Les membres du Groupement national des transports combinés sont mobilisés pour tripler leurs trafics d'ici 2030. Ils demandent d'urgence davantage de sillons ferroviaires et de capacités dans les terminaux et préparent la création d'un label et d'un observatoire, couvrant toutes les techniques combinées.
Le triplement des trafics rail-route est considéré comme une condition pour doubler la part modale du fret ferroviaire, de 9 % en 2019 à 18 % d'ici 2030. L'inscription de cet objectif dans la loi Climat & Résilience du 22 août 2021, a été suivie par la publication, le 13 septembre, de la Stratégie nationale pour le fret ferroviaire, financée par un plan d'investissement de près d'un milliard d'euros et présentée le 22 octobre.
En parallèle, SNCF Réseau, gestionnaire du réseau ferré national, étudie de nouvelles durées de concession d'exploitation sur ses chantiers. "Elles pourraient être portées de cinq à quinze ans", déclare Arnaud Sohier. Pour le directeur commercial de SNCF Réseau, qui détient 17 terminaux en France, cet allongement s'accompagnerait d'engagements pour les futurs concessionnaires en termes de trafic, d'offres et d'accessibilité. Le transfert de propriété des outillages serait pris en compte également.
Labelliser les entreprises qui s'engagent
Le triplement des trafics rail-route suppose aussi d'augmenter les capacités sur le réseau ferré national, estime Thibault Fruitier, directeur général de Novatrans-Greenmodal, filiale du Groupe Charles André (GCA). Les opérateurs combinés ont besoin de visibilité sur les aides à l'exploitation, de flexibilité sur le réseau ferré et de gains de productivité".
Pour lui, ces deux deniers vœux se concrétiseraient "par le développement du gabarit P400, afin de transporter tous les formats de remorques routières, par des trains plus longs et par des sillons en quantité et en qualité suffisantes sur toutes les distances".
En parallèle, deux projets sont sur le point d'être lancés. Le programme "Remove" est le premier. "Il consiste à « doper » le report modal de la route vers les modes massifiés et combinés, dont le rail-route. Jusqu'à fin 2025, Remove est financé par des certificats d'économie d'énergie (C2E) à hauteur de 38,5 millions d'euros. Il prévoit en outre d'attribuer un label aux entreprises engagées dans le report modal", explique Marie Pouponneau, du service transport et mobilité de l'Ademe.
La création d'un Observatoire du transport combiné est le second projet. "Il a pour but de fournir des données fiables et objectives sur les trafics réalisés par les transports combinés", détaille Aurélien Barbé, délégué général du GNTC. Ses premiers résultats sont annoncés d'ici à la fin de l'année.
Labelliser les entreprises qui s'engagent
Le triplement des trafics rail-route suppose aussi d'augmenter les capacités sur le réseau ferré national, estime Thibault Fruitier, directeur général de Novatrans-Greenmodal, filiale du Groupe Charles André (GCA). Les opérateurs combinés ont besoin de visibilité sur les aides à l'exploitation, de flexibilité sur le réseau ferré et de gains de productivité".
Pour lui, ces deux deniers vœux se concrétiseraient "par le développement du gabarit P400, afin de transporter tous les formats de remorques routières, par des trains plus longs et par des sillons en quantité et en qualité suffisantes sur toutes les distances".
En parallèle, deux projets sont sur le point d'être lancés. Le programme "Remove" est le premier. "Il consiste à « doper » le report modal de la route vers les modes massifiés et combinés, dont le rail-route. Jusqu'à fin 2025, Remove est financé par des certificats d'économie d'énergie (C2E) à hauteur de 38,5 millions d'euros. Il prévoit en outre d'attribuer un label aux entreprises engagées dans le report modal", explique Marie Pouponneau, du service transport et mobilité de l'Ademe.
La création d'un Observatoire du transport combiné est le second projet. "Il a pour but de fournir des données fiables et objectives sur les trafics réalisés par les transports combinés", détaille Aurélien Barbé, délégué général du GNTC. Ses premiers résultats sont annoncés d'ici à la fin de l'année.