L’assemblée générale de l’association de promotion du grand gabarit entre Saône et Rhin s’est réjouie de certaines avancées pour les projets fluviaux en France, mais pas dans son fief où les élus brillent par leur silence.
Les années se suivent et se ressemblent pour les membres de Saône-Rhin Europe. Les plutôt bonnes nouvelles pour le développement du fret fluvial à l’échelle française contrastent avec le maintien au point mort du projet que l’association basée à Besançon (Doubs) défend en priorité : la mise au gabarit de la liaison entre la Saône et le Rhin.
Pour une inscription au RTE-T
La récente assemblée générale 2021 a confirmé qu’il reste un gros effort de pédagogie à entreprendre vis-à-vis du monde politique local pour attirer son attention sur les enjeux de la voie d’eau. Comme pour les municipales en 2020, l’association a pris sa plume cette année pour interroger et interpeller les candidats aux élections régionales et départementales de Bourgogne-Franche-Comté.
Et comme l’an dernier, ceux-ci ne se sont pas bousculés au portillon : une réponse d’intérêt de principe de la liste RN, un entretien avec la tête de liste LR, et c’est tout. Silence radio notamment du côté de la présidente réélue, la socialiste Marie-Guite Dufay. "L’impression d’indifférence que nous retirons de l’initiative est assez édifiante", commente Pascal Viret, président de Saône-Rhin-Europe.
C’est au niveau national que l’association va monter au créneau dans les prochains mois. L’enjeu : faire confirmer par la France l’inscription de la liaison Saône-Rhin-Saône-Moselle, reconnue par le Grenelle de l’environnement, dans le programme européen d’infrastructures de transport RTE-T à l’occasion de sa révision en 2023. L’objectif consiste à en programmer la réalisation d’ici à 2040.
"Ce serait toujours mieux que l’horizon 2050 dont ne démord pas le Conseil d’orientation des infrastructures. L’intérêt européen du projet saute aux yeux. Certes, la campagne présidentielle va interférer, mais nous devons continuer à agir, on ne peut pas perdre des mois par rapport au calendrier européen", souligne Pascal Viret.
Enjeux au-delà de Paris
Cette démarche se mène en coopération avec l’association "sœur" le Consortium des voies navigables et multimodales basé en Alsace, illustration des actions communes et échanges entre structures de défense du fret, "pour faire valoir un point de vue pas seulement parisien", insiste Pascal Viret. Celui-ci pointe par exemple les risques de révision à la baisse des gabarits autorisés sur le canal du Rhône à Sète comme l’un des enjeux étiquetés régionaux à ne pas faire disparaître par l’effet d’un prisme trop centralisateur.
Dans les bassins autour de Paris en effet, les évolutions ont été plutôt positives cette année, a relevé l’AG de Saône-Rhin-Europe : lancement du chantier de Seine-Nord, recalibrage de la Lys et de la Deûle dans le Nord, passage à l’enquête publique avec avis favorables des projets Mageo (Mise au gabarit européen de l’Oise) et de liaison à grand gabarit Nogent-sur-Seine-Bray-sur-Seine.
Mais l’effort global demeure insuffisant. "Les 300 millions d’euros de budget d’investissement de VNF correspondent aux besoins annuels évalués par l’audit Mensia pour l’entretien et la reconstitution de l’état de nos voies navigables. Il faudrait 500 millions d’euros, par rajout de crédits de modernisation et d’infrastructures nouvelles, pour mener une politique fluviale ambitieuse", a déclaré Pascal Viret dans son rapport moral. Là encore, cette phrase n’a pas eu lieu de varier par rapport à 2020.
Pour une inscription au RTE-T
La récente assemblée générale 2021 a confirmé qu’il reste un gros effort de pédagogie à entreprendre vis-à-vis du monde politique local pour attirer son attention sur les enjeux de la voie d’eau. Comme pour les municipales en 2020, l’association a pris sa plume cette année pour interroger et interpeller les candidats aux élections régionales et départementales de Bourgogne-Franche-Comté.
Et comme l’an dernier, ceux-ci ne se sont pas bousculés au portillon : une réponse d’intérêt de principe de la liste RN, un entretien avec la tête de liste LR, et c’est tout. Silence radio notamment du côté de la présidente réélue, la socialiste Marie-Guite Dufay. "L’impression d’indifférence que nous retirons de l’initiative est assez édifiante", commente Pascal Viret, président de Saône-Rhin-Europe.
C’est au niveau national que l’association va monter au créneau dans les prochains mois. L’enjeu : faire confirmer par la France l’inscription de la liaison Saône-Rhin-Saône-Moselle, reconnue par le Grenelle de l’environnement, dans le programme européen d’infrastructures de transport RTE-T à l’occasion de sa révision en 2023. L’objectif consiste à en programmer la réalisation d’ici à 2040.
"Ce serait toujours mieux que l’horizon 2050 dont ne démord pas le Conseil d’orientation des infrastructures. L’intérêt européen du projet saute aux yeux. Certes, la campagne présidentielle va interférer, mais nous devons continuer à agir, on ne peut pas perdre des mois par rapport au calendrier européen", souligne Pascal Viret.
Enjeux au-delà de Paris
Cette démarche se mène en coopération avec l’association "sœur" le Consortium des voies navigables et multimodales basé en Alsace, illustration des actions communes et échanges entre structures de défense du fret, "pour faire valoir un point de vue pas seulement parisien", insiste Pascal Viret. Celui-ci pointe par exemple les risques de révision à la baisse des gabarits autorisés sur le canal du Rhône à Sète comme l’un des enjeux étiquetés régionaux à ne pas faire disparaître par l’effet d’un prisme trop centralisateur.
Dans les bassins autour de Paris en effet, les évolutions ont été plutôt positives cette année, a relevé l’AG de Saône-Rhin-Europe : lancement du chantier de Seine-Nord, recalibrage de la Lys et de la Deûle dans le Nord, passage à l’enquête publique avec avis favorables des projets Mageo (Mise au gabarit européen de l’Oise) et de liaison à grand gabarit Nogent-sur-Seine-Bray-sur-Seine.
Mais l’effort global demeure insuffisant. "Les 300 millions d’euros de budget d’investissement de VNF correspondent aux besoins annuels évalués par l’audit Mensia pour l’entretien et la reconstitution de l’état de nos voies navigables. Il faudrait 500 millions d’euros, par rajout de crédits de modernisation et d’infrastructures nouvelles, pour mener une politique fluviale ambitieuse", a déclaré Pascal Viret dans son rapport moral. Là encore, cette phrase n’a pas eu lieu de varier par rapport à 2020.