Le prochain gouvernement va faire face à un "mur d'investissement" pour rénover, moderniser et étendre les infrastructures de transport, et il devra bien choisir ses dépenses, selon un rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI).
"Nous avons devant nous un véritable mur d'investissement, qui préfigure un mur de fonctionnement et il va bien nous falloir trouver collectivement les moyens de surmonter ces défis pour répondre aux multiples enjeux qui nous attendent", résume le président du COI, David Valence, maire (radical) de Saint-Dié-des-Vosges et vice-président du Grand Est chargé des transports.
Dans un rapport remis mercredi 16 mars au ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, il critique sévèrement le niveau des équipements nationaux : "La France a sans doute considéré avec trop de certitude durant les années passées que ses infrastructures étaient de qualité. TGV et autoroutes ont masqué la réalité : la France est en retard, très en retard".
Le COI confirme que les investissements dans les infrastructures de transport ont bien augmenté ces dernières années, "en partie grâce aux crédits du plan de relance", conformément aux orientations du gouvernement. Mais la dégradation de l'état des routes, des voies d'eau et des chemins de fer n'a été que ralentie.
Il faudra faire "des ajustements entre les dépenses et les ressources", prévient le COI, dont les interlocuteurs ont exprimé des besoins dépassant les 200 milliards d'euros en dix ans (soit une augmentation de plus de 50 % par rapport aux dépenses actuelles). "Les besoins ultérieurs seraient au moins équivalents", ajoute-t-il. D'où la nécessité "d'un fort volontarisme et d'une claire affirmation des priorités".
Privilégier les projets à forte valeur ajoutée
Le COI n'a pas encore fait le tri parmi les projets évoqués, mais il compte le faire d'ici à l'automne, et proposera" trois trajectoires d'investissement public, crédibles et priorisées sur les vingt prochaines années, avec un accent particulier sur les deux premiers quinquennats".
Le Conseil annonce déjà qu'il proposera trois scénarios, dont le scénario "socle" se limitera aux fondamentaux à respecter : la poursuite de la rénovation des réseaux existants, la modernisation du réseau ferroviaire et la désaturation de ses points noirs, le soutien aux mobilités actives, le développement de l'intermodalité, le déploiement d'infrastructures de fourniture d'énergies décarbonées, et l'amélioration du fret ferroviaire et fluvial.
Ce scénario de base va sélectionner "de façon serrée les projets apportant le plus de valeur ajoutée", en "étalant sur de longues durées" la réalisation des nouvelles lignes ferroviaires. Deux autres scénarios, "sélectif" et "maximal", seront plus ambitieux, précise le COI.
Dans un rapport remis mercredi 16 mars au ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, il critique sévèrement le niveau des équipements nationaux : "La France a sans doute considéré avec trop de certitude durant les années passées que ses infrastructures étaient de qualité. TGV et autoroutes ont masqué la réalité : la France est en retard, très en retard".
Le COI confirme que les investissements dans les infrastructures de transport ont bien augmenté ces dernières années, "en partie grâce aux crédits du plan de relance", conformément aux orientations du gouvernement. Mais la dégradation de l'état des routes, des voies d'eau et des chemins de fer n'a été que ralentie.
Il faudra faire "des ajustements entre les dépenses et les ressources", prévient le COI, dont les interlocuteurs ont exprimé des besoins dépassant les 200 milliards d'euros en dix ans (soit une augmentation de plus de 50 % par rapport aux dépenses actuelles). "Les besoins ultérieurs seraient au moins équivalents", ajoute-t-il. D'où la nécessité "d'un fort volontarisme et d'une claire affirmation des priorités".
Privilégier les projets à forte valeur ajoutée
Le COI n'a pas encore fait le tri parmi les projets évoqués, mais il compte le faire d'ici à l'automne, et proposera" trois trajectoires d'investissement public, crédibles et priorisées sur les vingt prochaines années, avec un accent particulier sur les deux premiers quinquennats".
Le Conseil annonce déjà qu'il proposera trois scénarios, dont le scénario "socle" se limitera aux fondamentaux à respecter : la poursuite de la rénovation des réseaux existants, la modernisation du réseau ferroviaire et la désaturation de ses points noirs, le soutien aux mobilités actives, le développement de l'intermodalité, le déploiement d'infrastructures de fourniture d'énergies décarbonées, et l'amélioration du fret ferroviaire et fluvial.
Ce scénario de base va sélectionner "de façon serrée les projets apportant le plus de valeur ajoutée", en "étalant sur de longues durées" la réalisation des nouvelles lignes ferroviaires. Deux autres scénarios, "sélectif" et "maximal", seront plus ambitieux, précise le COI.