Pour Daher, au cœur du réacteur pour la partie logistique du programme Iter, l’année en cours s’avère capitale avec la livraison de six colis géants, dont les dimensions hors normes dépassent le gabarit de l’itinéraire aménagé. Le pic d’activité en termes de réception des composants se situe en 2020 et 2021.
Le programme Iter a franchi une étape importante en juillet 2020 avec le lancement officiel de la phase d'assemblage. "2020 et 2021 marquent un pic d’activité avec l’arrivée des éléments du tokamak. Sur le million de composants à acheminer, nous en sommes à 60 % de la logistique déjà réalisés", explique François Genevey, directeur du projet Iter pour Daher. Cette année sera lancée la phase d’assemblage des composants de la machine, le tokamak où se produira la production du premier plasma en 2025.
Colis exceptionnels en cascade
Au cours de l'année, auront été assurés le transport et la livraison sur le site de Saint-Paul-lez-Durance de six composants de la catégorie "Super Hel", des colis qui dépassent les 400 tonnes et les 10 mètres de diamètre. En juin dernier, la Chine a livré une première plaque radiale PF6 (11 mètres de diamètre) et le premier des neuf secteurs de chambre à vide (VVS6) fabriqué par la Corée du Sud est arrivé à bon port. Trois autres doivent arriver du pays du Matin calme et cinq d’Italie. Avec ses 558 tonnes, le VVS 6 détient le record du colis le plus lourd de tout le programme. Il a rejoint le site d’assemblage du tokamak en août dernier.
Devrait suivre la cinquième des 19 bobines de champ toroïdal TF Coil (17 mètres de haut, 7 mètres de large, pesant chacune 360 tonnes) qui sont les plus gros éléments de la machine après la chambre à vide. Cette TF Coil n°5, construite par Simic, embarquera fin novembre à Porto Marghera, près de Venise, sur un navire de la compagnie SAL à destination de Fos-sur-Mer.
"Nous allons également acheminer en novembre quatre colis HEL, de taille plus modeste, mais contraints de circuler sur l’itinéraire dédié. Nous organiserons d’ici fin décembre trois convois sur l’itinéraire Iter pour livrer cinq colis", détaille Laurence Prudhomme, chargée de superviser le transport international et local depuis les usines jusqu’à Saint-Paul-lez-Durance.
Quant à la première des bobines de champ poloïdal (CS Coil) fabriquée à San Diego par General Atomics, elle sera livrée en 2021.
Nouvelles procédures pour faire face à la pandémie
Si 2020 a été marquée par le montage des premiers éléments du tokamak, Iter a également été impactée par la pandémie avec un retard d’un semestre sur le planning. Avec l’arrivée de la deuxième vague épidémique, Daher a annoncé la poursuite de l’activité tout en ayant mis en place des procédures à la fois de télétravail et de remplacement du personnel en cas de maladie.
"Le chantier étant en phase de construction, il a besoin des composants pour l’assemblage de la machine. Nous anticipons les risques de manque de personnel lié à la pandémie. Nous demandons à nos sous-traitants (transporteurs, opérateurs de barge) des renforts sur les compétences Iter. Dans le cadre de cette gestion de crise, nous avons formé des personnes chez Daher. Nous avons également mis en place avec nos partenaires une task force qui se réunit chaque semaine afin d’anticiper les difficultés", complète Laurence Prudhomme.
Sur le site d’assemblage, Daher a renforcé ses équipes et tourne désormais avec 60 personnes chargées de veiller à la réception des composants, leur inspection avant stockage et aussi les mouvements inter-sites et la préparation des composants avant leur intégration.
Pour Daher, le contrat Iter représente sur les quatorze années du programme un montant de 300 millions d'euros.
Colis exceptionnels en cascade
Au cours de l'année, auront été assurés le transport et la livraison sur le site de Saint-Paul-lez-Durance de six composants de la catégorie "Super Hel", des colis qui dépassent les 400 tonnes et les 10 mètres de diamètre. En juin dernier, la Chine a livré une première plaque radiale PF6 (11 mètres de diamètre) et le premier des neuf secteurs de chambre à vide (VVS6) fabriqué par la Corée du Sud est arrivé à bon port. Trois autres doivent arriver du pays du Matin calme et cinq d’Italie. Avec ses 558 tonnes, le VVS 6 détient le record du colis le plus lourd de tout le programme. Il a rejoint le site d’assemblage du tokamak en août dernier.
Devrait suivre la cinquième des 19 bobines de champ toroïdal TF Coil (17 mètres de haut, 7 mètres de large, pesant chacune 360 tonnes) qui sont les plus gros éléments de la machine après la chambre à vide. Cette TF Coil n°5, construite par Simic, embarquera fin novembre à Porto Marghera, près de Venise, sur un navire de la compagnie SAL à destination de Fos-sur-Mer.
"Nous allons également acheminer en novembre quatre colis HEL, de taille plus modeste, mais contraints de circuler sur l’itinéraire dédié. Nous organiserons d’ici fin décembre trois convois sur l’itinéraire Iter pour livrer cinq colis", détaille Laurence Prudhomme, chargée de superviser le transport international et local depuis les usines jusqu’à Saint-Paul-lez-Durance.
Quant à la première des bobines de champ poloïdal (CS Coil) fabriquée à San Diego par General Atomics, elle sera livrée en 2021.
Nouvelles procédures pour faire face à la pandémie
Si 2020 a été marquée par le montage des premiers éléments du tokamak, Iter a également été impactée par la pandémie avec un retard d’un semestre sur le planning. Avec l’arrivée de la deuxième vague épidémique, Daher a annoncé la poursuite de l’activité tout en ayant mis en place des procédures à la fois de télétravail et de remplacement du personnel en cas de maladie.
"Le chantier étant en phase de construction, il a besoin des composants pour l’assemblage de la machine. Nous anticipons les risques de manque de personnel lié à la pandémie. Nous demandons à nos sous-traitants (transporteurs, opérateurs de barge) des renforts sur les compétences Iter. Dans le cadre de cette gestion de crise, nous avons formé des personnes chez Daher. Nous avons également mis en place avec nos partenaires une task force qui se réunit chaque semaine afin d’anticiper les difficultés", complète Laurence Prudhomme.
Sur le site d’assemblage, Daher a renforcé ses équipes et tourne désormais avec 60 personnes chargées de veiller à la réception des composants, leur inspection avant stockage et aussi les mouvements inter-sites et la préparation des composants avant leur intégration.
Pour Daher, le contrat Iter représente sur les quatorze années du programme un montant de 300 millions d'euros.