Christian Boulocher a été prolongé pour un an à la présidence de l'Union portuaire rouennaise. Les rancœurs oubliées, l'heure est à la reconquête des parts de marché et au travail en équipe pour les ports de l'Axe Seine.
Après quinze mois "inédits" perturbés par la crise sanitaire liée à la Covid-19, l'Union portuaire rouennaise (UPR) a pu tenir son assemblée générale annuelle le 18 juin… en présentiel. Élu en juillet 2018 à la tête de l’UPR, Christian Boulocher souhaitait n'exercer son mandat que pendant trois ans. Les circonstances particulières de l'année 2020 l'ont conduit à rempiler pour un an, lui qui est également depuis septembre dernier président de Seine Ports Union (SPU), l'entité qui rassemble les communautés portuaires du Havre, de Rouen et de Paris. Pour le président de l'UPR, le temps où Rouen souhaitait accueillir le siège d’Haropa Port, l’établissement qui depuis le 1er juin réunit sous la même bannière les trois ports de l'Axe Seine, appartient au passé.
La page politique est tournée
Celui où Seine Port Union se battait pour une gouvernance impliquant davantage les opérateurs privés également. "Des choix politiques ont été faits. Ils évolueront dans le temps. Nous formons désormais un collectif. Les premières réunions que nous avons eues, hier encore à la Défense par exemple, m’ont rassuré. Nos priorités communes sont désormais le business, la reconquête de parts de marché sur la concurrence du Nord, le partage et le travail en équipe. La page politique est tournée. L'Économie doit reprendre la main", a commenté Christian Boulocher.
La page politique est tournée
Celui où Seine Port Union se battait pour une gouvernance impliquant davantage les opérateurs privés également. "Des choix politiques ont été faits. Ils évolueront dans le temps. Nous formons désormais un collectif. Les premières réunions que nous avons eues, hier encore à la Défense par exemple, m’ont rassuré. Nos priorités communes sont désormais le business, la reconquête de parts de marché sur la concurrence du Nord, le partage et le travail en équipe. La page politique est tournée. L'Économie doit reprendre la main", a commenté Christian Boulocher.
D’autres points l'ont également persuadé de la bonne direction prise. D’abord, ce principe adopté de subsidiarité pour chaque place portuaire qui épargne les "pouvoirs locaux", gage selon lui de réactivité et de meilleurs délais pour les clientèles. Ensuite, la désignation à la présidence du conseil de surveillance d’Haropa Port de Daniel Havis, ex-PDG de la Matmut. "On aurait pu craindre son absence de connaissance du monde maritimo-portuaire mais c'est un passionné de Rouen, un passionné tout court. Dans le rôle du faux-naïf, il sait poser les bonnes questions, les plus pertinentes, celles qui permettent des remises en question", a exposé le président de l’UPR. Enfin la création d’un comité de développement, certes basé au Havre, est à ranger dans les aspects positifs de la nouvelle donne.
Les meilleurs à tous les postes
Nommé en novembre 2020 directeur général d’Haropa Port, dès avant sa naissance officielle, en succession à Catherine Rivoallon, Stéphane Raison, ancien directeur général du Grand Port maritime de Dunkerque, ne souhaite pas changer une virgule à ce discours. Il s’enflamme même, via la métaphore sportive en pleine période d'Euro 2021. "Haropa Port, c'est l'équipe de France de football. Les meilleurs à tous les postes", a-t-il osé lors de l’assemblée générale de l’UPR à Rouen. À ses yeux, l'Axe Seine possède tous les atouts pour s’imposer comme un ensemble portuaire de premier rang au plan européen, à commencer par sa géographie proche du marché de consommation francilien.
"Seul bémol, un à deux millions de conteneurs nous échappent encore. À nous d’apporter la valeur ajoutée nécessaire pour les récupérer", estime Stéphane Raison. Quant aux divers mouvements sociaux qui ont émaillé les dernières années, dénoncés par l’UPR (treize jours en 2020, douze en 2019, huit en 2018), Stéphane Raison semble ne pas les craindre. "En 2020, dans des conditions difficiles, tout le monde a travaillé. Il y a eu une prise de conscience collective. Si nous savons créer de nouvelles activités, il n’y aura pas de grèves".