La réduction de la vitesse des navires apparaît comme une solution pertinente pour limiter les émissions de gaz à effet de serre du shipping. Selon l’économiste maritime Pierre Cariou, cette mesure aurait un impact marginal sur les chaînes logistiques internationales.
Lors du Shipping Day le 9 avril à Paris, la réduction de la vitesse des navires a été présentée comme l’une des pistes pour limiter les émissions de CO2 de la marine marchande.
"Simple et rapide à mettre en œuvre", assure Philippe Louis-Dreyfus, président du conseil de surveillance de LDA et partisan du slow steaming, cette mesure est défendue aujourd’hui par la France devant l’Organisation maritime internationale (OMI). Or, son impact sur les chaînes logistiques internationales n’avait pas été évalué à ce jour, selon Pierre Cariou.
Expérience positive dans le conteneur
Pour l’enseignant-chercheur à Kedge Business School, "réduire la vitesse de 10 à 15 %, soit de 13 à 11 nœuds pour les pétroliers et les vraquiers secs, et de 17 à 15 nœuds pour les porte-conteneurs, permettrait de diminuer de 20 à 30 % les émissions de CO2". Pour des raisons économiques et de surcapacité avec des effets environnementaux positifs, le slow steaming est déjà largement engagé dans le conteneur.
"Sur la base de 160 lignes régulières étudiées entre 2007 et 2016, on constate une diminution de 30 % de leurs émissions de CO2 dont 20 % grâce au seul slow steaming", indiquait déjà Pierre Cariou lors du Shipping Day. À ce constat, il apporte un nouvel enseignement : "En dix ans, le temps de transit s’est allongé de plusieurs jours sans que cela n’entraîne d’augmentation des coûts ou de ruptures de stocks. Les chaînes logistiques ont donc démontré leurs capacités à intégrer cette nouvelle donne du transport maritime".
Effets sur les matières premières
La proposition de la France à l’OMI soutenue par Armateurs de France et Philippe Louis-Dreyfus, en particulier, vise à étendre le slow steaming au transport maritime de matières premières : pétrole, minerais, charbons, céréales… Ce secteur représenterait "30 à 40 %" des émissions du mode et "contrairement au conteneur n’a pas connu de réduction de ses émissions de CO2".
Expérience positive dans le conteneur
Pour l’enseignant-chercheur à Kedge Business School, "réduire la vitesse de 10 à 15 %, soit de 13 à 11 nœuds pour les pétroliers et les vraquiers secs, et de 17 à 15 nœuds pour les porte-conteneurs, permettrait de diminuer de 20 à 30 % les émissions de CO2". Pour des raisons économiques et de surcapacité avec des effets environnementaux positifs, le slow steaming est déjà largement engagé dans le conteneur.
"Sur la base de 160 lignes régulières étudiées entre 2007 et 2016, on constate une diminution de 30 % de leurs émissions de CO2 dont 20 % grâce au seul slow steaming", indiquait déjà Pierre Cariou lors du Shipping Day. À ce constat, il apporte un nouvel enseignement : "En dix ans, le temps de transit s’est allongé de plusieurs jours sans que cela n’entraîne d’augmentation des coûts ou de ruptures de stocks. Les chaînes logistiques ont donc démontré leurs capacités à intégrer cette nouvelle donne du transport maritime".
Effets sur les matières premières
La proposition de la France à l’OMI soutenue par Armateurs de France et Philippe Louis-Dreyfus, en particulier, vise à étendre le slow steaming au transport maritime de matières premières : pétrole, minerais, charbons, céréales… Ce secteur représenterait "30 à 40 %" des émissions du mode et "contrairement au conteneur n’a pas connu de réduction de ses émissions de CO2".