Après des résultats trafics contrastés en 2022, le port de commerce de Nice s’apprête à vivre une mutation avec la création d’une société portuaire en lieu et place de la CCI de Nice l’exploitant historique.
La CCI de Nice dévoile les résultats des trafics du port pour 2022. Celui des ferries pour la Corse, exploité par la compagnie Corsica Ferries, a repris avec 335.000 passagers embarqués et débarqués soit une hausse de 17 % par rapport à 2021.
Avant le Covid, Nice traitait bon an mal an quelques 500.000 passagers. Le trafic de croisière se répartit entre l’accueil à quai au port de Nice pour les unités de moins de 150 mètres et la rade de Villefranche-sur-Mer pour les plus grandes.
Il affiche en 2022 quelques 153.000 passagers, dont 29.000 au port et 124.000 en rade à Villefranche, où la reprise est forte après une période de pandémie qui avait quasiment annulé ce trafic. Indicateur plus négatif la forte diminution du trafic de fret (- 42,2 %) à Nice avec 117.000 tonnes.
Une contre-performance due à l’arrêt de l’activité d'exportation des ciments Lafarge conséquence de la fermeture de sa cimenterie de Contes au Nord-Est de Nice. Restent les exportations pour la cimenterie Vicat assurées par le navire "Capo Cinto". Un coup dur pour le trafic de marchandises même si d’autres type de fret se sont greffées, comme l’importation de véhicules neufs par MCM ou le transfert de yachts par navire par le groupe Mathez.
Les activités de plaisance sont stables (+ 0,8 %) avec une activité de passages saisonniers soutenue. Le yachting progresse légèrement (+ 1,9 %) principalement avec les unités de plus de 65 mètres et l’activité de charters.
La Métropole Nice-Côte d’Azur, propriétaire du port, souhaite faire de la grande plaisance un axe de développement dans l’avenir. Enfin, le projet de création de navettes maritimes rapides entre Nice et Monaco a été différé. Aucun acteur n’a présenté de projet fiable. Mais la Métropole entend poursuivre cet objectif qui dépendra du type de navires susceptibles d’y répondre.
Un port de commerce en question
En 2023, le port de commerce va muter. Sa structure va changer avec la création d’une société portuaire ayant pour actionnaires la CCI de Nice, exploitant historique du port, la Métropole Nice-Côte d’Azur, propriétaire depuis la loi 2010 et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Son modèle est calqué sur celui de la société portuaire de Brest créée en 2021. Elle disposera d’une concession d’exploitation d’au moins quarante ans et reprendra le contrat de concession de la CCI ainsi que le personnel affecté à la gestion du port.
Ce transfert nécessitera une redéfinition du périmètre de la concession. Les discussions sont engagées en janvier. Parallèlement au changement de statut, la Métropole entend engager des travaux lourds sur l’espace public du port en lien avec ses projets de rénovation des quartiers l’entourant présentés à l’automne.
C’est la réorganisation des bassins. Celui de Lympia, inséré dans le centre historique, sera affecté principalement à la plaisance et à l’accueil de croisière de type Ponant ou "Club Med 2" (unité de 140 mètres au plus) sur le quai Infernet.
Le bassin du commerce concentrera l’activité ferries et celle du ciment. Il fera l’objet d’un plan d’aménagement avec notamment la création d’un parking à niveaux surmonté d’une terrasse végétalisée dans le prolongement de la ville.
Parmi les chantiers envisagés, outre l’électrification des quais, le plus délicat et le plus coûteux sera la rénovation de la grande jetée. Un chantier de 30 millions d'euros nécessitant un tour de table entre les différents partenaires publics car l’investissement est au-delà de recettes d’exploitation.
La CCI de Nice affiche pour le port un chiffre d’affaires (redevance, location et taxe) de 4 millions d'euros et son autofinancement n'est que de 2 millions. La Métropole suggère d’installer sur la digue refaite des systèmes de production d’énergie électrique ou thermique à partir de la mer au profit du port.
