L’industriel, poids lourd mondial de l’étanchéité, construit un nouveau siège de haute qualité architecturale dans la zone portuaire, où il a choisi de se maintenir.
C’est une magnifique figure de proue architecturale qui s’esquisse pour la zone du port de Strasbourg. Le groupe Soprema, un leader mondial des produits d’étanchéité, d’isolation et de toitures végétalisées pour le bâtiment, a entamé la construction de son nouveau siège social dont le résultat s’annonce aussi spectaculaire que son coût de 45 millions d’euros. Le projet rivalise avec des équipements publics de prestige ou des "headquarters" de multinationales : façade vitrée habillée de terrasses pour le bâtiment principal, annexes en forme de silos et de construction industrielle ancienne, plan d’eau, végétation multiple…
Une entorse au règlement
Le nouveau siège prendra place à l’automne 2022 en face de l’actuel bâtiment de 1972 qui s’imbrique dans l’usine de production strasbourgeoise du groupe. Mais ce maintien dans la zone portuaire n’a pas été simple. Pour y parvenir, le Port autonome a dû faire une entorse à sa règle de location, plus précisément d’amodiation de son domaine, en acceptant de vendre le terrain concerné d’1,5 hectares à l’industriel. "On ne conçoit pas d’investir une telle somme de 45 millions d’euros sans être propriétaire", énonce Pierre-Etienne Bindschedler, PDG de Soprema.
À l’époque des discussions, c’est l’ancien maire de Strasbourg Catherine Trautmann qui présidait le Port autonome. Elle s’est montrée réceptive à l’argumentaire du dirigeant "et a su le porter pour convaincre et ainsi concrétiser", salue Pierre- Étienne Bindschedler. Quatre ans de négociations ont tout de même été nécessaires alors que Soprema s’était mis à prospecter ailleurs dans les environs, notamment sur l’autre rive du Rhin, à Kehl, en Allemagne.
Créer une dynamique de la zone portuaire
Le futur bâtiment a été baptisé "Le Grand Charles", sans rapport avec de Gaulle mais en référence à sa hauteur de 28 mètres qui ne passera pas inaperçue le long de la rue de La Rochelle, et en mémoire du fondateur de Soprema en 1908, Charles Geisen. L’actuel dirigeant, son arrière petit-fils, souhaite que ce siège devienne également une figure de proue pour l’ensemble du port, en "créant une dynamique" vers des constructions plus avenantes, à l’heure où la zone portuaire est rejointe par l’urbanisation de la ville.
Soprema demeurera ainsi l’emblème industriel du port, titre que nul ne peut lui contester au vu de sa taille : 8.900 salariés et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés par 81 usines dans le monde. Le groupe assume d’ailleurs volontiers ce statut de porte-drapeau de la zone en initiant ou en rejoignant vite les actions collectives comme la démarche d’écologie industrielle de territoire de mutualisation et la valorisation des déchets. Pierre-Étienne Bindschedler espère également ajouter au nouveau siège une crèche d’entreprise qui serait ouverte à d’autres occupants de la zone.
Une entorse au règlement
Le nouveau siège prendra place à l’automne 2022 en face de l’actuel bâtiment de 1972 qui s’imbrique dans l’usine de production strasbourgeoise du groupe. Mais ce maintien dans la zone portuaire n’a pas été simple. Pour y parvenir, le Port autonome a dû faire une entorse à sa règle de location, plus précisément d’amodiation de son domaine, en acceptant de vendre le terrain concerné d’1,5 hectares à l’industriel. "On ne conçoit pas d’investir une telle somme de 45 millions d’euros sans être propriétaire", énonce Pierre-Etienne Bindschedler, PDG de Soprema.
À l’époque des discussions, c’est l’ancien maire de Strasbourg Catherine Trautmann qui présidait le Port autonome. Elle s’est montrée réceptive à l’argumentaire du dirigeant "et a su le porter pour convaincre et ainsi concrétiser", salue Pierre- Étienne Bindschedler. Quatre ans de négociations ont tout de même été nécessaires alors que Soprema s’était mis à prospecter ailleurs dans les environs, notamment sur l’autre rive du Rhin, à Kehl, en Allemagne.
Créer une dynamique de la zone portuaire
Le futur bâtiment a été baptisé "Le Grand Charles", sans rapport avec de Gaulle mais en référence à sa hauteur de 28 mètres qui ne passera pas inaperçue le long de la rue de La Rochelle, et en mémoire du fondateur de Soprema en 1908, Charles Geisen. L’actuel dirigeant, son arrière petit-fils, souhaite que ce siège devienne également une figure de proue pour l’ensemble du port, en "créant une dynamique" vers des constructions plus avenantes, à l’heure où la zone portuaire est rejointe par l’urbanisation de la ville.
Soprema demeurera ainsi l’emblème industriel du port, titre que nul ne peut lui contester au vu de sa taille : 8.900 salariés et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés par 81 usines dans le monde. Le groupe assume d’ailleurs volontiers ce statut de porte-drapeau de la zone en initiant ou en rejoignant vite les actions collectives comme la démarche d’écologie industrielle de territoire de mutualisation et la valorisation des déchets. Pierre-Étienne Bindschedler espère également ajouter au nouveau siège une crèche d’entreprise qui serait ouverte à d’autres occupants de la zone.