Le commerce de la Chine a connu en 2021 une année record, porté notamment par la forte demande mondiale en produits liés à la lutte contre le coronavirus.
Premier pays touché par le Covid-19 mais aussi premier à s'en sortir, la Chine a largement bénéficié depuis 2020 des besoins du reste du monde en produits médicaux (masques) et en matériel pour le télétravail (ordinateurs notamment). La reprise mondiale a également porté la demande.
Sur l'ensemble de 2021, les exportations chinoises ont bondi de 29,9 % sur un an, selon des chiffres publiés des Douanes. Il s'agit d'une forte hausse par rapport à 2020, quand les ventes de Pékin à l'étranger avaient progressé de 3,6 % seulement.
Sur le seul mois de décembre, les exportations totales de la Chine ont progressé de 20,9 % sur un an. C'est toutefois une performance inférieure à celle de novembre (22 %).
Le fort niveau des exportations "reflète les dommages causés par le variant Omicron", relève l'économiste Zhiwei Zhang, de Pinpoint Asset Management. "La vigueur des exportations est sans doute le seul moteur de la croissance chinoise actuellement", fait-il remarquer.
L'économie chinoise pâtit en effet de la faiblesse de la consommation et de la crise de l'immobilier. Ce secteur, qui pèse plus du quart du PIB de la Chine avec celui de la construction, est pénalisé par les déboires du promoteur Evergrande, au bord de la faillite.
Avec l'espoir d'un retour à la normale sur le front épidémique, certains économistes prédisent un essoufflement de la demande mondiale pour les produits liés au Covid-19.
"Des exportations robustes devraient encore perdurer quelques mois mais [le phénomène] s'estompera probablement à partir du milieu d'année", estime l'analyste de l'agence de notation Fitch, Brian Coulton.
Menace sur les ports
D'autant que "les ports (chinois) sont déjà au maximum de leurs capacités", remarque l'analyste Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics. Un rebond épidémique limité et l'apparition ces derniers jours de cas dans plusieurs villes portuaires (Dalian et Shanghai) sont également une menace pour l'activité portuaire, prévient-il.
Dans l'autre sens, les importations ont bondi de 30,1 % sur l'ensemble de 2021. Elles s'étaient affichées un an plus tôt en repli de 1,1 %. Là aussi en décembre, les achats chinois à l'étranger ont connu un tassement. Ils ont certes progressé de 19,5 % sur un an mais ce rythme est très inférieur à celui de novembre (31,7 %). "Le ralentissement dans la construction va continuer à peser sur les importations de matières premières", avertit Julian Evans-Pritchard.
Quant à l'excédent commercial du géant asiatique, il a atteint l'an dernier un niveau record de 676,4 milliards de dollars (590 milliards d'euros). Pour les États-Unis seuls, il s'est encore accru de 25 % l'an dernier à 396,6 milliards de dollars, selon les Douanes. Le déséquilibre commercial entre les deux pays constituait une pomme de discorde avec l'ancienne administration américaine.
L'ex-président Donald Trump avait fait de la réduction du déficit commercial avec l'Empire du milieu l'une de ses priorités à son arrivée à la Maison Blanche. Et en 2018, Washington s'était lancé dans une guerre commerciale avec Pékin. Elle s'est traduite par des surtaxes douanières supplémentaires réciproques portant sur de nombreuses marchandises. L'actuel président Joe Biden les a maintenues.
En janvier 2020, juste avant que le monde ne soit paralysé par l'épidémie de Covid-19, les deux pays avaient toutefois signé une trêve de deux ans. La Chine s'était notamment engagée à acheter davantage de produits agricoles américains – un accord qui doit prendre fin ce samedi. Pour sa part, l'excédent commercial du géant asiatique avec l'Union européenne a atteint 208,3 milliards de dollars (181,5 milliards d'euros) en 2021, contre 132,4 milliards de dollars un an plus tôt.
Sur l'ensemble de 2021, les exportations chinoises ont bondi de 29,9 % sur un an, selon des chiffres publiés des Douanes. Il s'agit d'une forte hausse par rapport à 2020, quand les ventes de Pékin à l'étranger avaient progressé de 3,6 % seulement.
Sur le seul mois de décembre, les exportations totales de la Chine ont progressé de 20,9 % sur un an. C'est toutefois une performance inférieure à celle de novembre (22 %).
Le fort niveau des exportations "reflète les dommages causés par le variant Omicron", relève l'économiste Zhiwei Zhang, de Pinpoint Asset Management. "La vigueur des exportations est sans doute le seul moteur de la croissance chinoise actuellement", fait-il remarquer.
L'économie chinoise pâtit en effet de la faiblesse de la consommation et de la crise de l'immobilier. Ce secteur, qui pèse plus du quart du PIB de la Chine avec celui de la construction, est pénalisé par les déboires du promoteur Evergrande, au bord de la faillite.
Avec l'espoir d'un retour à la normale sur le front épidémique, certains économistes prédisent un essoufflement de la demande mondiale pour les produits liés au Covid-19.
"Des exportations robustes devraient encore perdurer quelques mois mais [le phénomène] s'estompera probablement à partir du milieu d'année", estime l'analyste de l'agence de notation Fitch, Brian Coulton.
Menace sur les ports
D'autant que "les ports (chinois) sont déjà au maximum de leurs capacités", remarque l'analyste Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics. Un rebond épidémique limité et l'apparition ces derniers jours de cas dans plusieurs villes portuaires (Dalian et Shanghai) sont également une menace pour l'activité portuaire, prévient-il.
Dans l'autre sens, les importations ont bondi de 30,1 % sur l'ensemble de 2021. Elles s'étaient affichées un an plus tôt en repli de 1,1 %. Là aussi en décembre, les achats chinois à l'étranger ont connu un tassement. Ils ont certes progressé de 19,5 % sur un an mais ce rythme est très inférieur à celui de novembre (31,7 %). "Le ralentissement dans la construction va continuer à peser sur les importations de matières premières", avertit Julian Evans-Pritchard.
Quant à l'excédent commercial du géant asiatique, il a atteint l'an dernier un niveau record de 676,4 milliards de dollars (590 milliards d'euros). Pour les États-Unis seuls, il s'est encore accru de 25 % l'an dernier à 396,6 milliards de dollars, selon les Douanes. Le déséquilibre commercial entre les deux pays constituait une pomme de discorde avec l'ancienne administration américaine.
L'ex-président Donald Trump avait fait de la réduction du déficit commercial avec l'Empire du milieu l'une de ses priorités à son arrivée à la Maison Blanche. Et en 2018, Washington s'était lancé dans une guerre commerciale avec Pékin. Elle s'est traduite par des surtaxes douanières supplémentaires réciproques portant sur de nombreuses marchandises. L'actuel président Joe Biden les a maintenues.
En janvier 2020, juste avant que le monde ne soit paralysé par l'épidémie de Covid-19, les deux pays avaient toutefois signé une trêve de deux ans. La Chine s'était notamment engagée à acheter davantage de produits agricoles américains – un accord qui doit prendre fin ce samedi. Pour sa part, l'excédent commercial du géant asiatique avec l'Union européenne a atteint 208,3 milliards de dollars (181,5 milliards d'euros) en 2021, contre 132,4 milliards de dollars un an plus tôt.