rapport à son record de 2016. Mais la performance de la route n’ayant pas été meilleure, il conserve une part modale inchangée par rapport à 2018, soit 70,5 %, correspondant à ses meilleurs scores récents. Le transport combiné (- 2,7 %) a mieux contenu son reflux l’an dernier que le transport par wagons complets (- 9,3 %).
Quant aux répartitions de marché dans le fret ferroviaire de transit, elles confirment la prédominance des acteurs nationaux. CFF Cargo (dont 35 % du capital s’est ouvert ce printemps à un consortium de quatre transporteurs-logisticiens helvétiques) et CFF Cargo International trustent à eux deux 63 % des tonnages. Ils sont suivis par le privé BLS Cargo (28 %). Parmi les acteurs étrangers, seule l’allemande DB Cargo joue un rôle non anecdotique, avec une part de 5,3 % l’an dernier.
Le document attribue aux mouvements sociaux de l’an dernier dans l’Hexagone une partie de l’explication de la baisse, dont la principale origine tient cependant à un ralentissement de l’économie en Suisse et chez ses deux autres voisins, l’Allemagne et l’Italie.
Moins de 900.000 camions
Au total, ce fret transalpin en Suisse a diminué de 4,6 % en un an, pour représenter 37,8 millions de tonnes, sous l’effet principal d’une chute de 6 % au second semestre qui a connu une dégradation du commerce extérieur avec l’Italie en particulier. Sur l'ensemble de 2019, l’évolution est comparable selon les deux modes de transports : - 4,8 % pour la route en volumes et – 4,6 % pour le rail.
Le nombre de camions est passé sous la barre des 900 000, "soit une diminution de 36 % depuis l’an 2000", rappelle le rapport, ce qui rapproche doucement la Suisse de son objectif de 650.000 qu’elle s’était fixé il y a deux décennies au moment d’introduire sa RPLP (Redevance poids lourds liée aux prestations), pionnière des eurovignettes.
Parts modales inchangées
Quant au chemin de fer, avec 26,6 millions de tonnes transportées en 2019, il affiche un déficit de 2 millions de tonnes par rapport à son record de 2016. Mais la performance de la route n’ayant pas été meilleure, il conserve une part modale inchangée par rapport à 2018, soit 70,5 %, correspondant à ses meilleurs scores récents. Le transport combiné (- 2,7 %) a mieux contenu son reflux l’an dernier que le transport par wagons complets (- 9,3 %).
Quant aux répartitions de marché dans le fret ferroviaire de transit, elles confirment la prédominance des acteurs nationaux. CFF Cargo (dont 35 % du capital s’est ouvert ce printemps à un consortium de quatre transporteurs-logisticiens helvétiques) et CFF Cargo International trustent à eux deux 63 % des tonnages. Ils sont suivis par le privé BLS Cargo (28 %). Parmi les acteurs étrangers, seule l’allemande DB Cargo joue un rôle non anecdotique, avec une part de 5,3 % l’an dernier.