La programmation pluriannuelle de l’énergie fixe les priorités et mesures pour atteindre la neutralité carbone en France. Sa révision, pour la période 2024-2028, sera publiée l’année prochaine. La transition énergétique dans les transports en sera l’un de ses principaux objectifs.
L’Union européenne s’est engagée à réduire ses gaz à effet de serre (GES) de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990 et à atteindre une neutralité carbone à l’horizon 2050. En France, cette stratégie est transposée dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en cours de révision pour la période 2024-2028. Sa publication, prévue en 2023, fixera de nouveaux objectifs de réduction des GES à tous les secteurs et précisera les mesures pour y parvenir.
"La transition énergétique dans les transports sera l’une des priorités de la prochaine PPE", selon l'Union routière de France (URF). Un webinaire organisé le 20 mai par l'association a montré que les émissions de GES de ce secteur ne baissaient qu’à un rythme très lent.
Marges de manœuvre fiscale réduites
Selon Yves Crozet, "les transports sont à l’origine de 30 % des émissions de GES en France". Pour le professeur d’économie, plusieurs leviers peuvent être actionnés pour accélérer leur transition énergétique.
Le premier cité consisterait à dissuader la consommation des carburants fossiles en augmentant leurs prix par le biais d’une fiscalité "carbone" plus élevée. "Cette approche est limitée en raison de son acceptabilité", prévient-il toutefois. En France, elle semble aussi pâtir "du niveau déjà très important de la fiscalité sur les carburants", déclare Olivier Gantois.
Le président exécutif de l'UFIP Énergies et Mobilités précise que "les taxes sur les carburants représentent le quatrième poste de revenus pour l'État". Pour lui, la transition énergétique dans les transports, inscrite dans la prochaine PPE, devra "prendre aussi en compte l’évolution des recettes publiques".
Privilégier un mix énergétique
Le deuxième levier évoqué pour accélérer la transition énergétique dans les transports concerne "le développement d’énergies alternatives à un coût abordable". Pour Olivier Gantois, "l’électromobilité s’imposera à terme dans le transport routier, même pour les poids lourds. Cette évolution sera progressive, en revanche, et l’électricité ne répond pas aux besoins de tous les modes, comme l’aérien et le maritime".
La décarbonation du secteur dans le calendrier fixé suppose, selon le représentant de l'industrie majoritairement pétrolière et gazière, "une stratégie multi-énergies". Dans cette approche, "les carburants liquides bas carbone ont un rôle à jouer. Ils ont l’avantage de permettre l'utilisation des infrastructures existantes (de raffinage, stockage et distribution, NDLR) et des flottes de véhicules déjà en circulation, dans tous les modes et pour tous les usages", défend le président de l’UFIP.
"La transition énergétique dans les transports sera l’une des priorités de la prochaine PPE", selon l'Union routière de France (URF). Un webinaire organisé le 20 mai par l'association a montré que les émissions de GES de ce secteur ne baissaient qu’à un rythme très lent.
Marges de manœuvre fiscale réduites
Selon Yves Crozet, "les transports sont à l’origine de 30 % des émissions de GES en France". Pour le professeur d’économie, plusieurs leviers peuvent être actionnés pour accélérer leur transition énergétique.
Le premier cité consisterait à dissuader la consommation des carburants fossiles en augmentant leurs prix par le biais d’une fiscalité "carbone" plus élevée. "Cette approche est limitée en raison de son acceptabilité", prévient-il toutefois. En France, elle semble aussi pâtir "du niveau déjà très important de la fiscalité sur les carburants", déclare Olivier Gantois.
Le président exécutif de l'UFIP Énergies et Mobilités précise que "les taxes sur les carburants représentent le quatrième poste de revenus pour l'État". Pour lui, la transition énergétique dans les transports, inscrite dans la prochaine PPE, devra "prendre aussi en compte l’évolution des recettes publiques".
Privilégier un mix énergétique
Le deuxième levier évoqué pour accélérer la transition énergétique dans les transports concerne "le développement d’énergies alternatives à un coût abordable". Pour Olivier Gantois, "l’électromobilité s’imposera à terme dans le transport routier, même pour les poids lourds. Cette évolution sera progressive, en revanche, et l’électricité ne répond pas aux besoins de tous les modes, comme l’aérien et le maritime".
La décarbonation du secteur dans le calendrier fixé suppose, selon le représentant de l'industrie majoritairement pétrolière et gazière, "une stratégie multi-énergies". Dans cette approche, "les carburants liquides bas carbone ont un rôle à jouer. Ils ont l’avantage de permettre l'utilisation des infrastructures existantes (de raffinage, stockage et distribution, NDLR) et des flottes de véhicules déjà en circulation, dans tous les modes et pour tous les usages", défend le président de l’UFIP.