Le groupe parapétrolier français CGG chutait lourdement en Bourse mardi 17 décembre après un deuxième avertissement sur ses résultats 2013 en à peine plus d'un mois, en marge de la présentation d'une nouvelle stratégie recentrée sur la haute technologie.
CGG a été puni en Bourse après un 2e avertissement sur résultats en un mois. À la Bourse de Paris, l'action du spécialiste de la "sismique", c'est-à-dire la collecte, la cartographie et la mise en image du sous-sol pour identifier de possibles gisements pétroliers ou gaziers (ainsi que des équipements nécessaires pour le faire), décrochait de 14,68 % le 17 décembre en fin de matinée, à 12,35 euros. L'ex-CGG Veritas a averti de "conditions de marché sismique plus difficiles" au cours du quatrième trimestre, les compagnies pétrolières donneuses d'ordre "retardant leurs décisions d'attribution de grands projets". En conséquence, le groupe français a révisé sa prévision de bénéfice opérationnel (Ebit) "aux alentours de 400 à 420 millions de dollars" pour cette année, contre 520 à 550 millions de dollars jusqu'à présent. Une charge pour dépréciation d'actifs, dont le montant n'est pas encore connu, sera également enregistrée dans les comptes 2013, avertit CGG.
CGG tablait en début d'année sur un Ebit annuel de l'ordre de 580 à 600 millions de dollars, mais avait déjà dû renoncer à cet objectif le 7 novembre, après un effondrement de sa rentabilité au troisième trimestre. Outre les retards d'investissements des compagnies pétrolières, qui laissent notamment certains de ses navires à quai, CGG indique que l'activité terrestre "est au ralenti en Amérique du Nord, en raison principalement d'une campagne d'hiver plus faible que prévue". Plusieurs compagnies ont appuyé sur la pédale de frein dans l'exploration de gaz de schiste, devenue non rentable dans plusieurs secteurs aux États-Unis.
Même si le groupe pétrolier dit se préparer à un "démarrage début 2014" de certains grands projets d'exploration, il souligne également que "l'incertitude demeure pour l'année prochaine". Cette publication est "extrêmement décevante" et cela "mérite un ajustement en conséquence" du marché, a souligné Nathalie de Medina, trader chez Oddo Securities. D'autant "qu'il n'y a vraiment pas de visibilité et que le groupe enchaîne les déceptions", a-t-elle poursuivi.
Recentrage stratégique
CGG a dévoilé mardi une "nouvelle étape de transformation stratégique" qui doit être mise en place "d'ici fin 2016", visant à se concentrer sur les missions à très fort contenu technologique et les marchés de niche. "Nous constatons une demande croissante pour une meilleure compréhension des structures géologiques complexes de la phase d'exploration jusqu'à la phase d'optimisation des réservoirs existants", a souligné le groupe français dirigé par Jean-Georges Malcor. "La réponse à cette demande passe par l'augmentation du contenu technologique, une meilleure résolution, une meilleure illumination et plus généralement une meilleure image", fait valoir le groupe. Conséquence première de ce recentrage : CGG prévoit une "réduction de sa flotte" de navires d'exploration dans l'offshore. À terre, "CGG poursuit sa feuille de route stratégique focalisée sur des marchés de niche et technologiques ainsi que sur des partenariats de long terme dans des régions-clés". Le groupe vise notamment un renforcement au Moyen-Orient.
"Les nouvelles conditions de marché dans la division acquisition (spécialisée dans la collecte de données et d'images géophysiques) et les perspectives de réduction de la flotte devraient se traduire par une dépréciation partielle des actifs corporels et incorporels associés", explique CGG. "Le montant de cette charge exceptionnelle dépendra du scénario final retenu et sera enregistrée dans nos comptes 2013", avertit le groupe. Si la division acquisition est à la peine, CGG précise que les autres activités du groupe dans les divisions Equipements et GGR "sont en ligne ou supérieures à nos attentes". La division Équipement, avec le fleuron Sercel, produit les instruments nécessaires à la collecte de données, tandis que la division GGR est dévolue au traitement de données géophysiques du sous-sol, qui nécessite des ordinateurs surpuissants et d'importants stockages informatiques.
Créée en 1931 par les pionniers français de l'exploration pétrolière, les frères Schlumberger, l'ex-Compagnie générale de géophysique emploie quelque 10.000 personnes dans le monde, après l'acquisition de la division géoscience du néerlandais Fugro.
CGG tablait en début d'année sur un Ebit annuel de l'ordre de 580 à 600 millions de dollars, mais avait déjà dû renoncer à cet objectif le 7 novembre, après un effondrement de sa rentabilité au troisième trimestre. Outre les retards d'investissements des compagnies pétrolières, qui laissent notamment certains de ses navires à quai, CGG indique que l'activité terrestre "est au ralenti en Amérique du Nord, en raison principalement d'une campagne d'hiver plus faible que prévue". Plusieurs compagnies ont appuyé sur la pédale de frein dans l'exploration de gaz de schiste, devenue non rentable dans plusieurs secteurs aux États-Unis.
Même si le groupe pétrolier dit se préparer à un "démarrage début 2014" de certains grands projets d'exploration, il souligne également que "l'incertitude demeure pour l'année prochaine". Cette publication est "extrêmement décevante" et cela "mérite un ajustement en conséquence" du marché, a souligné Nathalie de Medina, trader chez Oddo Securities. D'autant "qu'il n'y a vraiment pas de visibilité et que le groupe enchaîne les déceptions", a-t-elle poursuivi.
Recentrage stratégique
CGG a dévoilé mardi une "nouvelle étape de transformation stratégique" qui doit être mise en place "d'ici fin 2016", visant à se concentrer sur les missions à très fort contenu technologique et les marchés de niche. "Nous constatons une demande croissante pour une meilleure compréhension des structures géologiques complexes de la phase d'exploration jusqu'à la phase d'optimisation des réservoirs existants", a souligné le groupe français dirigé par Jean-Georges Malcor. "La réponse à cette demande passe par l'augmentation du contenu technologique, une meilleure résolution, une meilleure illumination et plus généralement une meilleure image", fait valoir le groupe. Conséquence première de ce recentrage : CGG prévoit une "réduction de sa flotte" de navires d'exploration dans l'offshore. À terre, "CGG poursuit sa feuille de route stratégique focalisée sur des marchés de niche et technologiques ainsi que sur des partenariats de long terme dans des régions-clés". Le groupe vise notamment un renforcement au Moyen-Orient.
"Les nouvelles conditions de marché dans la division acquisition (spécialisée dans la collecte de données et d'images géophysiques) et les perspectives de réduction de la flotte devraient se traduire par une dépréciation partielle des actifs corporels et incorporels associés", explique CGG. "Le montant de cette charge exceptionnelle dépendra du scénario final retenu et sera enregistrée dans nos comptes 2013", avertit le groupe. Si la division acquisition est à la peine, CGG précise que les autres activités du groupe dans les divisions Equipements et GGR "sont en ligne ou supérieures à nos attentes". La division Équipement, avec le fleuron Sercel, produit les instruments nécessaires à la collecte de données, tandis que la division GGR est dévolue au traitement de données géophysiques du sous-sol, qui nécessite des ordinateurs surpuissants et d'importants stockages informatiques.
Créée en 1931 par les pionniers français de l'exploration pétrolière, les frères Schlumberger, l'ex-Compagnie générale de géophysique emploie quelque 10.000 personnes dans le monde, après l'acquisition de la division géoscience du néerlandais Fugro.