L'ancien Premier ministre Jean Castex, auditionné à l'Assemblée nationale en tant que futur président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, a reconnu la nécessité d'investir massivement dans le ferroviaire pour décarboner les transports, mais sans oublier la route, essentielle "pour désenclaver les territoires".
"Tantôt on me présente comme un fervent défenseur du train, ce qui est exact et revendiqué, et tantôt comme un chaud partisan de la route. Je pense qu'il faut les deux", a assuré Jean Castex, le 27 juillet, devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. L’ancien premier ministre était auditionné en tant que futur président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf).
S'il a validé l'intention du président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, de doubler la part modale du train dans les déplacements des Français en la faisant passer de 10 à 20 %, la route reste une infrastructure essentielle à ses yeux.
"Pour désenclaver les territoires, nous devons investir dans la route", a-t-il insisté, revendiquant la relance de plusieurs projets routiers à l'arrêt depuis de nombreuses années lorsqu'il était à Matignon.
Alors que Jean-Pierre Farandou réclame 100 milliards d’euros d'investissement dans le ferroviaire sur quinze ans, Jean Castex a reconnu que les investissements pour la régénération du réseau étaient "insuffisants". "Mais c'est quand même nettement supérieur aux dix années précédentes", a-t-il souligné.
Le député David Valence (Horizons), également président du Conseil d'orientation des infrastructures, a rappelé que la rénovation de l'intégralité des petites lignes en France coûterait 7 milliards d'euros sur dix ans. "Nous avons triplé les moyens affectés aux petites lignes", à près de 180 millions d'euros entre 2020 et 2022, a tenu à rappeler Jean Castex. "Je peux reconnaître que ces 180 millions sont insuffisants, mais grâce à ça nous avons remis à niveau 1.500 km de petites lignes", a insisté l'ancien Premier ministre.
"Équité territoriale"
Accusé de privilégier le "tout TGV" au détriment des trains du quotidien, Jean Castex a contesté l'existence d'une politique favorisant uniquement la grande vitesse. "Allez dire aux gens de Perpignan qu’eux, le TGV, ils n'y ont pas droit, c'est une question d'équité territoriale", a lancé l'ancien élu de Prades (Pyrénées-Orientales) à l'attention des opposants aux futures LGV Bordeaux-Lyon ou Montpellier-Perpignan.
Interrogé sur le Lyon-Turin, il a rappelé que le sujet important restait "le financement des accès" car "la facture (évaluée à 15 milliards d'euros) est extrêmement élevée". "Il va y avoir des choix lourds", a prévenu Jean Castex, tout en insistant sur le fait que la remise en question du projet n'était pas à l'ordre du jour. Dans l'après-midi, la commission du développement durable de l'Assemblée nationale a émis un avis favorable pour la nomination de Jean Castex à la tête de l'Afitf par 26 voix pour, 10 contre et 13 abstentions, blancs ou nuls.
S'il a validé l'intention du président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, de doubler la part modale du train dans les déplacements des Français en la faisant passer de 10 à 20 %, la route reste une infrastructure essentielle à ses yeux.
"Pour désenclaver les territoires, nous devons investir dans la route", a-t-il insisté, revendiquant la relance de plusieurs projets routiers à l'arrêt depuis de nombreuses années lorsqu'il était à Matignon.
Alors que Jean-Pierre Farandou réclame 100 milliards d’euros d'investissement dans le ferroviaire sur quinze ans, Jean Castex a reconnu que les investissements pour la régénération du réseau étaient "insuffisants". "Mais c'est quand même nettement supérieur aux dix années précédentes", a-t-il souligné.
Le député David Valence (Horizons), également président du Conseil d'orientation des infrastructures, a rappelé que la rénovation de l'intégralité des petites lignes en France coûterait 7 milliards d'euros sur dix ans. "Nous avons triplé les moyens affectés aux petites lignes", à près de 180 millions d'euros entre 2020 et 2022, a tenu à rappeler Jean Castex. "Je peux reconnaître que ces 180 millions sont insuffisants, mais grâce à ça nous avons remis à niveau 1.500 km de petites lignes", a insisté l'ancien Premier ministre.
"Équité territoriale"
Accusé de privilégier le "tout TGV" au détriment des trains du quotidien, Jean Castex a contesté l'existence d'une politique favorisant uniquement la grande vitesse. "Allez dire aux gens de Perpignan qu’eux, le TGV, ils n'y ont pas droit, c'est une question d'équité territoriale", a lancé l'ancien élu de Prades (Pyrénées-Orientales) à l'attention des opposants aux futures LGV Bordeaux-Lyon ou Montpellier-Perpignan.
Interrogé sur le Lyon-Turin, il a rappelé que le sujet important restait "le financement des accès" car "la facture (évaluée à 15 milliards d'euros) est extrêmement élevée". "Il va y avoir des choix lourds", a prévenu Jean Castex, tout en insistant sur le fait que la remise en question du projet n'était pas à l'ordre du jour. Dans l'après-midi, la commission du développement durable de l'Assemblée nationale a émis un avis favorable pour la nomination de Jean Castex à la tête de l'Afitf par 26 voix pour, 10 contre et 13 abstentions, blancs ou nuls.