Selon la Banque de France, l'activité en France a presque retrouvé son niveau d'avant-crise. Elle souligne la capacité d'adaptation des entreprises, qui sont toutefois confrontées à des difficultés d'approvisionnement et de recrutement.
En juillet, la perte de produit intérieur brut par rapport aux deux premiers mois de 2020, juste avant l'irruption de la pandémie de Covid-19, n'était ainsi plus comprise qu'entre 1 % et 1,5 %, contre 2 % en juin, selon la note de conjoncture de la banque centrale.
Le retour à la normale est-il donc à portée de main, ou en tout cas prévu pour la fin 2021, comme l'a prédit de son côté l'Insee fin juillet? "C'est tout à fait possible", a déclaré le directeur général adjoint des études de la Banque de France, Bruno Cabrillac, ajoutant que "la réponse définitive serait donnée par nos prévisions du mois de septembre".
Si les incertitudes demeurent élevées quant à l'évolution de la pandémie, on constate aujourd'hui "une grande vigueur de la reprise et une grande adaptation des entreprises à la crise sanitaire et aux mesures de restrictions sanitaires qui ont été prises en juillet", explique Bruno Cabrillac. Le mois dernier, l'amélioration relevée par la Banque de France vient d'un fort redressement de l'hôtellerie-restauration, d'après l'enquête qu'elle a réalisée auprès de 8.500 entreprises entre le 22 juillet et le 4 août. En dehors de ce domaine, l'activité est "globalement stable dans de nombreux secteurs de l'industrie, du bâtiment et des services marchands", selon la note.
Disparités entre secteurs
Mais près d'une entreprise industrielle sur deux connaît des difficultés d'approvisionnement, un problème qui concerne particulièrement l'automobile, les machines et les équipements électriques, ainsi que le secteur du bâtiment, avec six entreprises sur dix touchées. Pour Bruno Cabrillac, ces difficultés devraient être "transitoires", qu'elles soient liées aux quantités ou aux prix. Le responsable de la Banque de France se montre également optimiste au sujet des prix de l'énergie avec le retournement récemment observé des prix du pétrole qui montre "qu'on pourrait avoir atteint un pic".
Mais la part des entreprises signalant des difficultés de recrutement, encore en augmentation sur juillet, constitue un autre frein à la croissance, qui concerne plus de la moitié des entreprises dans les services et le bâtiment, et plus de quatre sur dix dans la restauration et l'hébergement. Dans l'industrie, l'utilisation des capacités de production baisse pour le deuxième mois d'affilée mais, reste proche de son niveau d'avant-crise.
Certains secteurs industriels comme l'agroalimentaire, la chimie ou le second œuvre du bâtiment "sont au-dessus de leur niveau d'avant-crise" et devraient continuer à progresser, selon Bruno Cabrillac. Et alors que les stocks diminuent, les carnets de commande se sont fortement redressés dans l'industrie manufacturière.
Aussi, en dépit des nouvelles mesures sanitaires instaurées depuis fin juillet, "pour le mois d'août, les chefs d'entreprise anticipent globalement une stabilité de l'activité". Certains secteurs pourraient voir leur situation se dégrader "en lien avec l'augmentation des contaminations par le Covid-19", mais d'autres pourraient connaître une "légère amélioration", prévoit la banque centrale.
Le retour à la normale est-il donc à portée de main, ou en tout cas prévu pour la fin 2021, comme l'a prédit de son côté l'Insee fin juillet? "C'est tout à fait possible", a déclaré le directeur général adjoint des études de la Banque de France, Bruno Cabrillac, ajoutant que "la réponse définitive serait donnée par nos prévisions du mois de septembre".
Si les incertitudes demeurent élevées quant à l'évolution de la pandémie, on constate aujourd'hui "une grande vigueur de la reprise et une grande adaptation des entreprises à la crise sanitaire et aux mesures de restrictions sanitaires qui ont été prises en juillet", explique Bruno Cabrillac. Le mois dernier, l'amélioration relevée par la Banque de France vient d'un fort redressement de l'hôtellerie-restauration, d'après l'enquête qu'elle a réalisée auprès de 8.500 entreprises entre le 22 juillet et le 4 août. En dehors de ce domaine, l'activité est "globalement stable dans de nombreux secteurs de l'industrie, du bâtiment et des services marchands", selon la note.
Disparités entre secteurs
Mais près d'une entreprise industrielle sur deux connaît des difficultés d'approvisionnement, un problème qui concerne particulièrement l'automobile, les machines et les équipements électriques, ainsi que le secteur du bâtiment, avec six entreprises sur dix touchées. Pour Bruno Cabrillac, ces difficultés devraient être "transitoires", qu'elles soient liées aux quantités ou aux prix. Le responsable de la Banque de France se montre également optimiste au sujet des prix de l'énergie avec le retournement récemment observé des prix du pétrole qui montre "qu'on pourrait avoir atteint un pic".
Mais la part des entreprises signalant des difficultés de recrutement, encore en augmentation sur juillet, constitue un autre frein à la croissance, qui concerne plus de la moitié des entreprises dans les services et le bâtiment, et plus de quatre sur dix dans la restauration et l'hébergement. Dans l'industrie, l'utilisation des capacités de production baisse pour le deuxième mois d'affilée mais, reste proche de son niveau d'avant-crise.
Certains secteurs industriels comme l'agroalimentaire, la chimie ou le second œuvre du bâtiment "sont au-dessus de leur niveau d'avant-crise" et devraient continuer à progresser, selon Bruno Cabrillac. Et alors que les stocks diminuent, les carnets de commande se sont fortement redressés dans l'industrie manufacturière.
Aussi, en dépit des nouvelles mesures sanitaires instaurées depuis fin juillet, "pour le mois d'août, les chefs d'entreprise anticipent globalement une stabilité de l'activité". Certains secteurs pourraient voir leur situation se dégrader "en lien avec l'augmentation des contaminations par le Covid-19", mais d'autres pourraient connaître une "légère amélioration", prévoit la banque centrale.