Selon la Cour des comptes, Business France, l'agence publique de promotion de l'attractivité du pays et des exportations françaises, doit revoir ses priorités géographiques car elle est actuellement trop tournée vers l'Europe.
Dans un rapport chargé d’évaluer l’action et la gestion de Business France, la Cour des comptes estime que "son réseau devrait être mieux adapté aux évolutions des marchés d'exportation actuels et futurs, et moins orienté sur l'Union européenne, espace aux marchés déjà matures".
L'Europe représentait ainsi 48 % du chiffre d'affaires de l'agence en 2019, en hausse depuis 2015, devant l'Asie (30 %). Suivent l'Amérique (15 %), l'Afrique (5,4 %) et l'Océanie (1 %). "Si une telle orientation n'est pas incohérente avec les flux commerciaux actuels de la France, elle ne soutient pas la conquête française de parts de marchés extra-européens qui peuvent pourtant être plus dynamiques que le marché européen", estime la Cour. Elle reconnaît toutefois que cette situation résulte notamment de la volonté de Business France de respecter les objectifs financiers inscrits dans son contrat d'objectifs et de moyens avec l’État.
"Nous affirmons l'Europe comme un vrai choix stratégique vis-à-vis des primo-exportateurs qui ont besoin de stabilité. Une entreprise forte à l'export l'est d'abord sur son marché intérieur. Le marché intérieur de la France, c'est l'Union européenne", a répondu Business France, tout en actant la recommandation de la Cour.
La Cour des comptes juge d'ailleurs plutôt positivement la gestion de Business France, née en 2015 de la fusion de l'Agence française pour les investissements internationaux et d'Ubifrance. Le coût de cette fusion a été "maîtrisé et inférieur à la prévision" et Business France a réussi à modérer ses dépenses de personnel grâce à la fermeture de quinze implantations à l'étranger.
Développer les investissements étrangers en France
La crise met toutefois en difficulté l'agence, qui s'est retrouvée privée des recettes importantes qu'elle tirait de la gestion pour les entreprises du dispositif de volontariat international en entreprise (VIE) et des services proposés dans le cadre des salons professionnels à l'étranger.
Cela "pourrait conduire à réexaminer la trajectoire de baisse de la subvention pour charge de services publics" prévue initialement, recommande ainsi la Cour. Par ailleurs, si les magistrats saluent la mise en place du dispositif Team France Export dans les régions françaises, ils regrettent que l'autre dispositif phare, la Team France Invest, censée développer les investissements étrangers en France, "demeure embryonnaire".
Des avancées sont toutefois survenues récemment, puisque la Team France Invest a été "officiellement lancée en février 2021 à Angers", rappelle Business France, avec notamment un guichet unique mis en place en juin dernier. La Cour des comptes appelle aussi Business France à "renforcer" l'impact de ses actions. Près d'une entreprise sur deux accompagnée par Business France estime ne pas avoir obtenu de contrat ou de commande après cet accompagnement.
L'Europe représentait ainsi 48 % du chiffre d'affaires de l'agence en 2019, en hausse depuis 2015, devant l'Asie (30 %). Suivent l'Amérique (15 %), l'Afrique (5,4 %) et l'Océanie (1 %). "Si une telle orientation n'est pas incohérente avec les flux commerciaux actuels de la France, elle ne soutient pas la conquête française de parts de marchés extra-européens qui peuvent pourtant être plus dynamiques que le marché européen", estime la Cour. Elle reconnaît toutefois que cette situation résulte notamment de la volonté de Business France de respecter les objectifs financiers inscrits dans son contrat d'objectifs et de moyens avec l’État.
"Nous affirmons l'Europe comme un vrai choix stratégique vis-à-vis des primo-exportateurs qui ont besoin de stabilité. Une entreprise forte à l'export l'est d'abord sur son marché intérieur. Le marché intérieur de la France, c'est l'Union européenne", a répondu Business France, tout en actant la recommandation de la Cour.
La Cour des comptes juge d'ailleurs plutôt positivement la gestion de Business France, née en 2015 de la fusion de l'Agence française pour les investissements internationaux et d'Ubifrance. Le coût de cette fusion a été "maîtrisé et inférieur à la prévision" et Business France a réussi à modérer ses dépenses de personnel grâce à la fermeture de quinze implantations à l'étranger.
Développer les investissements étrangers en France
La crise met toutefois en difficulté l'agence, qui s'est retrouvée privée des recettes importantes qu'elle tirait de la gestion pour les entreprises du dispositif de volontariat international en entreprise (VIE) et des services proposés dans le cadre des salons professionnels à l'étranger.
Cela "pourrait conduire à réexaminer la trajectoire de baisse de la subvention pour charge de services publics" prévue initialement, recommande ainsi la Cour. Par ailleurs, si les magistrats saluent la mise en place du dispositif Team France Export dans les régions françaises, ils regrettent que l'autre dispositif phare, la Team France Invest, censée développer les investissements étrangers en France, "demeure embryonnaire".
Des avancées sont toutefois survenues récemment, puisque la Team France Invest a été "officiellement lancée en février 2021 à Angers", rappelle Business France, avec notamment un guichet unique mis en place en juin dernier. La Cour des comptes appelle aussi Business France à "renforcer" l'impact de ses actions. Près d'une entreprise sur deux accompagnée par Business France estime ne pas avoir obtenu de contrat ou de commande après cet accompagnement.