Déçue mais pas surprise par le sort que la loi Lom réserve au fluvial, l’association Saône-Rhin-Europe poursuit ses actions de pédagogie, en attendant des jours meilleurs pour le projet de liaison Saône-Rhin qu’elle défend.
La loi Lom d’orientation des mobilités n’a pas trouvé ses fans parmi les membres de l’association Saône-Rhin-Europe. Difficile en effet d’y trouver des motifs de satisfaction pour ces fervents défenseurs du fluvial en général, et du projet de liaison à grand gabarit entre les bassins du Rhin et du Rhône en particulier. "Le fret au global est le parent pauvre de la loi, dont le contenu n’est pas à la hauteur des bonnes ambitions d’aménagement du territoire et de report modal. La référence au fluvial est en quelque sorte aléatoire : elle disparaît à des endroits du texte et réapparaît à d’autres. Et les maîtres-mots de la loi Lom, que sont la priorité aux services plutôt qu’aux infrastructures et la rénovation prioritaire de l’existant, s’avèrent insuffisants pour répondre aux enjeux de relance de la voie d’eau, vu le peu d’efforts qui lui ont été consacrés dans le passé récent", commente Pascal Viret, président de Saône-Rhin-Europe.
Jouer collectif
Dans ce contexte qui ne préserve que l’essentiel pour le fluvial – le canal Seine-Nord-Europe, le programme d’aménagement de l’Oise et la mise à grand gabarit entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine –, la réalisation de l’objectif ultime de l’association paraît toujours aussi lointaine, comme elle le concède. Repoussée au-delà de 2050 par le rapport Duron, la liaison Saône-Rhin n’a pas été repêchée par celui du Conseil d’orientation des infrastructures (COI). Ce n’est pas une surprise pour Pascal Viret qui voit dans ce travail récent un "Duron bis". L’Est a toujours du mal à s’imposer comme hinterland naturel de Marseille dans la tête des décideurs nationaux : Pascal Viret en veut pour preuve que la mission du ministère chargé des Transports sur la compétitivité de la façade maritime méditerranéenne "n’est pas allée au-delà de l’axe du Rhône".
Jouer collectif
Dans ce contexte qui ne préserve que l’essentiel pour le fluvial – le canal Seine-Nord-Europe, le programme d’aménagement de l’Oise et la mise à grand gabarit entre Bray-sur-Seine et Nogent-sur-Seine –, la réalisation de l’objectif ultime de l’association paraît toujours aussi lointaine, comme elle le concède. Repoussée au-delà de 2050 par le rapport Duron, la liaison Saône-Rhin n’a pas été repêchée par celui du Conseil d’orientation des infrastructures (COI). Ce n’est pas une surprise pour Pascal Viret qui voit dans ce travail récent un "Duron bis". L’Est a toujours du mal à s’imposer comme hinterland naturel de Marseille dans la tête des décideurs nationaux : Pascal Viret en veut pour preuve que la mission du ministère chargé des Transports sur la compétitivité de la façade maritime méditerranéenne "n’est pas allée au-delà de l’axe du Rhône".