Sur la base d’un questionnaire suivi d’un débat le 14 mai à Paris, TDIE a permis aux candidats aux élections européennes de présenter leurs propositions dans le transport de fret et la logistique. Les principales concernent la concurrence, l’environnement, les innovations technologiques et les infrastructures.
Au questionnaire soumis par TDIE aux 34 listes en compétition aux élections européennes, dix ont répondu*. Premier constat relevé par le "think tank", "l’intervention de l’Union dans la politique des transports est jugée légitime". Son contenu est toutefois remis en cause en matière de libéralisation et des règles de concurrence liées. Cette réorientation se traduirait de différentes façons : soutien à la création de "champions européens" dans la mobilité "verte" et l’industrie des transports face aux acteurs extra-communautaires, lutte contre les dumpings sociaux et fiscaux par une meilleure harmonisation, internalisation des coûts externes, contrôles renforcés, nouvelles règles d’attribution aux marchés publics… L’exclusion des conducteurs routiers de la directive globale sur le travail détaché est considérée par exemple comme une erreur par 80 % des listes.
Si l’approche libérale de la politique des transports européenne est dénoncée, son rôle de "régulateur environnemental" fait consensus en revanche. La plupart souhaite même son renforcement. Pour y parvenir, les outils mis en avant sont là encore diversifiés : approfondissement des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dispositifs fiscaux et/ou incitatifs, soutien aux technologies décarbonées et au report modal… Les mesures préconisées supposent toutes d’augmenter la dépense publique qui serait financée par les mécanismes européens existants, de nouvelles taxes, selon le principe "pollueur-payeur" notamment, voire la création d’une banque européenne du climat. L’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’Union pour les produits originaires de pays dont les règles environnementales seraient inférieures est également évoquée.
Gestion des infrastructures et du Brexit
S’agissant des infrastructures de transport, la logique des corridors via le programme RTE-T composé d’un réseau structurant et d’un réseau secondaire est confortée. La majorité des listes réclame toutefois un meilleur maillage et désenclavement des territoires. Si les priorités vont globalement au ferroviaire, les débats nationaux sur Seine-Nord et la liaison Lyon-Turin sont toujours aussi vifs. Sur les dix réponses, une moitié se déclare pour ces deux projets, l’autre contre !
Si l’approche libérale de la politique des transports européenne est dénoncée, son rôle de "régulateur environnemental" fait consensus en revanche. La plupart souhaite même son renforcement. Pour y parvenir, les outils mis en avant sont là encore diversifiés : approfondissement des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dispositifs fiscaux et/ou incitatifs, soutien aux technologies décarbonées et au report modal… Les mesures préconisées supposent toutes d’augmenter la dépense publique qui serait financée par les mécanismes européens existants, de nouvelles taxes, selon le principe "pollueur-payeur" notamment, voire la création d’une banque européenne du climat. L’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’Union pour les produits originaires de pays dont les règles environnementales seraient inférieures est également évoquée.
Gestion des infrastructures et du Brexit
S’agissant des infrastructures de transport, la logique des corridors via le programme RTE-T composé d’un réseau structurant et d’un réseau secondaire est confortée. La majorité des listes réclame toutefois un meilleur maillage et désenclavement des territoires. Si les priorités vont globalement au ferroviaire, les débats nationaux sur Seine-Nord et la liaison Lyon-Turin sont toujours aussi vifs. Sur les dix réponses, une moitié se déclare pour ces deux projets, l’autre contre !