Port de Villefranche-sur-Saône : une année correcte dans un environnement hostile

Plus de 200 % pour le fluvio-maritime, plus 22 % pour le fluvial mais moins 60 % pour le ferroviaire, telles sont les évolutions enregistrées par le port de Villefranche-sur-Saône pour les neuf premiers mois de 2015. La progression du fluvial se fait surtout au détriment du ferroviaire.
Les cumuls à fin septembre au port de Villefranche-sur-Saône font apparaître un total de 1,18 million de tonnes contre 1,14 million pour la même période de 2014. Le routier représente 597.722 tonnes, le fluvial 555.000 tonnes, le fluvio-maritime 21.726 tonnes et le ferroviaire 9.140 tonnes seulement.
Le port tire plutôt bien son épingle du jeu cette année avec une croissance de 4 à 5 % pour l’ensemble de la concession (avec les amodiataires) et de 13,4 % à 14 % pour le port public.
La bonne tenue des engrais porte la croissance avec l’approvisionnement des coopératives locales en produits d’enrichissements des sols venus de Belgique et d’Allemagne. Ce sont 100 000 tonnes qui ont été traitées pour les neuf premiers mois de l’année. "Il s’agit d’une année record qui confirme les flux nouveaux en Freycinet, en descente du nord de l’Europe", explique Florent Dupré, directeur du port. L’ancien commissionnaire de transport croit dans le petit gabarit.
Pour le sel, les hivers cléments gardent le sel au sec et d’aucuns attendent ardemment la neige mais les flux d’engrais et de bois compensent ce produit qui reste en stock.
La filière Bois progresse tant en ce qui concerne le bois d’œuvre (bâtiment, meubles…) que la biomasse (chauffage, papeterie…). Le bois arrive des forêts du Haut Beaujolais et il est acheminé vers la papeterie Fibrexcellence de Tarascon. "J’espère que nous arriverons à 35.000 voire 40.000 tonnes cette année". Pour le bois, le port a capté des clients et a augmenté les trafics sur l’Algérie et la Tunisie grâce au retour du fluvio-maritime via un service assuré par Transitainer, une à deux fois par mois.

3,4 millions d’euros d'investissements

Les céréales fléchissent de 50 % environ. "Pas étonnant, il est entré environ 50 % de moins de maïs dans les silos et nous en subissons les conséquences".
Si les vracs se comportent honorablement, les colis lourds ont été malheureusement pratiquement inexistants cette année alors que le port mise beaucoup sur cette filière.
Le port de Villefranche est inscrit dans le schéma portuaire de bassin et dans le schéma portuaire métropolitain et des aires d’influence pilotés par VNF. "Second port fluvial sur l’axe Rhône-Saône, situé à l’entrée nord de l’agglomération lyonnaise, nous nous positionnons vraiment comme le port vrac du nord de Lyon. Nous avons toute notre pertinence pour être une structure d’accueil des flux non seulement du nord de Lyon mais aussi sur les zones situées à l’est et à l’ouest de la région lyonnaise et qui évite de traverser la métropole en camion".
Le port prépare l’avenir. Les investissements envisagés sont estimés à 3,4 millions d’euros. Ils concerneront l’agrandissement de la plate-forme de 7.000m2 (superficie du port : 26 ha), la création d’un poste à quai supplémentaire, la modernisation et la construction de hangars pour accueillir les bois et les ferrailles par exemple. Les études sont en cours. Elles se prolongeront en 2016 avec l’espoir de voir les premiers coups de pioche en 2017 si les agissements du gouvernement ne viennent pas contrarier et gripper les efforts de l’instance consulaire pour favoriser le développement de cette infrastructure majeure de l’agglomération caladoise…

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