En poste depuis fin mars à la direction générale des Ports de Strasbourg, Claire Merlin en expose sa première analyse et les axes directeurs du projet stratégique qui s’engage.
Quatre premiers mois de direction générale des Ports de Strasbourg ont produit pour Claire Merlin des sources d'"étonnement"… positives, par rapport à l’angle de vue de ses précédentes fonctions à Marseille-Fos. Elles viennent de "la solidité des infrastructures, avec un réseau ferré interne de 100 kilomètres d’une ampleur exceptionnelle par rapport à la taille de la zone portuaire", de "la dimension transfrontalière particulièrement marquée" grâce au voisinage et à la coopération avec les ports allemands, d'"un port situé vraiment dans la ville, à forte intégration territoriale", ou encore du "modèle multimodal caractéristique d’un port intérieur, où le ferroviaire poursuit un objectif de développement en tant que tel".
Ces thématiques se trouvent constituer une bonne partie des huit axes du projet stratégique pluriannuel dont le conseil d’administration des Ports de Strasbourg a fixé les jalons début juillet, en vue d’une adoption l’an prochain de façon à accompagner l’avenir de l’infrastructure jusqu’à la fin de la décennie. L’un des objectifs consiste en effet à exploiter davantage le potentiel du réseau ferré portuaire, pour en faire le support du doublement du pré et post acheminement sur rail (1,15 million de tonnes en 2021 pour 7 millions de tonnes en fluvial) visé pour 2030.
Ces thématiques se trouvent constituer une bonne partie des huit axes du projet stratégique pluriannuel dont le conseil d’administration des Ports de Strasbourg a fixé les jalons début juillet, en vue d’une adoption l’an prochain de façon à accompagner l’avenir de l’infrastructure jusqu’à la fin de la décennie. L’un des objectifs consiste en effet à exploiter davantage le potentiel du réseau ferré portuaire, pour en faire le support du doublement du pré et post acheminement sur rail (1,15 million de tonnes en 2021 pour 7 millions de tonnes en fluvial) visé pour 2030.
À l'occasion du renouvellement de l’agrément de sécurité des Ports de Strasbourg en tant que gestionnaires d’infrastructure ferroviaire, cette centaine de kilomètres a gagné un statut de voie ferrée d’intérêt local mi-juin, synonyme d’assouplissement de contraintes administratives et d’adaptation aux conditions locales. Les investissements des dernières années ont, de plus, électrifié 9 des 12 km de voies de la gare fret et les incitations financières au report vers le ferré sont en place depuis le début de cette année.
Le climat comme ciment de la coopération rhénane
Par ailleurs, la directrice entend renforcer le profil transfrontalier du port strasbourgeois par la relance de la coopération à l’échelle des neuf ports du Rhin supérieur, de Bâle (Suisse) à Mannheim (Allemagne) formant le groupement Upper Rhine Ports. "Un point majeur de convergence est l’adaptation au changement climatique, dans une logique notamment de solidarité entre les modes face à la propagation du phénomène de basses eaux du Rhin", souligne Claire Merlin. En parallèle, un travail spécifique est engagé avec le port allemand voisin de Kehl pour la coopération et la continuité du trafic ferroviaire.
"Dialogue" avec l’urbanisation
Sur la relation avec les fonctions urbaines qui rejoignent la zone portuaire à travers le projet Deux-Rives, la nouvelle directrice générale retire de l'"esprit de dialogue" qu’elle a observé chez tous les acteurs, une confiance dans la "capacité à trouver les points d’équilibre" et à résoudre les "inévitables" conflits d'usage futurs, de sorte notamment à "préserver l’intérêt stratégique du terminal Nord", le dernier en provenance de l'Allemagne à pouvoir accueillir quatre couches de conteneurs. Cette relation passe, selon Claire Merlin, par "le travail sur la planification spatiale" qui s’incarnera dans un prochain schéma directeur de "cartographie du positionnement des nouvelles activités industrielles et logistiques".
Quant au développement multimodal, il repose en particulier sur la création du nouveau terminal ferroviaire en zone sud. Ce projet à zéro émission de carbone, visé pour 2026, est engagé, jusqu’à l’été 2023, dans ses premières études confiées à Arcadis et au cabinet AEI.
Le climat comme ciment de la coopération rhénane
Par ailleurs, la directrice entend renforcer le profil transfrontalier du port strasbourgeois par la relance de la coopération à l’échelle des neuf ports du Rhin supérieur, de Bâle (Suisse) à Mannheim (Allemagne) formant le groupement Upper Rhine Ports. "Un point majeur de convergence est l’adaptation au changement climatique, dans une logique notamment de solidarité entre les modes face à la propagation du phénomène de basses eaux du Rhin", souligne Claire Merlin. En parallèle, un travail spécifique est engagé avec le port allemand voisin de Kehl pour la coopération et la continuité du trafic ferroviaire.
"Dialogue" avec l’urbanisation
Sur la relation avec les fonctions urbaines qui rejoignent la zone portuaire à travers le projet Deux-Rives, la nouvelle directrice générale retire de l'"esprit de dialogue" qu’elle a observé chez tous les acteurs, une confiance dans la "capacité à trouver les points d’équilibre" et à résoudre les "inévitables" conflits d'usage futurs, de sorte notamment à "préserver l’intérêt stratégique du terminal Nord", le dernier en provenance de l'Allemagne à pouvoir accueillir quatre couches de conteneurs. Cette relation passe, selon Claire Merlin, par "le travail sur la planification spatiale" qui s’incarnera dans un prochain schéma directeur de "cartographie du positionnement des nouvelles activités industrielles et logistiques".
Quant au développement multimodal, il repose en particulier sur la création du nouveau terminal ferroviaire en zone sud. Ce projet à zéro émission de carbone, visé pour 2026, est engagé, jusqu’à l’été 2023, dans ses premières études confiées à Arcadis et au cabinet AEI.