Le port au centre de l'Alsace s’est doté d’un moyen de levage de grande capacité. General Electric et Liebherr l'utilisent pour le basculement sur la voie d'eau de leurs fabrications les plus pondéreuses.
"Les bénéficiaires, ce ne seront pas que les entreprises, ce seront aussi toutes les populations qui n’auront plus à supporter le passage de convois". Le préfet du Haut-Rhin, Laurent Touvet, a bien résumé le double impact de la grue mobile pour colis lourds que la CCI Alsace Eurométropole a inaugurée, le 19 septembre dans le port de Colmar-Neuf-Brisach.
D'une part, l’équipement d’une capacité de 1.000 tonnes apporte une solution à la manutention de charges pondéreuses à l'extrême. En premier lieu pour les turbines de General Electric à Belfort dont la dernière génération est passée à 430 tonnes. Le fabricant américain a signé un contrat de deux ans d’utilisation de la grue avec Scales, son prestataire pour ce type de transports exceptionnels, qui a acquis l’équipement de 7 millions d’euros, "l'un des plus imposants en service en France", selon son président Thierry Costard.
GE le mettra à disposition d’autres chargeurs, moyennant rémunération "et coordination du calendrier de son usage", précise Sébastien Patard, directeur des activités logistiques de GE Power France. Le premier utilisateur tiers est Liebherr pour l'expédition des grandes pelles hydrauliques et tombereaux pour le secteur minier que ce groupe allemand produit à Colmar.
Parcours en moins jusqu’à Strasbourg
D’autre part, cette solution va diminuer l’ampleur des forts encombrants pré-acheminements routiers : les expéditions de turbines et autres grosses pièces de GE requièrent un convoi de 800 tonnes et 100 mètres de long. Désormais, au lieu de devoir remonter jusqu’au port de Strasbourg, ils pourront s’arrêter à Colmar pour être embarqués sur la voie d'eau. "Cela représente un gain conséquent de deux jours de parcours", indique Sébastien Patard. L’infrastructure strasbourgeoise n’en reste pas moins prisée par le conglomérat américain : "son portique est bien adapté à nos segments de colis de 100 à 300 tonnes", précise sa direction locale.
Pour Liebherr, l’économie représente 800 camions par an qui parcouraient 500 kilomètres chacun pour aller de Colmar à la mer du Nord (Anvers ou Zeebrugge). Désormais, le chargement s’effectue au port colmarien, pour rejoindre les débouchés maritimes par le Rhin.
D’une solution mobile, Colmar-Neuf-Brisach passera-t-il au "dur", à savoir l'implantation à son tour d’un portique pour colis lourds ? La décision dépendra de la capacité à générer un volume d’activités régulier. À cet effet, la CCI fera le point au terme des deux années du contrat initial entre GE et Scales. Les collectivités locales voient en tout cas l’équipement déjà en place comme un atout… de poids pour accompagner la reconversion économique du territoire voisin de la future ex-centrale nucléaire de Fessenheim.
D'une part, l’équipement d’une capacité de 1.000 tonnes apporte une solution à la manutention de charges pondéreuses à l'extrême. En premier lieu pour les turbines de General Electric à Belfort dont la dernière génération est passée à 430 tonnes. Le fabricant américain a signé un contrat de deux ans d’utilisation de la grue avec Scales, son prestataire pour ce type de transports exceptionnels, qui a acquis l’équipement de 7 millions d’euros, "l'un des plus imposants en service en France", selon son président Thierry Costard.
GE le mettra à disposition d’autres chargeurs, moyennant rémunération "et coordination du calendrier de son usage", précise Sébastien Patard, directeur des activités logistiques de GE Power France. Le premier utilisateur tiers est Liebherr pour l'expédition des grandes pelles hydrauliques et tombereaux pour le secteur minier que ce groupe allemand produit à Colmar.
Parcours en moins jusqu’à Strasbourg
D’autre part, cette solution va diminuer l’ampleur des forts encombrants pré-acheminements routiers : les expéditions de turbines et autres grosses pièces de GE requièrent un convoi de 800 tonnes et 100 mètres de long. Désormais, au lieu de devoir remonter jusqu’au port de Strasbourg, ils pourront s’arrêter à Colmar pour être embarqués sur la voie d'eau. "Cela représente un gain conséquent de deux jours de parcours", indique Sébastien Patard. L’infrastructure strasbourgeoise n’en reste pas moins prisée par le conglomérat américain : "son portique est bien adapté à nos segments de colis de 100 à 300 tonnes", précise sa direction locale.
Pour Liebherr, l’économie représente 800 camions par an qui parcouraient 500 kilomètres chacun pour aller de Colmar à la mer du Nord (Anvers ou Zeebrugge). Désormais, le chargement s’effectue au port colmarien, pour rejoindre les débouchés maritimes par le Rhin.
D’une solution mobile, Colmar-Neuf-Brisach passera-t-il au "dur", à savoir l'implantation à son tour d’un portique pour colis lourds ? La décision dépendra de la capacité à générer un volume d’activités régulier. À cet effet, la CCI fera le point au terme des deux années du contrat initial entre GE et Scales. Les collectivités locales voient en tout cas l’équipement déjà en place comme un atout… de poids pour accompagner la reconversion économique du territoire voisin de la future ex-centrale nucléaire de Fessenheim.