Quarante organisations de la société civile ont signé une lettre ouverte pour demander à l'Onu et à ses agences de rompre leurs contrats avec le groupe Bolloré qu'elles accusent de violer les principes des Nations unies.
"Le groupe Bolloré est un sous-traitant majeur des Nations unies" et reçoit à ce titre au moins 50 millions de dollars chaque année pour des contrats de logistique et de services, a calculé le Oakland Institute, un think tank basé aux États-Unis. Une quarantaine d'organisations signataires d'une lettre ouverte demandant à l'Onu de rompre ses contrats avec Bolloré. Parmi celles-ci, Grain ou la Coalition mondiale des forêts qui accusent la société Socfin dont le groupe Bolloré est actionnaire et qui gère des plantations de palmiers à huile et d'hévéas, d'encourager l'accaparement de terres en Afrique et de violer les droits humains.
Elles rappellent également les accusations dont fait l'objet le groupe Bolloré concernant le processus d'attribution de concessions portuaires sur le continent. Le groupe qui contrôle Vivendi est notamment soupçonné d'avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics (anciennement SDV).
Violation du code de conduite des fournisseurs
Si les mises en examen de Vincent Bolloré et de son groupe ont été annulées en 2019 pour cause de prescription des faits en Guinée, le groupe a accepté en février dernier de reconnaître sa culpabilité dans le volet togolais de l'affaire, via une Convention judiciaire d'intérêt public (CJIP). Le groupe a payé une amende de 12 millions d'euros, tandis que Vincent Bolloré et deux autres cadres de l'entreprise dont la reconnaissance de culpabilité n'a pas été homologuée par la juge lors de l'audience, vont désormais voir leur dossier dans cette affaire renvoyé à un juge d'instruction.
"Le fait que les services, agences et programmes des Nations unies fassent affaire avec le groupe Bolloré apparaît comme une violation flagrante du code de conduite des fournisseurs des Nations unies, de ses principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'Homme ainsi que de l'accord signé avec le groupe dans le cadre du Pacte mondial des Nations unies", écrivent les organisations signataires de la lettre ouverte.
Elles rappellent également les accusations dont fait l'objet le groupe Bolloré concernant le processus d'attribution de concessions portuaires sur le continent. Le groupe qui contrôle Vivendi est notamment soupçonné d'avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics (anciennement SDV).
Violation du code de conduite des fournisseurs
Si les mises en examen de Vincent Bolloré et de son groupe ont été annulées en 2019 pour cause de prescription des faits en Guinée, le groupe a accepté en février dernier de reconnaître sa culpabilité dans le volet togolais de l'affaire, via une Convention judiciaire d'intérêt public (CJIP). Le groupe a payé une amende de 12 millions d'euros, tandis que Vincent Bolloré et deux autres cadres de l'entreprise dont la reconnaissance de culpabilité n'a pas été homologuée par la juge lors de l'audience, vont désormais voir leur dossier dans cette affaire renvoyé à un juge d'instruction.
"Le fait que les services, agences et programmes des Nations unies fassent affaire avec le groupe Bolloré apparaît comme une violation flagrante du code de conduite des fournisseurs des Nations unies, de ses principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'Homme ainsi que de l'accord signé avec le groupe dans le cadre du Pacte mondial des Nations unies", écrivent les organisations signataires de la lettre ouverte.