L'armateur, qui a engrangé un bénéfice net record de 14,8 milliards d'euros au premier semestre, va consacrer 10 % de cette somme à un fonds énergie destiné à "accélérer la décarbonation de ses activités".
" Nous allons déployer sur cinq ans un fonds spécial énergie doté d’1,5 milliard d’euros afin d’accélérer la décarbonation de nos activités dans le monde entier", a annoncé Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM, dans un entretien au "JDD".
Le troisième armateur mondial, avec 580 navires, s'est engagé à la neutralité carbone nette d'ici à 2050. Grâce à ce fonds, CMA CGM espère "accélérer l’émergence d’unités de production à l’échelle industrielle de fuels alternatifs".
Produire de l'énergie dans les ports et les entrepôts
Le groupe qui "exploite 700 entrepôts et une cinquantaine de terminaux portuaires" veut aussi développer son autonomie énergétique en installant sur ses actifs des dispositifs de "production d'énergies décarbonées (éolien, solaire, biomasse, hydrogène)", a-t-il précisé. "L’électrification des équipements portuaires en activité sera accélérée, partout où cela est possible et pertinent."
CMA CGM a rappelé qu'il s'était associé à Energy Observer pour développer "un prototype de porte-conteneurs dédié aux liaisons régionales propulsé à l’hydrogène liquide". L'objectif est de "permettre un transport maritime décarboné à plus grande échelle, sur la courte distance notamment".
Le groupe a aussi pris une participation au sein de Neoline, une société nantaise qui travaille sur un projet de navire de charge à propulsion principale à voile "pour 2024 sur les routes transatlantiques".
Enfin, CMA CGM va s'engager dans une démarche de sobriété avec "un plan de gestion énergétique du parc immobilier" et une incitation des collaborateurs à recourir aux mobilités douces. Rodolphe Saadé a par ailleurs indiqué qu'il participerait au fonds vert promu par le gouvernement "en allouant une partie de [son] engagement à des projets communs".
Les "superprofits" dans le viseur
CMA CGM, qui a tiré profit comme l'ensemble du secteur de l'explosion des taux de fret lors de la pandémie de Covid-19 et du désordre logistique qui a fait flamber les prix du transport de fret depuis lors, figure parmi les cibles d'une éventuelle taxe sur les "superprofits", demandée par l'opposition de gauche en France.
"Je comprends que le sujet soit mis sur la table", a confié Rodolphe Saadé. "Mais nos résultats ne sont pas un effet d'aubaine. Ils sont le fruit de nos investissements passés, qui se chiffrent en milliards d’euros, pour proposer des capacités de transport supplémentaires à nos clients".
Le groupe a consenti plusieurs gestes ces derniers mois, dont une nouvelle baisse de ses tarifs au 1er août avec, notamment, une réduction de ses taux de fret de 750 euros par conteneur 40 pieds vers la métropole et les Outre-mer, soit jusqu'à 25 % de ses prix, au lieu des 500 euros prévus précédemment.
Le troisième armateur mondial, avec 580 navires, s'est engagé à la neutralité carbone nette d'ici à 2050. Grâce à ce fonds, CMA CGM espère "accélérer l’émergence d’unités de production à l’échelle industrielle de fuels alternatifs".
Produire de l'énergie dans les ports et les entrepôts
Le groupe qui "exploite 700 entrepôts et une cinquantaine de terminaux portuaires" veut aussi développer son autonomie énergétique en installant sur ses actifs des dispositifs de "production d'énergies décarbonées (éolien, solaire, biomasse, hydrogène)", a-t-il précisé. "L’électrification des équipements portuaires en activité sera accélérée, partout où cela est possible et pertinent."
CMA CGM a rappelé qu'il s'était associé à Energy Observer pour développer "un prototype de porte-conteneurs dédié aux liaisons régionales propulsé à l’hydrogène liquide". L'objectif est de "permettre un transport maritime décarboné à plus grande échelle, sur la courte distance notamment".
Le groupe a aussi pris une participation au sein de Neoline, une société nantaise qui travaille sur un projet de navire de charge à propulsion principale à voile "pour 2024 sur les routes transatlantiques".
Enfin, CMA CGM va s'engager dans une démarche de sobriété avec "un plan de gestion énergétique du parc immobilier" et une incitation des collaborateurs à recourir aux mobilités douces. Rodolphe Saadé a par ailleurs indiqué qu'il participerait au fonds vert promu par le gouvernement "en allouant une partie de [son] engagement à des projets communs".
Les "superprofits" dans le viseur
CMA CGM, qui a tiré profit comme l'ensemble du secteur de l'explosion des taux de fret lors de la pandémie de Covid-19 et du désordre logistique qui a fait flamber les prix du transport de fret depuis lors, figure parmi les cibles d'une éventuelle taxe sur les "superprofits", demandée par l'opposition de gauche en France.
"Je comprends que le sujet soit mis sur la table", a confié Rodolphe Saadé. "Mais nos résultats ne sont pas un effet d'aubaine. Ils sont le fruit de nos investissements passés, qui se chiffrent en milliards d’euros, pour proposer des capacités de transport supplémentaires à nos clients".
Le groupe a consenti plusieurs gestes ces derniers mois, dont une nouvelle baisse de ses tarifs au 1er août avec, notamment, une réduction de ses taux de fret de 750 euros par conteneur 40 pieds vers la métropole et les Outre-mer, soit jusqu'à 25 % de ses prix, au lieu des 500 euros prévus précédemment.