Pour TLF, le secteur des transports et de la logistique est confronté à trois défis en France : l’attractivité de ses métiers, la transition énergétique et la compétitivité de ses offres. Lors de son assemblée générale, la fédération a appelé les pouvoirs publics à mettre en œuvre un cadre législatif adapté à ces enjeux.
"Éviter la surenchère réglementaire dans les transports de marchandises et la logistique" est le message adressé au nouveau gouvernement par Éric Hémar. Pour le président de l'Union TLF, qui tenait son assemblée générale le 30 juin, la mise en œuvre des Zones à faibles émissions-mobilité (ZFE-m) illustre "la volonté de la France d’aller plus loin que les textes européens. Personne n’impose aux collectivités locales de mettre en place des ZFE-m au 1er janvier 2024".
L’absence d’un cadre national harmonisé est critiquée également par Éric Hémar : "Chaque collectivité territoriale fixe ses propres règles de mise en œuvre assorties de dérogations, alors que la profession a besoin de règles simples, claires et uniformes". L'association France Logistique, créée avec TLF, porte cette demande auprès des pouvoirs publics et des territoires. Pour sa présidente Anne-Marie Idrac, la création des ZFE-m "passe par des concertations locales entre tous les acteurs concernés au risque, sinon, d’aller droit dans le mur".
Privilégier la concertation
Sur tous les sujets de transition énergétique dans les transports et la logistique, TLF demande une "planification autour de calendriers réalistes, concertés avec les professionnels et les territoires". Cette approche est défendue notamment pour la fin progressive du remboursement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) dans les transports routiers.
La loi Climat & Résilience prévoit la fin de ce remboursement d’ici 2030, sous conditions précisées dans son article 130 et rappelées par Anne-Marie Idrac. "L’application de cette mesure suppose la disponibilité d’une offre de véhicules et de réseaux d’avitaillement permettant le renouvellement du parc de poids lourds en France. Or, il n’existe pas sur le marché de technologies disponibles pour l’ensemble de la chaîne de transport", souligne-t-elle.
L’absence d’un cadre national harmonisé est critiquée également par Éric Hémar : "Chaque collectivité territoriale fixe ses propres règles de mise en œuvre assorties de dérogations, alors que la profession a besoin de règles simples, claires et uniformes". L'association France Logistique, créée avec TLF, porte cette demande auprès des pouvoirs publics et des territoires. Pour sa présidente Anne-Marie Idrac, la création des ZFE-m "passe par des concertations locales entre tous les acteurs concernés au risque, sinon, d’aller droit dans le mur".
Privilégier la concertation
Sur tous les sujets de transition énergétique dans les transports et la logistique, TLF demande une "planification autour de calendriers réalistes, concertés avec les professionnels et les territoires". Cette approche est défendue notamment pour la fin progressive du remboursement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) dans les transports routiers.
La loi Climat & Résilience prévoit la fin de ce remboursement d’ici 2030, sous conditions précisées dans son article 130 et rappelées par Anne-Marie Idrac. "L’application de cette mesure suppose la disponibilité d’une offre de véhicules et de réseaux d’avitaillement permettant le renouvellement du parc de poids lourds en France. Or, il n’existe pas sur le marché de technologies disponibles pour l’ensemble de la chaîne de transport", souligne-t-elle.
Ce constat semble partagé par Marc Papinutti, ex-directeur général des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM), récemment nommé directeur de cabinet de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Pour Marc Papinutti, la "task-force" créée entre les transporteurs, les constructeurs de véhicules, les énergéticiens et l’État "doit accélérer et amplifier ses travaux pour identifier les difficultés et trouver le chemin de la transition énergétique dans le transport routier".
Schéma directeur national
L’attractivité des métiers dans les transports et la logistique est une autre priorité de TLF. La revalorisation des salaires est "l’un de ses leviers", reconnaît Éric Hémar. En témoigne l’accord conclu le 22 juillet dans la logistique entre les partenaires sociaux. Il prévoit une hausse des rémunérations de 8 % pour les ouvriers et de 5 % pour les cadres dès le 1er septembre. D’autres travaux sont engagés dans la branche logistique comme "l’instauration d’un 13e mois, la prévention des accidents et le renforcement de la protection sociale", précise le président de TLF.
La compétitivité de la chaîne logistique française est le troisième défi de la profession évoqué lors de l’assemblée générale de l’Union.
"Pour rattraper notre retard par rapport à nos voisins allemands ou hollandais et accompagner les projets de relocalisation en France, nous défendons une meilleure coordination interministérielle. Il est urgent de fluidifier les flux de marchandises à l’import et à l’export en élaborant un grand schéma directeur", encourage Éric Hémar. Pour TLF, ce schéma directeur couvrirait "la localisation des grandes plateformes logistiques actuelles et futures, les ports et aéroports et les grandes zones industrielles".