Le quatrième rapport RSE de Heppner montre une baisse sensible du bilan carbone de l'expressiste et organisateur de transport. Le groupe confirme sa volonté de réduire ses émissions de CO2 de 60 %, d’ici 2040.
L'année dernière, Heppner a émis 368.150 tonnes de CO2, un volume en baisse de 19 %, par rapport à 2021. Deux raisons expliquent cette diminution, selon Antoine Guichard, responsable RSE du groupe : "Depuis l’an passé, nous utilisons les calculs d’émissions d’EcoTransit. Ils sont plus précis, notamment sur le Scope 3, qui couvre les émissions de nos sous-traitants. La baisse constatée en 2022 résulte, aussi et surtout, du renforcement de nos actions. Cette diminution correspond à la trajectoire, que Heppner s’est fixé, de réduire de 30 % son bilan carbone, d’ici 2030, et de 60 %, d’ici 2040, par rapport à 2018".
Mix énergétique
Le premier poste, émetteur de CO2 de Heppner, est le transport. À l’origine de 97 % des émissions, il rassemble ses métiers de transporteur, messager et d’organisateur de transport. Les activités routières ont généré 80 % du CO2 émis l’année dernière et concentrent, du coup, les principales actions du groupe pour réduire son bilan carbone.
Le mix énergétique de sa flotte propre a été renforcé avec l’utilisation de biocarburants, du XTL issu d’huiles usagées hydrogénées, en particulier. "Le mix énergétique de cette flotte, qui compte 265 camions, est composé à 60 % de diesel, 20 % de biocarburants, 18 % de gaz naturel compressé (GNC) et 2 % de bioGNC", détaille Noémie Feldbauer. La directrice de la transition énergétique de Heppner confirme la poursuite des investissements dans le gaz carburant.
"Notre flotte GNC et bioGNC passera de 74 à 105 véhicules, d’ici à la fin de l’année", indique-t-elle. Quant à l’électrique, un test est en cours avec un modèle Volta Trucks. "Si cet essai est concluant, Heppner confirmera sa pré-commande de 16 camions électriques auprès de ce constructeur. Des investissements sont menés, en parallèle, dans nos agences pour les équiper en bornes de recharge électriques", confie la responsable.
Sous-traitants dans la boucle
S’agissant des véhicules diesel, les motorisations Euro 3 et 4 ont été sorties du parc. Les versions Euro 5 seront arrêtées d’ici 2025. "Ce délai permet à nos sous-traitants de mener la transition énergétique de leur flotte", a précisé Cédric Frachet, directeur des opérations de Heppner.
L’accompagnement des sous-traitants, vers des véhicules bas-carbone, est un deuxième volet mené par le groupe pour réduire les émissions des activités routières.
Via un "Pacte de transition énergétique", il leur propose d’accéder à des véhicules à faibles émissions, à des conditions financières compétitives. "Nos sous-traitants auront accès, aussi, aux bornes de recharge électriques et aux biocarburants dans nos agences", souligne Noémie Feldbauer.
Report modal à développer
La cyclo-logistique et le report modal sont d’autres leviers utilisés par Heppner, pour abaisser le bilan carbone des activités routières. En 2022, le groupe a transporté 21.000 tonnes en rail-route. Il prévoit d’augmenter cette part de 15 %, d’ici 2024.
En fluvial, il vise un doublement des volumes sous deux ans, pour les porter à 13.000 tonnes. En qualité de commissionnaire de transport aérien, enfin, Heppner a adhéré au programme SAF (Sustainable Aviation Fuel) d’Air France-KLM.
En 2022, Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros (+ 20 %), avec 3.700 collaborateurs. La messagerie nationale et internationale a généré 50 % des revenus, contre 35 % pour les activités d’affrètement routier, en France et en Europe, et 10 %, environ, en overseas. Le solde a été réalisé en logistique contractuelle.