Un webinaire de Norlink a démontré la fébrilité des entreprises françaises face au Brexit. Pour la CCI des Hauts-de-France, la région devra proposer des services logistiques à valeur ajoutée aux points frontières avec le Royaume-Uni dès 2021.
Le sous-préfet des Hauts-de-France, Paul-François Schira, et le directeur interrégional des Douanes, Jean-Michel Thillier, n’ont apporté que des réponses partielles lors du webinaire de Norlink sur la préparation régionale pour le Brexit. Faute de visibilité, chacun s’abrite derrière les nouvelles procédures de transit et plans d’urgence mis en œuvre par la France. Or, 30 % au moins des entreprises françaises qui commercent avec le Royaume-Uni ne seraient pas prêtes à appliquer ces nouvelles procédures, notamment douanières. Le risque d’un blocage de leurs marchandises aux points frontières est donc réel quelle que soit l’issue des négociations en cours entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
Le sous-préfet reconnaît qu’une perturbation du trafic fret transmanche de 30 % suffirait à engorger les lieux de passage situés dans les Hauts-de-France. "La région traite en effet les deux-tiers de ce trafic via Calais, Coquelles et Dunkerque", rappelle Philippe Hourdain, président de Norlink et de la CCI des Hauts-de-France. En 2019, près de quatre millions de camions ont transité par ces trois points de passage.
Nouveaux besoins logistiques
Côté français, des "plans d’urgence de gestion du trafic routier" ont été établis, assure Paul-François Schira. La région disposerait de "1.500 places de stationnement poids lourds sécurisés dans les ports, le tunnel sous la Manche et à proximité". S’ajoutent "un accord passé avec la Belgique pour maîtriser le flux de camions en cas de congestion à Calais, Coquelles et Dunkerque, ainsi que des lieux de stockage temporaires sur l’A16". Le sous-préfet demande en outre aux autorités portuaires et à Getlink "de travailler avec leurs clients pour lisser les flux".
Selon les intervenants du webinaire, les premiers jours de janvier ne devraient pas poser de difficultés en raison d’une hausse générale des stocks au Royaume-Uni. Dès maintenant, Philippe Hourdain appelle toutefois "à se saisir des opportunités commerciales et logistiques créées par le Brexit : les entreprises auront besoin de services à valeur ajoutée aux points frontières". Avec la gestion des formalités douanières non anticipées, il évoque des besoins de stockage et de préparation de commandes.
Vers une nouvelle offre transmanche
Philippe Hourdain estime que l’offre transmanche régionale devra développer des services "non accompagnés" en parallèle. Une hausse de la demande conteneurisée est une autre hypothèse. "Il faut se mobiliser et se préparer à ces transformations pour conforter le hub logistique et commercial des Hauts-de-France", déclare-t-il.
Le sous-préfet reconnaît qu’une perturbation du trafic fret transmanche de 30 % suffirait à engorger les lieux de passage situés dans les Hauts-de-France. "La région traite en effet les deux-tiers de ce trafic via Calais, Coquelles et Dunkerque", rappelle Philippe Hourdain, président de Norlink et de la CCI des Hauts-de-France. En 2019, près de quatre millions de camions ont transité par ces trois points de passage.
Nouveaux besoins logistiques
Côté français, des "plans d’urgence de gestion du trafic routier" ont été établis, assure Paul-François Schira. La région disposerait de "1.500 places de stationnement poids lourds sécurisés dans les ports, le tunnel sous la Manche et à proximité". S’ajoutent "un accord passé avec la Belgique pour maîtriser le flux de camions en cas de congestion à Calais, Coquelles et Dunkerque, ainsi que des lieux de stockage temporaires sur l’A16". Le sous-préfet demande en outre aux autorités portuaires et à Getlink "de travailler avec leurs clients pour lisser les flux".
Selon les intervenants du webinaire, les premiers jours de janvier ne devraient pas poser de difficultés en raison d’une hausse générale des stocks au Royaume-Uni. Dès maintenant, Philippe Hourdain appelle toutefois "à se saisir des opportunités commerciales et logistiques créées par le Brexit : les entreprises auront besoin de services à valeur ajoutée aux points frontières". Avec la gestion des formalités douanières non anticipées, il évoque des besoins de stockage et de préparation de commandes.
Vers une nouvelle offre transmanche
Philippe Hourdain estime que l’offre transmanche régionale devra développer des services "non accompagnés" en parallèle. Une hausse de la demande conteneurisée est une autre hypothèse. "Il faut se mobiliser et se préparer à ces transformations pour conforter le hub logistique et commercial des Hauts-de-France", déclare-t-il.