Petit port discret de l’embouchure de la Bresle, à la frontière entre Normandie et Picardie, Le Tréport a vu son trafic 2020 très perturbé par l'épidémie de Covid-19. Mais il devrait retrouver ses chiffres de 2019 dès cette d’année. Peut-être même un peu mieux.
Fin 2020, le port départemental du Tréport, concédé à la CCI du Littoral des Hauts-de-France, a enregistré un trafic global de 164.155 tonnes, en fort recul par rapport à l’année précédente (213.966 tonnes, - 23 %).
L’explication est simple : les échanges liés à l’agroalimentaire destinés à l'usine portuaire de fertilisants Timac Agro (groupe Roullier) ont lourdement chuté, surtout du côté des entrées d’engrais, tombés de près de 82.000 tonnes en 2019 à 38.550 tonnes (- 53 %). La concurrence des usines du port de Rouen au sud y est sans doute également pour quelque chose.
Pour la SFBD (Société française de bentonites et dérivés, groupe allemand Clariant), l’autre site industriel les "pieds dans l’eau", le recul a été moindre, les entrées d’argile passant de 57.500 à 46.000 tonnes. Le port seinomarin s’en est un peu mieux tiré côté export avec le granusil (24.700 tonnes, - 4,6 %) et les divers (28.800 tonnes, + 58 %).
À noter que les graves de mer promises par le groupe Lhotellier (lire page 22) ne sont toujours pas au rendez-vous, surtout en raison des difficultés d’accès routiers (riverains) mais aussi peut-être faute de place sur les terre-pleins bord à quai. "Le Tréport reste un port modeste, avec ses trafics de niche dépendant des aléas conjoncturels", rappelle-t-on à la CCI.
Les accès, toujours les accès
Du côté des infrastructures, le propriétaire et le concessionnaire se sont préoccupés ces deux dernières années de sécuriser les accès du port, qui restent son problème majeur. D’abord, par la construction d’un brise-lames dans l’avant-port, achevé en novembre 2020 mais aussi par la mise en place de ducs d’albe supplémentaires et d'anodes anticorrosion.
Par ailleurs, les études pour la remise en état des terre-pleins, au nord comme au sud du bassin de commerce, touchent à leur fin. Une première tranche de travaux est programmée pour 2022. Parallèlement, ces aménagements se sont accompagnés de la destruction du maul d’entrée du port, et donc de la capitainerie.
La nouvelle sera inaugurée le 30 novembre. Enfin, la communauté de communes des trois villes-sœurs (Eu, Mers-les-Bains et Le Tréport) a collecté toutes les études réalisées depuis de nombreuses années en vue d’optimiser les dessertes terrestres du port, en gagnant notamment sur les emprises ferroviaires (déplacement de la gare SNCF entre autres). D’importants chantiers pourraient en découler, ce qui est attendu depuis longtemps par les opérateurs portuaires. Il s’agirait de travaux lourds et donc de choix politiques.
L’explication est simple : les échanges liés à l’agroalimentaire destinés à l'usine portuaire de fertilisants Timac Agro (groupe Roullier) ont lourdement chuté, surtout du côté des entrées d’engrais, tombés de près de 82.000 tonnes en 2019 à 38.550 tonnes (- 53 %). La concurrence des usines du port de Rouen au sud y est sans doute également pour quelque chose.
Pour la SFBD (Société française de bentonites et dérivés, groupe allemand Clariant), l’autre site industriel les "pieds dans l’eau", le recul a été moindre, les entrées d’argile passant de 57.500 à 46.000 tonnes. Le port seinomarin s’en est un peu mieux tiré côté export avec le granusil (24.700 tonnes, - 4,6 %) et les divers (28.800 tonnes, + 58 %).
À noter que les graves de mer promises par le groupe Lhotellier (lire page 22) ne sont toujours pas au rendez-vous, surtout en raison des difficultés d’accès routiers (riverains) mais aussi peut-être faute de place sur les terre-pleins bord à quai. "Le Tréport reste un port modeste, avec ses trafics de niche dépendant des aléas conjoncturels", rappelle-t-on à la CCI.
Les accès, toujours les accès
Du côté des infrastructures, le propriétaire et le concessionnaire se sont préoccupés ces deux dernières années de sécuriser les accès du port, qui restent son problème majeur. D’abord, par la construction d’un brise-lames dans l’avant-port, achevé en novembre 2020 mais aussi par la mise en place de ducs d’albe supplémentaires et d'anodes anticorrosion.
Par ailleurs, les études pour la remise en état des terre-pleins, au nord comme au sud du bassin de commerce, touchent à leur fin. Une première tranche de travaux est programmée pour 2022. Parallèlement, ces aménagements se sont accompagnés de la destruction du maul d’entrée du port, et donc de la capitainerie.
La nouvelle sera inaugurée le 30 novembre. Enfin, la communauté de communes des trois villes-sœurs (Eu, Mers-les-Bains et Le Tréport) a collecté toutes les études réalisées depuis de nombreuses années en vue d’optimiser les dessertes terrestres du port, en gagnant notamment sur les emprises ferroviaires (déplacement de la gare SNCF entre autres). D’importants chantiers pourraient en découler, ce qui est attendu depuis longtemps par les opérateurs portuaires. Il s’agirait de travaux lourds et donc de choix politiques.