MGI : un système communautaire sur l'axe Rhône-Saône en préparation

Crédit photo © Lyon Terminal.jpg
MGI prévoit l'extension du Port community system CI5 vers tous les ports de l'association Medlink et de lui donner pour mission "la gestion des trafics continentaux". Explications livrées par Rémi Julien, le président du directoire de la société informatique marseillaise...

Trois semaines après la validation par le Conseil de coordination interportuaire et logistique (CCIL) des premières mesures visant à créer le grand port reliant Marseille et Lyon souhaité par le président Emmanuel Macron en 2021, la société MGI a saisi la balle au bond pour faire une annonce. Elle prévoit la création d'"un système unique pour connecter tous les terminaux de l'axe Rhône-Saône".

"La deuxième réunion du CCIL à Lyon nous a permis de remettre notre projet sur le haut de la pile, de le structurer, d'aboutir vers un consensus et nous diriger vers son exécution", estime Rémi Julien, le patron de l'entreprise informatique quadragénaire qui a conçu le Port Community System (PCS) CI5.

Et d'ajouter : "la nouveauté sur laquelle nous travaillons est d'étendre le système à tous les flux transitant par le fleuve sur cet axe".

Gérer les terminaux fluviaux et ferroviaires

Le président du directoire de MGI a déjà une vision multimodale de l'affaire. Pour lui, "le nouveau système doit pouvoir gérer les terminaux fluviaux et ferroviaires".

À l'issue du "meet-up" annuel de l'entreprise marseillaise, il a expliqué que le coût total du projet s'élève à 800.000 euros. Sur ce montant, MGI en finance 400.000 EUR, la CNR 200.000 EUR, le GPMM et le port de Sète prendront en charge les 200.000 autres euros.

Aux yeux de Rémi Julien, "il ne s'agit pas d'un projet colossal. Mais ce sera un système communautaire".

Et de préciser : "Il va connecter dans un premier temps tous les membres de Medlink Ports". Le dirigeant a ajouté qu'il permettra "une uniformisation du conteneur dès la mi-2024" puis une "généralisation des vracs dès la fin 2024". Dernière étape prévue, "la gestion des trafics continentaux", envisagée dès la mi-2025.

Au-delà de son utilisation par les opérateurs fluviaux et ferroviaires de l'axe rhodanien, le président du directoire de MGI s'interroge encore sur l'attitude des transporteurs routiers vis-à-vis du système.

Rémi Julien a enfin indiqué que trois à quatre personnes seraient embauchées pour renforcer les capacités de développement techniques de l'entreprise pour accompagner la création de système unique sur l'axe rhodanien.

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