Kuehne+Nagel a fait état d'un bond de ses ventes et bénéfices au troisième trimestre 2021 face aux pressions sur la demande dans les transports avec les tensions sur les chaînes d'approvisionnement.
Kuehne+Nagel a plus que doublé son bénéfice net au troisième trimestre 2021 par rapport l'an passé, en hausse de 117 % à 578 millions de francs suisses (537 millions d'euros), a indiqué le groupe. Cette progression dépasse les prévisions des analystes interrogés par l'agence suisse AWP qui l'attendaient en moyenne à 481 millions de francs suisses.
Le chiffre d'affaires du groupe de commission de transport international et de logistique a quant à lui bondi de 70 % à 8,5 milliards de francs, porté par le transport maritime, avec des ventes en hausse de 120 %, et le transport aérien, en hausse de 109 % par rapport au troisième trimestre 2020.
"Dans la situation actuelle où les chaînes d'approvisionnement sont difficiles à planifier, nos experts chez Kuehne+Nagel travaillent sans relâche pour mettre en place les meilleures solutions logistiques possible pour nos clients", a déclaré son directeur général, Detlef Trefzger.
Le troisième trimestre a été difficile dans le fret maritime avec la congestion des ports et tensions sur les capacités, a reconnu le groupe. Detlef Trefzger a précisé qu'il ne s'attend pas à ce que la situation change significativement "dans les prochains mois".
Congestion portuaire
Le 18 octobre, quelque 691 navires dans le monde étaient bloqués à l'entrée des ports, selon sa plateforme Seaexplorer qui permet de suivre les cargaisons, alors que la congestion s'est étendue autour des grands terminaux portuaires mondiaux tels que Los Angeles, Hong Kong ou Felixstowe au Royaume-Uni.
Malgré ces résultats "bien au-dessus des attentes", selon Christian Obst, analyste chez Baader Helvea, l'action perdait 3,33 % le 20 octobre, à 287,80 francs suisses, à contre-tendance du SPI, l'indice élargi de la Bourse suisse, en hausse de 0,81 %.
Pour l'analyste, la "question évidente" est "combien de temps va durer cette situation particulière, spécialement dans la logistique maritime ?". "Probablement jusqu'en 2022", a-t-il avancé.
Une situation durable
De son côté, Michael Foeth, analyste chez Vontobel, estime que "la situation va probablement rester difficile pour le reste de 2021", et probablement aussi en 2022. Pour l'heure, ce trimestre "exceptionnel" pour Kuehne+Nagel témoigne de "l'étendue de la dislocation de la chaîne d'approvisionnement mondiale", "sans précédent", a-t-il ajouté, alors que "la congestion des ports et les pénuries dans le transport routier étouffent le système".
En septembre, l'armateur leader mondial de la ligne régulière AP Møller-Maersk avait pour la deuxième fois relevé ses prévisions pour 2021 face au déséquilibre entre offre et demande dans le transport maritime qui se traduit par une envolée des taux de fret.
Selon l'indice composite des containers calculé par le cabinet Drewry, le coût au niveau mondial d'un conteneur de 40 pieds est récemment repassé en dessous de la barre des 10.000 dollars. Il s'établissait encore à 9.900 dollars la semaine du 14 octobre, ce qui équivaut à une hausse de 283 % par rapport au coût moyen constaté il y a un an.
Le chiffre d'affaires du groupe de commission de transport international et de logistique a quant à lui bondi de 70 % à 8,5 milliards de francs, porté par le transport maritime, avec des ventes en hausse de 120 %, et le transport aérien, en hausse de 109 % par rapport au troisième trimestre 2020.
"Dans la situation actuelle où les chaînes d'approvisionnement sont difficiles à planifier, nos experts chez Kuehne+Nagel travaillent sans relâche pour mettre en place les meilleures solutions logistiques possible pour nos clients", a déclaré son directeur général, Detlef Trefzger.
Le troisième trimestre a été difficile dans le fret maritime avec la congestion des ports et tensions sur les capacités, a reconnu le groupe. Detlef Trefzger a précisé qu'il ne s'attend pas à ce que la situation change significativement "dans les prochains mois".
Congestion portuaire
Le 18 octobre, quelque 691 navires dans le monde étaient bloqués à l'entrée des ports, selon sa plateforme Seaexplorer qui permet de suivre les cargaisons, alors que la congestion s'est étendue autour des grands terminaux portuaires mondiaux tels que Los Angeles, Hong Kong ou Felixstowe au Royaume-Uni.
Malgré ces résultats "bien au-dessus des attentes", selon Christian Obst, analyste chez Baader Helvea, l'action perdait 3,33 % le 20 octobre, à 287,80 francs suisses, à contre-tendance du SPI, l'indice élargi de la Bourse suisse, en hausse de 0,81 %.
Pour l'analyste, la "question évidente" est "combien de temps va durer cette situation particulière, spécialement dans la logistique maritime ?". "Probablement jusqu'en 2022", a-t-il avancé.
Une situation durable
De son côté, Michael Foeth, analyste chez Vontobel, estime que "la situation va probablement rester difficile pour le reste de 2021", et probablement aussi en 2022. Pour l'heure, ce trimestre "exceptionnel" pour Kuehne+Nagel témoigne de "l'étendue de la dislocation de la chaîne d'approvisionnement mondiale", "sans précédent", a-t-il ajouté, alors que "la congestion des ports et les pénuries dans le transport routier étouffent le système".
En septembre, l'armateur leader mondial de la ligne régulière AP Møller-Maersk avait pour la deuxième fois relevé ses prévisions pour 2021 face au déséquilibre entre offre et demande dans le transport maritime qui se traduit par une envolée des taux de fret.
Selon l'indice composite des containers calculé par le cabinet Drewry, le coût au niveau mondial d'un conteneur de 40 pieds est récemment repassé en dessous de la barre des 10.000 dollars. Il s'établissait encore à 9.900 dollars la semaine du 14 octobre, ce qui équivaut à une hausse de 283 % par rapport au coût moyen constaté il y a un an.
