VNF a lancé la procédure de constitution d'un syndicat mixte ouvert et d'une Semop d'exploitation qui aboutirait au regroupement des neuf ports publics et privés de Lorraine. L'objectif est de retrouver un mode opératoire qui puisse contrecarrer la baisse du trafic et la faiblesse du conteneur.
À son tour, la Moselle crée le cadre de l'après-concessions. Leur expiration, au 31 décembre prochain, pour les quatre ports publics (Nancy-Frouard, Nouveau Port de Metz, Metz-Mazerolle et Thionville-Illange) amène VNF à reproduire le montage amorcé en Alsace le long du Rhin : création d'un syndicat mixte ouvert (SMO) à capitaux publics comme nouvelle autorité concédante, puis d'une Semop (société d'économie mixte à opération unique) pour l'exploitation en substitution aux concessionnaires actuels.
Le parallélisme s'observe également dans le mode opératoire. Dans un premier temps, VNF a lancé un appel à manifestation d'intérêt (AMI). Jusqu'au 9 février, il vise à recueillir les marques d'intérêts et les attentes d'opérateurs privés (logisticiens, chargeurs, exploitants de terminaux...) prêts à s'engager dans la Semop. Dans un second temps, en mars, est attendue la publication de l'avis d'appel public à concurrence pour une désignation d'opérateur(s) en fin d'année.
À partir de là, les spécificités du contexte lorrain entrent en ligne de compte, et elles posent un certain nombre de défis. Multiplicité des sites, concurrence entre eux, concurrence des dynamiques voisins Athus en Belgique et Bettembourg au Luxembourg s'ajoutent à la baisse structurelle du trafic historiquement tiré par le charbon et l'acier (- 20 % en dix ans) qui créé aujourd'hui une forte dépendance aux céréales.
De plus, le conteneur n'a pas décollé. Au total, le potentiel du positionnement au cœur des flux européens Nord-Sud (et des deux corridors mer du Nord-Méditerranée et Atlantique) n'est pas exploité.
Un opérateur unique pour les conteneurs
Pour "retrouver un second souffle", VNF réunit dans son montage les ports publics ainsi que cinq privés (Toul, Belleville, Nancy-Maxéville, Koenigsmacker et Cattenom qui est doté d'une rampe ro-ro) dans le but de faire naître un "port lorrain". Il représente, dans le périmètre actuel, 7,2 millions de tonnes de trafic, dont près de la moitié au Nouveau Port de Metz.
Le SMO se limiterait à VNF et à la région Grand-Est, "dans un premier temps" selon VNF, tandis qu'un comité de pilotage associerait les autres collectivités de façon consultative.
Pour la Semop, l'option préférentielle va à la désignation d'un opérateur privé unique pour les conteneurs et à la prise d'une part majoritaire dans le capital visé d'1,5 million d'euros. L'enjeu, selon le texte de l'AMI, consiste à moderniser les infrastructures pour environ 40 millions d'euros, à aménager et commercialiser les opportunités foncières, en premier lieu 7 ha à Frouard et 6 ha à Metz, et à trouver de nouveaux débouchés de marchandises.
À voir si le résultat de l'AMI confortera la faisabilité et si la participation à la Semop intéressera les CCI qui sont les actuelles concessionnaires en direct (Meurthe-et-Moselle à Nancy-Frouard) ou par filiales interposées (Moselle sur les sites de Metz et à Thionville).
Le parallélisme s'observe également dans le mode opératoire. Dans un premier temps, VNF a lancé un appel à manifestation d'intérêt (AMI). Jusqu'au 9 février, il vise à recueillir les marques d'intérêts et les attentes d'opérateurs privés (logisticiens, chargeurs, exploitants de terminaux...) prêts à s'engager dans la Semop. Dans un second temps, en mars, est attendue la publication de l'avis d'appel public à concurrence pour une désignation d'opérateur(s) en fin d'année.
À partir de là, les spécificités du contexte lorrain entrent en ligne de compte, et elles posent un certain nombre de défis. Multiplicité des sites, concurrence entre eux, concurrence des dynamiques voisins Athus en Belgique et Bettembourg au Luxembourg s'ajoutent à la baisse structurelle du trafic historiquement tiré par le charbon et l'acier (- 20 % en dix ans) qui créé aujourd'hui une forte dépendance aux céréales.
De plus, le conteneur n'a pas décollé. Au total, le potentiel du positionnement au cœur des flux européens Nord-Sud (et des deux corridors mer du Nord-Méditerranée et Atlantique) n'est pas exploité.
Un opérateur unique pour les conteneurs
Pour "retrouver un second souffle", VNF réunit dans son montage les ports publics ainsi que cinq privés (Toul, Belleville, Nancy-Maxéville, Koenigsmacker et Cattenom qui est doté d'une rampe ro-ro) dans le but de faire naître un "port lorrain". Il représente, dans le périmètre actuel, 7,2 millions de tonnes de trafic, dont près de la moitié au Nouveau Port de Metz.
Le SMO se limiterait à VNF et à la région Grand-Est, "dans un premier temps" selon VNF, tandis qu'un comité de pilotage associerait les autres collectivités de façon consultative.
Pour la Semop, l'option préférentielle va à la désignation d'un opérateur privé unique pour les conteneurs et à la prise d'une part majoritaire dans le capital visé d'1,5 million d'euros. L'enjeu, selon le texte de l'AMI, consiste à moderniser les infrastructures pour environ 40 millions d'euros, à aménager et commercialiser les opportunités foncières, en premier lieu 7 ha à Frouard et 6 ha à Metz, et à trouver de nouveaux débouchés de marchandises.
À voir si le résultat de l'AMI confortera la faisabilité et si la participation à la Semop intéressera les CCI qui sont les actuelles concessionnaires en direct (Meurthe-et-Moselle à Nancy-Frouard) ou par filiales interposées (Moselle sur les sites de Metz et à Thionville).