Pascal Cohen reste président des transitaires rouennais

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Pascal Cohen (président SRCTT)

© Robert Querret

Pascal Cohen a été reconduit à la présidence du syndicat des transitaires de Rouen pour une année supplémentaire à un moment crucial où la profession s’apprête à changer de paradigme.

Le directeur de l'agence rouennaise de Somatrans a été réélu pour un mandat d'un an comme président du Syndicat rouennais des commissionnaires de transport et transitaires (SRCTT). Pascal Cohen assume cette fonction depuis 2019. Membre de TFL, le SRCTT compte 32 entreprises exerçant leur activité dans le secteur de la direction territoriale du port de Rouen, l’une des trois composantes de l'ensemble Haropa Port.

Intervenant sur tous les registres de leur métier, les transitaires rouennais sont notamment et historiquement spécialisés dans le groupage des conteneurs à l’exportation vers l’Afrique de l’Ouest et les Drom-Com. Cette activité à forte valeur ajoutée génère globalement "un trafic annuel voisin de 40.000 EVP, soit plus de la moitié du trafic portuaire rouennais spécifique portuaire", indique un opérateur.

Les professionnels de la place emploient plus de 1.000 personnes. Ils disposent notamment d’entrepôts offrant globalement 120.000 m2 de stockage sur la zone d’activité Rouen Vallée-de-Seine Logistique (RVSL) établie en bord à quai à proximité immédiate du Terminal à conteneurs et marchandises diverses de Grand-Couronne- Moulineaux (TCMD) dans la partie aval du port.

Changement de paradigme pour une profession "en souffrance"

"Au contexte inflationniste depuis le début du conflit russo-ukrainien qui dégrade les marges de nos entreprises s’ajoutent une absence de dialogue avec certaines compagnies maritimes mettant en souffrance la majorité de nos exploitants", regrette Pascal Cohen.

Avant d’ajouter : "L'évolution de notre métier suppose une adaptation constante de la formation, notamment sous l’angle de la multimodalité". Hasard du calendrier, sa réélection à la tête du SRCTT intervient au moment ou l’armement CMA CGM rachète la branche logistique du groupe Bolloré.

Une opération à 5 milliards d’euros conclue le 8 mai par les deux entreprises familiales et qui laisse augurer d’une montée en puissance des grands armateurs dans l’intégration de la commission de transport, activité stratégique hautement génératrice de données.

Cette affaire d’envergure mondiale va forcément concerner la place portuaire rouennaise où Bolloré Logistics est présent "depuis toujours" en position de leader.

 

En décembre dernier, l’entreprise avait inauguré son nouveau bâtiment de 2.500 m2 implanté sur la zone du Madrillet à Petit-Couronne pour y regrouper 250 salariés jusqu’alors répartis sur deux sites rouennais.

Implantés à proximité des 66.000 m2 d’entrepôts logistiques de la zone portuaire RVSL, "ces nouveaux bureaux ouvrent la voie à une nouvelle ère pour nos équipes rouennaises dans un ensemble qui permet d’intensifier le sentiment d’appartenance à notre position régionale", soulignait alors Guillaume Landerneau, le directeur de l'agence.

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