L'Union TLF alerte l’État sur la situation dans les ports français

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"CMA CGM Jacques Saadé" au Terminal de France, port du Havre

© Haropa Port

Les mouvements sociaux, dans le cadre de la réforme des retraites, perturbent l’activité des ports français. L’Union TLF et TLF Overseas ont averti les pouvoirs publics sur les conséquences de ces perturbations. Les deux organisations professionnelles demandent la mise en œuvre de plusieurs mesures.

L’Union TLF et TLF Overseas ont adressé, le 13 avril, un courrier à plusieurs ministres pour les alerter sur la situation dans les ports français. "Les mouvements sociaux, dans le cadre de la réforme des retraites, ont conduit à un arrêt de l’activité des terminaux portuaires pendant 20 jours cumulés, depuis mi-janvier. Des grèves perlées sont également observées, depuis le 27 mars, conduisant à des arrêts de 4 heures par jour au Havre, à Marseille-Fos, Rouen Nantes Saint-Nazaire et à Bordeaux. Plus de 35 escales de navires ont été annulées au Havre et 60 à Marseille-Fos, depuis début janvier", ont recensé les deux organisations professionnelles.
 

"Plus de 35 escales annulées au Havre et 60 à Marseille-Fos depuis début janvier"


Ces perturbations s’étendent aux zones industrialo-portuaires ont-elles ajouté : "Elles sont bloquées de manière répétée au Havre et à Fos. Ces blocages ont représenté au moins une dizaine de jours d’inactivité pour les logisticiens, présents sur ces sites".

Des difficultés particulières sont constatées pour les marchandises dangereuses, sous température dirigée et celles soumises à des contrôles phytosanitaires et à inspection vétérinaire.

Report vers d’autres ports
 

Pour TLF et TLF Overseas, ces perturbations impactent tous les maillons de la chaîne logistique maritime française : armements, organisateurs de transport, transporteurs et chargeurs.

À titre d’exemple, ils ont évoqué les difficultés rencontrées dans le traitement des conteneurs à l’import, comme à l’export. "Cela se traduit par des retards dans la livraison des marchandises et par des risques de rupture sur les chaînes de production industrielles.

Financièrement, nous supportons des frais supplémentaires en outre. Ils sont dus à l’immobilisation des conteneurs et à la désorganisation qui en découle : frais de surestaries, de détention, stationnement, stockage et d’attente", ont-elles énuméré.

Enfin, les deux organisations professionnelles ont attiré l’attention sur les risques de report d’activités vers les ports étrangers nord-européens et méditerranéens. "Ces déports pourraient peser sur l’attractivité des ports français sur le long terme", ont-elles prévenu.

 

Soutenir la filière
 

Face à cette situation, TLF et TLF Overseas ont demandé "la levée des points de blocage sur les zones industrialo-logistiques. Il nous semble également judicieux, que les Grands Ports Maritimes concernés suspendent les loyers liés aux zones logistiques, au prorata des jours de blocage".

Une aide spécifique est sollicitée pour les transporteurs routiers de conteneurs, en raison de la baisse de leurs volumes. En parallèle, les membres des deux organisations ont demandé aux compagnies maritimes "de décompter les jours de grève des temps de franchise, liés aux frais de surestaries et de détention".

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