Pour se conformer à l’annexe VI de la convention Marpol, les armateurs ont déployé plusieurs approches. Mais de nouveaux risques maritimes sont déjà apparus. Analyse du monde de l'assurance…
Dix-huit mois après l'entrée en vigueur de l'annexe VI de la convention Marpol sur les émissions d’oxydes de soufre, les compagnies maritimes se sont adaptées majoritairement à la nouvelle réglementation.
Alexandre Adjadj, conseiller technique marine chez Helvetia Assurances, qui s'exprimait lors du dernier ParisMat, a dressé un bilan : "la majorité des armateurs a opté pour des carburants avec un indice de soufre inférieur à 0,5 % (VLSFO), 5 % de la flotte mondiale a été équipée de scrubbers, dont les deux-tiers en boucle ouverte, et fin 2020 on comptait 170 navires propulsés au GNL".
Le report massif vers des carburants VLSFO s’est accompagné de nouveaux risques de pannes moteurs, constate-t-il. Citant une étude du Bimco menée auprès de 192 armements, "62 % relèvent une augmentation des boues, 53 % des qualités non conformes à la norme ISO 8217 sur les carburants diesel, 32 % la présence de paraffine figeant le carburant à certaines températures et 18 % un grippage des pompes à injection".
Vigilance accrue
Pour l’assureur, la qualité des VLSFO sera encore "variable" selon les points de soutage pendant plusieurs années. Il reconnaît que "les armements n’ont pas rapporté d’incidents majeurs liés à l’utilisation de ces carburants non soufrés jusqu’à présent. Leur consommation impose une vigilance accrue de la part des équipages à bord des navires en revanche". Pour les scrubbers, Alexandre Adjadj dresse un constat similaire. "Peu d’accidents sont répertoriés à ce jour", selon lui. Il souligne cependant "qu’il n’existe pas ou peu de retour sur le vieillissement de ces installations récentes". Il met toutefois en garde les armements : "on constate un durcissement des règles nationales sur l’utilisation des scrubbers à boucle ouverte. À ce jour, 23 États et 71 ports interdisent leurs rejets dans leurs eaux territoriales ou portuaires".
Alexandre Adjadj, conseiller technique marine chez Helvetia Assurances, qui s'exprimait lors du dernier ParisMat, a dressé un bilan : "la majorité des armateurs a opté pour des carburants avec un indice de soufre inférieur à 0,5 % (VLSFO), 5 % de la flotte mondiale a été équipée de scrubbers, dont les deux-tiers en boucle ouverte, et fin 2020 on comptait 170 navires propulsés au GNL".
Le report massif vers des carburants VLSFO s’est accompagné de nouveaux risques de pannes moteurs, constate-t-il. Citant une étude du Bimco menée auprès de 192 armements, "62 % relèvent une augmentation des boues, 53 % des qualités non conformes à la norme ISO 8217 sur les carburants diesel, 32 % la présence de paraffine figeant le carburant à certaines températures et 18 % un grippage des pompes à injection".
Vigilance accrue
Pour l’assureur, la qualité des VLSFO sera encore "variable" selon les points de soutage pendant plusieurs années. Il reconnaît que "les armements n’ont pas rapporté d’incidents majeurs liés à l’utilisation de ces carburants non soufrés jusqu’à présent. Leur consommation impose une vigilance accrue de la part des équipages à bord des navires en revanche". Pour les scrubbers, Alexandre Adjadj dresse un constat similaire. "Peu d’accidents sont répertoriés à ce jour", selon lui. Il souligne cependant "qu’il n’existe pas ou peu de retour sur le vieillissement de ces installations récentes". Il met toutefois en garde les armements : "on constate un durcissement des règles nationales sur l’utilisation des scrubbers à boucle ouverte. À ce jour, 23 États et 71 ports interdisent leurs rejets dans leurs eaux territoriales ou portuaires".