Une source supplémentaire de revenu. Mais le destin du port de commerce de Nice sera écrit par la future société portuaire qui devra établir un équilibre entre plaisance et activité commerciale dans une infrastructure à l'espace contraint.
Avant le Covid, Nice traitait bon an mal an quelques 500.000 passagers. Le trafic de croisière se répartit entre l’accueil à quai au port de Nice pour les unités de moins de 150 mètres et la rade de Villefranche-sur-Mer pour les plus grandes.
Il affiche en 2022 quelques 153.000 passagers, dont 29.000 au port et 124.000 en rade à Villefranche, où la reprise est forte après une période de pandémie qui avait quasiment annulé ce trafic. Indicateur plus négatif la forte diminution du trafic de fret (- 42,2 %) à Nice avec 117.000 tonnes.
Une contre-performance due à l’arrêt de l’activité d'exportation des ciments Lafarge conséquence de la fermeture de sa cimenterie de Contes au Nord-Est de Nice. Restent les exportations pour la cimenterie Vicat assurées par le navire "Capo Cinto". Un coup dur pour le trafic de marchandises même si d’autres type de fret se sont greffées, comme l’importation de véhicules neufs par MCM ou le transfert de yachts par navire par le groupe Mathez.
Les activités de plaisance sont stables (+ 0,8 %) avec une activité de passages saisonniers soutenue. Le yachting progresse légèrement (+ 1,9 %) principalement avec les unités de plus de 65 mètres et l’activité de charters.
La Métropole Nice-Côte d’Azur, propriétaire du port, souhaite faire de la grande plaisance un axe de développement dans l’avenir. Enfin, le projet de création de navettes maritimes rapides entre Nice et Monaco a été différé. Aucun acteur n’a présenté de projet fiable. Mais la Métropole entend poursuivre cet objectif qui dépendra du type de navires susceptibles d’y répondre.
Un port de commerce en question
En 2023, le port de commerce va muter. Sa structure va changer avec la création d’une société portuaire ayant pour actionnaires la CCI de Nice, exploitant historique du port, la Métropole Nice-Côte d’Azur, propriétaire depuis la loi 2010 et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Son modèle est calqué sur celui de la société portuaire de Brest créée en 2021. Elle disposera d’une concession d’exploitation d’au moins quarante ans et reprendra le contrat de concession de la CCI ainsi que le personnel affecté à la gestion du port.
Ce transfert nécessitera une redéfinition du périmètre de la concession. Les discussions sont engagées en janvier. Parallèlement au changement de statut, la Métropole entend engager des travaux lourds sur l’espace public du port en lien avec ses projets de rénovation des quartiers l’entourant présentés à l’automne.
C’est la réorganisation des bassins. Celui de Lympia, inséré dans le centre historique, sera affecté principalement à la plaisance et à l’accueil de croisière de type Ponant ou "Club Med 2" (unité de 140 mètres au plus) sur le quai Infernet.
Le bassin du commerce concentrera l’activité ferries et celle du ciment. Il fera l’objet d’un plan d’aménagement avec notamment la création d’un parking à niveaux surmonté d’une terrasse végétalisée dans le prolongement de la ville.
Parmi les chantiers envisagés, outre l’électrification des quais, le plus délicat et le plus coûteux sera la rénovation de la grande jetée. Un chantier de 30 millions d'euros nécessitant un tour de table entre les différents partenaires publics car l’investissement est au-delà de recettes d’exploitation.
La CCI de Nice affiche pour le port un chiffre d’affaires (redevance, location et taxe) de 4 millions d'euros et son autofinancement n'est que de 2 millions. La Métropole suggère d’installer sur la digue refaite des systèmes de production d’énergie électrique ou thermique à partir de la mer au profit du port.
Une source supplémentaire de revenu. Mais le destin du port de commerce de Nice sera écrit par la future société portuaire qui devra établir un équilibre entre plaisance et activité commerciale dans une infrastructure à l'espace contraint.