Sea-Invest mise sur port de Rouen

Le groupe européen d'origine gantoise Sea-Invest se veut l’un des opérateurs portuaires majeurs de l’Axe Seine. Très actif sur les vracs, solides et liquides, il mise sur ses terminaux de Honfleur et de Rouen pour développer les échanges multimodaux de marchandises et mettre ses compétences au service de ses clients industriels et agro-alimentaire.
Avec deux millions de tonnes de marchandises traitées annuellement, tant en vracs solides (1,4 million) qu’en vracs liquides (600.000 tonnes via sa filiale Sea-Tank), Sea-Invest est l’un des opérateurs portuaires majeurs à Rouen. Il dispose d’un linéaire de quais de 700 mètres (Qpap, Sogema, Carue) à Grand-Couronne sur la rive sud de la Seine. "On parle beaucoup de Rouen, premier port européen pour les céréales mais c’est aussi le premier port français pour les engrais", souligne Nils Bénéton, directeur général de Sea-Invest France.

Développer la filière engrais

Dans une démarche vertueuse visant à moins utiliser la route et baisser les émissions de CO2, il a récemment mis en œuvre, en partenariat avec Senalia, le groupe céréalier, des installations de déchargement rapide en continu qui relient le bord à quai à l’usine Saipol (groupe Avril) qui produit des biocarburants. Idem pour le pipe-line qui alimente en "vegoils" la même usine à partir des cuves de Sea-Tank.

Associé aux groupe NatUp (ex-Cap Seine) et Inoxa, le groupe Sea-Invest entend développer à Rouen la filière engrais. Baptisé H9, un nouveau stockage de 6.000 m2 a été inauguré en août dernier. Parallèlement sur le quai de la Papeterie réhabilité et mis aux normes environnementales par le Grand Port maritime pour 8,5 millions, la construction d’un nouveau stockage de 9.000 m2 vient d’être lancée pour une mise en service programmée au troisième trimestre 2022 et un investissement de 7 millions d’euros.

"Nous y abriterons des vracs liés aux trafics de biomasse mais aussi du secteur agro-alimentaire. Nous développons avec Total Énergies un trafic de pellets de bois qui se développe avec une activité d’ensachage sur le port, commente Nils Bénéton. Nos trafics de charbon traités à Rouen sont progressivement tombés de 600.000 à 200.000 tonnes. Nous cherchons donc à diversifier nos activités au service des clients, dans le cadre de la transition énergétique, notamment. Nous déplorons cette année la mise sous cocon du broyeur à clinker d’Eqiom que nous espérons voir redémarrer. Ce client représentait 150.000 tonnes en fluvio-maritime maritime, sans parler de la partie ferroviaire".

Nouvelles capacités de manutention

Un port c’est des quais, des terre-pleins mais aussi des outils. En plus d’une grue Liebherr de 40 tonnes achetée il y a trois ans, Sea-Invest vient d’acquérir une pelle hydraulique Sennebogen pour développer les capacités de manutention sur les quais. Son arrivée est prévue en décembre. "Nos activités alimentées par le fleuve (200.000 tonnes par an) et le ferroviaire doivent être développées. Rouen dispose des atouts nécessaires pour devenir un hub logistique majeur pour le nord-ouest et le centre de la France", estime Nils Bénéton.

À Honfleur, les trafics traités par Sea-Invest (300.000 tonnes annuelles) sont principalement constitués de produits forestiers et de bois, auxquels s’ajoutent des vracs divers. Avec le manutentionnaire Maritime Kuhn, Sea-Invest vient de créer une entité baptisée Honfleur Logistique Portuaire née en juillet dernier. "Là également, les capacités de développement existent", affirme le directeur de Sea-Invest.

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